Rares seront les constructeurs français à traverser les Alpes pour présenter leurs nouveautés au GIMS (salon de Genève, du 5 au 15 mars). DS aura la lourde tâche de représenter l’Hexagone, et ne compte pas faire les choses à moitié. La marque a déjà révélé une nouvelle auto, qui viendra rejoindre les SUV DS 3 Crossback et DS 7 Crossback dans son catalogue : la DS 9.
Et elle annonce des mensurations qui intriguent : 4,93 mètres de long, 1,85 de large et 2,90 d’empattement. Des chiffres qui, s’ils pouvaient parler, nous diraient que DS fait all in sur le confort plus que sur la discrétion. Un futur carton chez les chauffeurs de VTC ? Peut-être, mais Uber Black plus qu’Uber X.
Une berline premium
En effet, la DS 9 se positionne sur le segment des berlines premium. Et pas besoin de connaître son prix, qui n’a pas encore été dévoilé, pour s’en apercevoir. L’intérieur est aussi luxueux que spacieux : Alcantara, cuir Nappa, sièges massants/chauffants/ventilés et installation sonore signée Focal Electra.
Le tout personnalisable, avec 11 configurations disponibles. Des « Inspirations DS » qui portent des noms de quartiers de Paris. Un positionnement marketing idéal pour séduire de nouveaux marchés internationaux. DS ne s’en cache pas et parle, dans son communiqué, d’une « ambition mondiale » pour sa DS 9.
Confort toujours, la voiture est équipée de la technologie DS Active Scan Suspension. Une caméra analyse la route et prévoit ses aspérités pour « préparer » au mieux les suspensions. Outre cette fonctionnalité (qui aura du pain sur la planche sur les autoroutes françaises…) la DS 9 embarque toutes les technologies des véhicules de la marque : conduite semi-autonome, parking automatique, vision nocturne infrarouge, détecteur de fatigue, éclairage intelligent…
La DS 9, sobre et élégante
De l’extérieur, sa calandre diamantée reprend sans surprise les traits des deux premiers modèles de la marque. On remarque tout de même un motif de guillochage type clous de Paris sur le capot, que l’on retrouvait habituellement à l’intérieur des voitures DS.
Son profil est minimaliste et élégant. On note la présence de poignées affleurantes comme sur le Range Rover Evoque, et d’une ligne discontinue du feu avant au feu arrière. L’arrière, justement, se fond avec le toit, presque comme un fastback de coupé.
Cette silhouette lui offre des proportions dignes des berlines les plus élégantes et permet à la DS 9 de ne pas tomber, malgré ses imposantes mensurations, dans le piège de la chimère berline/SUV surdimensionnée.
Trois motorisations hybrides
Montée sur la plateforme EMP2 du groupe PSA, la DS 9 prévoit plusieurs motorisations. La première, celle qui sera présentée à Genève en mars, est une hybride rechargeable E-Tense. Un moteur turbo essence PureTech et une batterie de 11,9 kWh (pour 40 km d’autonomie) cumulent 225 chevaux.
La partie électrique, intégrée à la boite de vitesses automatique 8 rapports et activée automatiquement au démarrage, délivre à elle seule 110 chevaux pour un couple de 320 Nm. De quoi s’offrir des accélérations nerveuses. La batterie de la DS 9 se charge toute seule lorsque le conducteur freine ou lève le pied ou en 1h30 sur une borne, à la maison ou en station. Deux autres motorisations hybrides, 250 chevaux / 2 roues motrices et 360 chevaux / 4 roues motrices – on a hâte ! – sont prévues. Une motorisation essence est également proposée.
Fabriquée en Chine, la DS 9 devrait (si l’épidémie de Coronavirus ne l’empêche pas de monter dans le bateau) arriver en concession dès cet été. En attendant, elle sera présentée à Genève du 5 au 15 mars, aux côtés d’une autre première mondiale, le SUV DS Aero Sport Lounge, au look futuriste et qui se positionne comme un concurrent direct du Tesla Model X…
* Coronavirus : depuis la publication de cet article, l’organisation du Salon de l’automobile de Genève a annoncé l’annulation de l’édition 2020.
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