Nikola Olic, basé à Dallas (Texas), transforme les monstres de verre et d’acier en créatures imaginaires, abstraites. Les compositions de ses clichés s’autorisent toutes les prises de vues, orientations et superpositions pour créer des tableaux qui laissent à celui qui regarde de les interpréter.
Cela n’empêche pas le photographe de légender toute ses œuvres d’un jeu de mot qui « explique » son travail, et de la localisation exacte du bâtiment, comme pour le rattacher au réel.
The Good Life : Quel est le sens de votre oeuvre ?
Nikola Olic : Mon travail, la photographie abstraite structurelle, offre de nombreuses interprétations de ce que les constructions urbaines peuvent représenter, aussi bien d’un point de vue physique que spirituel. Mon but est de nous rapprocher de nos villes, de donner un sens à ces grands buildings.
The Good Life : Qu’est-ce qui vous fascine le plus dans l’architecture ?
Nikola Olic : Elle est un puissant marqueur historique, politique, technologique, économique de la vie d’une ville. Elle nous interroge sur ce qu’elle a pu signifier, dans son contexte. C’était fascinant de passer du temps à étudier les différentes structures que j’ai photographiées.
TGL : Justement, comment choisissez-vous vos sujets ?
N.O. : Je n’ai pas de plan, je ne suis pas de logique particulière. J’intègre les espaces urbains et j’étudie les options qu’ils m’offrent. J’aime simplement me perdre, marcher au hasard, observer les buildings qui passent sous mon nez… Je rampe, je grimpe, je planque, le tout en sac à dos et avec ma petite caméra ! C’est la guerre ! (rires)
TGL : Quel est le building qui vous a le plus impressionné ?
N.O. : Il n’y en a aucun, comme il n’y a pas de photo que je préfère… Le plus dur c’est de savoir quand j’en ai fini avec un immeuble. Parfois, c’est instantané, parfois cela prend des années avant que je ne capture la photo idéale. C’est le cas de « Broken » que j’ai prise à Dallas.
Les photographies de Nikola Olic sont visibles à l’Afterimage Gallery et au MADI Museum à Dallas.