Lorsqu’il est arrivé au Centre national d’études spatiales (CNES), en 1993, Jacques Arnould ne connaissait rien à l’espace. Il avait alors une formation d’ingénieur agronome et forestier (il aime les arbres et la notion du temps qui est imposée par eux). Il était aussi frère dominicain, un ordre monastique qui l’a guidé dans « la recherche de la vérité et la pratique de la charité », selon ses mots. Il l’a quitté il y a cinq ans et garde des liens « amicaux, clairs et fraternels » avec cette institution. Depuis plus de vingt ans, il apporte son regard d’historien des sciences et de théologien aux questions éthiques posées par l’exploration spatiale.