Draper x Sprout : un drone aquatique pour localiser les microplastiques

L’association américaine Draper s’est associée avec les designers de Sprout Studios pour créer un drone autonome et subaquatique. L’objectif ? Créer une carte des microplastiques, afin de lutter contre leur propagation.

Draper, une association à but non lucratif de Cambridge dans le Massachusetts, a fait équipe avec Sprout, un studio de designers voisin basé à Boston, pour créer le Draper AUV (pour « autonomous underwater vehicle », ou véhicule subaquatique autonome en français).

Draper est spécialisée dans la recherche et le développement de solutions aux enjeux modernes en utilisant les nouvelles technologies et la data et ce drone doit accueillir sa prochaine invention : un détecteur de microplastiques.

Autonome, le Draper AUV pourrait, une fois immergé, analyser l’eau jusqu’à neuf mètres de profondeur le long de son trajet. Grâce à son capteur, il analysera ensuite les déchets microscopiques avant de les trier en fonction de leurs caractéristiques.

Draper souhaite créer une carte de la pollution plastique

« Nous avons besoin de données en temps réel concernant les microplastiques, explique Lou Kratchman, à la tête de ce projet chez Draper, cela nous permettrait de créer une carte du monde des foyers de microplastiques, et la mettre à jour au fur et à mesure des explorations ».

Une innovation qui devrait aider les scientifiques à comprendre l’origine de ces microplastiques : où, comment, et pourquoi se sont-ils formés ? Ces informations permettraient d’endiguer l’épidémie à la source. Et, pourquoi pas, développer un indice de la pollution plastique, similaire à celui utilisé pour mesurer la pollution de l’air.

Si cette technologie imaginée par Draper est encore au stade de développement, et le drone encore à l’état de concept, le Draper AUV est déjà dans la liste des 100 Best Inventions 2019 du magazine Time.

Selon ce dernier, un prototype du drone est utilisé à Hawaï. On ne connaît pas encore la date de production à grande échelle du Draper AUV et de sa technologie embarquée, mais l’association américaine promet déjà que son capteur de microplastiques, une fois prêt à 100 %, sera disponible en open source.


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