Ebios, un village auto-suffisant et zéro déchet imaginé par Interstellar Lab

L’entreprise Interstellar Lab, fondée par la Française Barbara Belvisi, prévoit d’installer, dans le désert californien, un village qui fonctionne en circuit fermé, pour se préparer à la vie sur Mars… et sur Terre !

Si aucun humain n’y a encore jamais mis les pieds, coloniser Mars n’est pourtant plus une utopie lointaine et futuriste. Les futurs habitants de la planète rouge sont peut-être déjà nés. De nombreux projets préparent les astronautes, depuis la Terre, à cette hypothèse. Parmi eux, Ebios, tout juste dévoilé par Interstellar Lab, est l’un des plus prometteurs.

Derrière cette entreprise créée en 2018, on trouve une spécialiste du capitale-risque, la femme d’affaires française Barbara Belvisi. Passionnée par la tech, l’écologie et l’espace, elle a lancé Interstellar Lab et fait appel à Greg Autry, un ancien représentant de la NASA à la Maison Blanche.

L’agence spatiale américaine suit d’ailleurs de très près les activités d’Interstellar Lab. Ainsi, la NASA fournit des informations importantes à l’entreprise franco-américaine concernant la production d’eau, l’impression 3D et les comportements humains dans des espaces clos.

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Des données précieuses pour la conception d’Ebios, le nom du village auto-suffisant imaginé par Interstellar Lab. Ce dernier sera auto-suffisant, fonctionnera en circuit fermé et bio-régénératif.

L’eau sera récoltée par des capteurs à partir de l’humidité et la condensation, puis, traitée dans un bassin central par des plantes aquatiques. Un bassin qui alimentera ensuite le village en eau, notamment les serres qui fournissent la nourriture. Ebios sera alimenté en énergie par des panneaux photovoltaïques.

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Interstellar invite le grand public

La centaine d’habitants du village sera hébergée dans des maisons imprimées en 3D reliées entre elles par des passerelles. Dans leurs assiettes, uniquement des plats végétariens. Le plastique n’aura pas le droit de citer. Place au compost et au zéro déchet.

Parmi les pensionnaires d’Ebios on trouvera des scientifiques et des ingénieurs, certes, mais aussi des astronautes. Barbara Belvisi prévoit également que « la moitié de l’année, les stations seront ouvertes au grand public. Tous ceux qui souhaitent contribuer à la construction du monde de main sont les bienvenus ».

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La création d’Ebios nourrit, selon Interstellar Lab, un double objectif. Le premier, le plus évident, celui « d’experimenter sur Terre la vie en station pour préparer les astronautes et les explorateurs à l’installation sur d’autres planètes ». Le second, plus terre à terre, qui est « d’utiliser les technologies d’exploration spatiale pour améliorer la vie sur Terre ».

Et cela devrait commencer en 2021, dans le désert de Mojave en Californie (qui est aussi le nom d’un cratère sur Mars), avant un second Ebios en Floride, en collaboration avec les équipes du Kennedy Space Center.

www.interstellarlab.earth


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