Diaporama : chez Leclere, des montres aux enchères pour la première fois

Connue des passionnés d’auto et de design, entre autres, la maison de ventes Leclere propose aux enchères, pour la première fois, une belle collection de montres anciennes.

Dans sa galerie de la rue de Richelieu (Paris 1), la maison Leclere expose jusqu’au 14 décembre, jour de la vente, quelques 91 montres anciennes. Leurs écrins sont répartis entre les pièces de mobilier de Ron Arad, entre autres, et des œuvres d’art. Leclere a en effet plus l’habitude à organiser des enchères de design et d’automobiles.

Pour la première fois, ce sont des montres vintages qui auront le droit à une vente rien qu’à elles. Pour faire connaître cette nouvelle spécialité, et gagner en légitimité, il a fallu trouver un moyen de se distinguer. Pour ça, Leclere a fait appel au designer et architecte d’intérieur Tristan Auer (qui a participé à la rénovation du Crillon), engagé à la direction artistique du catalogue.

Ainsi, plutôt que sur des fonds blancs classiques, les tocantes sont shootées sur des tissus et matières dénichés par Auer. Parfois, elles sont mises en situation, au poignet du designer lui-même à son bureau, ou à celle d’un pilote d’une auto ancienne. Ainsi, toutes les montres, des Lip et Yema aux Breguet et Rolex sont mises en valeur (presque) de la même manière.

Les lots, justement, sont intéressants, surtout pour une première vente horlogère de cette envergure, et lorsque l’on sait que Leclere n’avait qu’un peu plus de deux mois pour réunir presque une centaine de montres.

De Rolex à Zodiac, un catalogue éclectique

Certains, plus que d’autres, ont retenu l’attention de The Good Life. D’abord, il y a cette Rolex Submariner qui a vécu plus d’un demi-siècle au poignet d’un Toulonnais, avec sa patine cuivrée, presque mauve. Puis, toujours chez la marque à la couronne – très présente parmi les lots – une Comex des années 70, proposée par son propriétaire plongeur lui-même. C’est « la » pièce maîtresse de la vente, dans son jus et estimée entre 80 et 100 000 €.

On trouve aussi une belle collection de chronographes Omega, dont une Seamaster rally des années 70 et son bracelet d’origine et son cadran « Bullhead » atypique. Comme tout juste sortie de sa boîte, une Breguet de 1959, vendue en 1965, dont le propriétaire n’avait aucune idée de la valeur. Une Hermès de 1930 et son iconique boîtier en H attire l’œil et attise la curiosité des quelques chanceux présents au vernissage, loupes à la main. Idem pour cette Breitling Navitimer de 68, mais cette fois, pas besoin de verre grossissant pour apprécier les détails de cette imposante « pizza » de 48 mm.

En quittant la galerie, l’œil se pose sur une petite tocante, pas la plus chère (entre 500 et 600 €), ni la plus rare, mais qui plaira aux amateurs de films noirs et récits macabres. Une Zodiac Seawolf, identique, David Fincher le suppose dans son film Zodiac, à celle que portait le tueur en série du même nom. Détail glaçant supplémentaire, elle est datée des années 60, l’époque où le maniaque sévissait en Californie… Brrr !

Vente aux enchères Leclere « Montres de collection »
Vendredi 14 décembre 2018 à 18h (lots exposés du 11 au 14 décembre de 10 à 18h).
Le Molière – 40, rue de Richelieu (Paris 1)
www.leclere-mdv.com