Droog Moto, de préparateur à constructeur ?

Erica et Max Droog ont fondé Droog Moto en 2016 et souhaitent faire de ce garage custom une marque à part entière.

Ils sont maris et femmes, travaillent dans l’Etat de Washington aux Etats-Unis et ont fondé leur garage de motos customs en 2016. Voilà tout ce que l’on sait sur Max et Erica Droog, le couple derrière Droog Moto.

« Nous voulions créer des machines que nous considérons comme différentes des autres, qui ont une esthétique unique » explique Erica. Depuis près de quatre ans, ils vendent ainsi leurs motos transformées façon Mad Max partout dans le monde, seulement en ligne via leur site internet. Chaque modèle est fabriqué sur commande, et réalisé sur-mesure en fonction des demandes du futur propriétaire.

Les deux fondateurs ont toujours eu la passion de la moto et de la mécanique. Ils n’ont jamais eu pour autant l’ambition de faire carrière sur le marché du custom. « Nous sommes tombés par hasard dans cette industrie, détaille Max, nous avons fabriqué une première moto qui a déclenché un effet boule de neige. »

Max et Erica vendent vite et sont vite dépassés par le nombre de commandes. Alors qu’ils se contentaient de transformer motos de leurs clients, ils décident, fin 2017, de se consacrer au développement de leurs propres modèles : la DM-014, de 650 à 1000 cc, la DM-015, de 250 à 500 cc et le scrambler électrique DM-016 E-Fighter.

Après chaque commande, ils partent d’un cadre et d’un moteur d’une moto existante, et construisent tout le reste de leur moto from scratch. Mais si on s’éloigne du custom pur et dur, la personnalisation est toujours au menu. Le client sélectionne ainsi la puissance de son moteur et donne ses mensurations pour aider Droog à ajuster l’ergonomie de sa future monture. Ensuite, il faudra entre 6 et 8 semaines à Max et Erica pour construire la moto et l’envoyer au client.

Une moto clivante

L’évolution de Droog Moto est impressionnante. Même si le couple ne communique pas ses chiffres de vente, son catalogue est de plus en plus fourni. Un bon signe. Ce succès, la jeune marque le doit à la silhouette de ses créations.

Erica définit le style Droog comme « simple, agressif, menaçant, robuste, avec des pneus épais et crantés et des roues massives ». Résultat, les réactions des internautes sur les forums spécialisés sont partagées : certains y voient une moto broyée dans une casse, d’autres la réalisation de leur rêve de devenir un personnage de blockbuster.

Erica est consciente de l’aspect clivant de ses motos, mais reste philosophe : « on les aime nos motos, même si ce n’est pas la tasse de thé de tout le monde ». Surtout, ce design détonnant lui permet de figurer au catalogue de marchands prestigieux spécialisés dans la mobilité comme The Arsenale.

Après avoir dévoilé son premier modèle électrique, la DM-016, l’avenir de Droog Moto semble tout tracé : « Nous allons encore développer notre gamme de motos avec de nouveaux modèles, avec l’objectif de nous établir comme une marque à part entière ». Et si l’on assistait à la naissance d’un nouveau constructeur moto ?

www.droogmoto.com – De 30 000 $ pour la DM-015 à 38 000 $ pour la DM-014.


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