Diaporama : A Shanghai, le plus long pont en béton du monde imprimé en 3D

L’école d’architecture de l’université Tsinghua à Shanghai vient d’inaugurer un pont en béton de 26 mètres entièrement imprimé en 3D.

Un pont c’est simple, au moins en apparence, ça parle à tout le monde et les enjeux qui l’entourent sont capitaux au moment où l’urbanisme est transformé par les nouvelles villes intelligentes. Logique, donc, que les scientifiques qui veulent démontrer l’efficacité de l’impression 3D l’utilisent pour illustrer leur travail.

Récemment, on l’a vu à Amsterdam, avec MX3D qui inaugurait un pont en métal imprimé en 3D. Depuis le 12 janvier, c’est à Shanghai qu’il y a du nouveau. Les équipes du professeur Xu Weiguo de l’école d’architecture de l’université Tsinghua ont réalisé un pont en béton imprimé en 3D.

S’il en existe déjà dans un parc d’Alcobendas, près de Madrid, entre autres,  celui-ci est pourtant extraordinaire. D’abord, parce qu’il mesure 26,3 mètres de long pour 3,6 mètres de large, ce qui en fait le plus grand du monde dans sa catégorie, mais aussi parce qu’il n’a mobilisé que deux bras robotisés pour imprimer les presque 200 pièces nécessaires à sa construction, en seulement 450 heures.

Ce pont, qui vient garnir les jardins du Wisdom Bay Industrial Park, a été fabriqué à partir d’un béton nouvelle génération, plus résistant mais aussi plus malléable et l’assemblage des pièces entre elles n’a pas nécessité de renforts métalliques. Il est ainsi un tiers moins cher qu’un pont « classique » de même taille.

Inspiré par le pont Anji à Zhaoxian, il est équipé d’une balise qui rend des rapports, en direct, sur les tensions, les mouvements et les vibrations qui touchent la structure. Des données qui serviront aux améliorations à apporter aussi bien à la forme du pont que sur la composition de ce béton 2.0.

Alors que la main d’œuvre se fait de plus en plus rare dans le bâtiment en Chine, l’impression 3D apparaît, selon la conclusion optimiste de l’université Tsinghua, comme une alternative intéressante pour que le pays conserve sa compétitivité dans le domaine, en offrant de nouvelles perspectives et en créant de nouveaux emplois.

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