Expo : Desert X s’exporte dans l’oasis d’AlUla, en Arabie Saoudite

La biennale californienne de land art Desert X troque son désert pour un autre, en Arabie Saoudite. Cette édition spectaculaire, dans l’un des plus beaux sites du Moyen-Orient, l’oasis d’AlUla, est à découvrir jusqu’au 7 mars.

Après deux premières éditions – en 2017 et 2019 – dans la vallée de Coachella qui ont marqué les esprits, la biennale d’art contemporain à ciel ouvert Desert X exporte déjà son concept. En attendant de revenir dans sa Californie natale en 2021, l’exposition fait un détour, jusqu’au 7 mars prochain, par l’Arabie Saoudite.

Quatorze œuvres ont pris leurs aises au cœur de l’ancienne oasis d’AlUla, dont la ville antique de Hegra était le premier site saoudien inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette vaste étendue de 22 km² dans la province de Médine, à plus de 1000 kilomètres de la capitale Riyadh, était, il y a près de 4000 ans, un point de passage très important sur la route de l’encens.

Ce passé de porte entre l’Orient et l’Occident a inspiré le thème de l’exposition Desert X AlUla. Ainsi, parmi les 14 artistes sélectionnés, 8 sont basés au Moyen-Orient et 6 en Europe ou aux Etats-Unis. Cette répartition (presque) paritaire a permis une collaboration idéale entre les différentes cultures.

Une astronaute en plein désert

Parmi les œuvres les plus marquantes, on trouve celle du Saoudien Rashed Al Shashai, A Concise Passage, une pyramide de caisses de transport, séparée en deux par un passage lumineux. Une œuvre qui représente les systèmes économiques, comme les vraies frontières des temps modernes.

L’Américaine Lita Albuquerque, de son côté, présente NAJMA (She Placed One Thousand Suns On The Transparent Overlays Of Space). Une œuvre composée d’étoiles peintes sur le sol et d’une statue bleu électrique représentant une astronaute fictive, descendue sur Terre pour partager son savoir.

Enfin, Zahrah Al Ghamdi, basé à Djeddah, près de La Mecque, a réalisé Glimpses of the Past, un serpent de métal composé de boites qui servaient au transport des dattes. Une référence au passé des lieux, dont l’agriculture était centrée autour de la culture des dattiers.

La collaboration entre Desert X et AlUla n’est pas la seule initiative pour développer l’attractivité des lieux. Un partenariat, signé par le Prince Héritier et Emmanuel Macron en 2018 prévoit la construction, par la France, d’infrastructures destinées à accueillir les touristes. Un hôtel, imaginé par Jean Nouvel, est en projet.

En attendant, l’Arabie Saoudite mise sur la réouverture, en octobre prochain, de Hegra, Dadan, la vieille ville d’AlUla et Jabal ‘Ikmah (plusieurs sites contraints de fermer leurs portes pour permettre la réalisation de fouilles archéologiques) pour redevenir un lieu de passage incontournable… quelques milliers d’années plus tard !

Desert X AlUla, jusqu’au 7 mars.
www.desertx.org/alula


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