Sur rendez-vous pour les voir « en vrai », ou sur internet pour faire une offre en ligne, la prochaine vente aux enchères de la maison Aguttes qui se tiendra à Paris le 13 décembre, sera aussi la dernière de l’année pour son département automobile. Afin de conclure la saison en beauté, Aguttes propose un catalogue varié, qui compte aussi bien des youngtimers – on adore ! – que des voitures de course. Tour d’horizon.
On commence avec les quatre voitures favorites du département automobile d’Aguttes. Un quatuor qui fait l’unanimité chez nous aussi. Un Range Rover Classic issu de la première série, en 1972, livré neuf en France et qui n’a connu que quatre propriétaires, tous installés dans l’hexagone. En 2017, il a été entièrement restauré fidèlement à sa configuration originale. Pour ne rien gâcher, il est couvert d’une livrée Tuscan Blue. Pour se l’offrir, il faudra débourser entre 55 000 et 75 000 €.
Moins chère, plus récente, moins « mastoc » : une BMW M5 3.8 Evo de 1995 est proposée avec une estimation entre 35 000 et 55 000 €. Une belle bête qui n’affiche que 77800 km et dont les 340 chevaux sont domptés par une boite manuelle 6 rapports. Une vision radicale de la routière sportive, ancrée dans son époque, qui lui donne une identité forte. Donc une côte qui devrait monter…
Enfin, deux pièces plus exclusives. Une Peugeot 205 T16 Série 200, voiture de rallye de 1985, qui a couru à Monte Carlo et sur le Tour de Corse. Pour l’accompagner, une estimation à la hauteur du mythe : jusqu’à 200 000 €. Si on apprécie la petite sportive française, on lui préfère sa voisine italienne…
Une belle Ferrari aux enchères…
Aguttes propose en effet une Ferrari 512 BB de 1980, aux mains du même propriétaire depuis 1985, entretenue régulièrement par Pozzi et Philippe Gardette. Une bombe eighties, aux lignes anguleuses, carrées, ciselées. Longtemps considérée comme une période maudite par certains bagnolards et designers, les années 80 reviennent en force chez les youngtimers. Ainsi, même si l’on doit signer un chèque de 230 000 € pour cette 512 BB, nul doute que son prix devrait s’envoler d’ici quelques années…
Voilà pour les modèles phare de la vente, selon Aguttes. Mais il y a 88 lots à la vente, et The Good Life a jeté un œil au catalogue et sélectionné ses voitures favorites. Et, comme c’est la tendance aujourd’hui, retour vers les années 80. Une permanente, une moustache, une Autobianchi Abarth. Avec 70 chevaux, sa peinture bicolore rouge et noire, une révision complète et moins de 80 000 kilomètres au compteur, celle qui est proposée par Aguttes, livrée en 1983, est estimée entre 12 000 et 16 000 €. Pas forcément l’affaire du siècle, mais le prix juste d’un voyage dans le temps, époque discothèque et Malibu coco.
Toujours pour aller danser le Mia, on craque sur une Golf MK1 GTI cabriolet de 1982 transformée par Bieber. Achetée au Portugal en 2015 par l’actuel propriétaire, elle a profité d’une restauration intégrale et serait, selon Aguttes, le seul modèle du genre en circulation en France. A partir de 15 000 €, ça se tente… Pour ceux qui préfèrent les béhèmes à l’ancienne avec les phares jaunes, ils peuvent faire une offre pour cette BMW 628 CSI de 1988, avec son 6 en ligne qui n’a roulé « que » 181 000 km. Une paille pour un moteur allemand.
Des voitures, du muscle, de l’élégance
Pour les enfants des années 80, qui ont rêvé de piloter une Lamborghini Diablo, c’est l’occasion. Pour 115 000 € (estimation basse), c’est le moment de s’offrir cette sportive clinquante et emblématique, qui n’affiche que 26 200 km au compteur et avance 45 000 € de factures d’entretien sur les 5 dernières années. Montée sur des jantes 18 pouces, contre 17 à l’origine, elle a passé la plus grande partie de sa vie au Japon – ceci explique cela – et la carrosserie « n’est pas exempte de tout reproche ».
Plus loin dans le passé, direction 1969, année érotique et une belle américaine. Un gros moteur, 7L et 435 chevaux, une boite 4 vitesses, on flashe sur la Shelby GT 500 Sportsroof (1536 exemplaires) estimée à partir de 90 000 €. Moins racée et beaucoup moins chère (à partir de 3000 €), la Volkswagen K70 L de 1972, seulement 63 000 km au compteur, proposée par Aguttes a tout du daily rare et atypique. Enfin, véritable morceau d’histoire, une Fiat Dino Spider 2400 de 1972, restaurée en 2011, avec une nouvelle capote en alpaga, pour 10 000 € est estimée entre 90 000 et 120 000 €. La paire de gants, les mocassins et les Persol ne sont pas fournies.
Pour retrouver l’intégralité du catalogue, rendez-vous sur le site d’Aguttes. Idem pour réserver sa place à l’exposition des véhicules à Paris.
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