Coolnvintage, une deuxième vie arty pour des Land Rover iconiques

Dans son atelier de Lisbonne, Ricardo Pessoa, fondateur de Coolnvintage, et son équipe, redonnent vie à d’anciens véhicules Land Rover.

En 2012, un jeune portugais d’à peine 20 ans se lance dans une aventure qui va très vite le dépasser. Ricardo Pessoa, passionné de voyage, d’art, de photographie et d’automobile, décide alors de mélanger tous ses hobbies en fondant Coolnvintage. Avec sa petite entreprise, il offre une seconde vie à des véhicules Land Rover des années 80 et 90, en respectant la philosophie d’origine de la marque, découvrir et barouder, en y ajoutant une touche design audacieuse, voire arty.

De D90 en Defender, Coolnvintage se fait rapidement un nom. Aujourd’hui, la marque compte 125 000 abonnés sur Instagram et plus de 200 000 sur Facebook. Colossal quand on sait que Ricardo tient à ne pas dépasser la douzaine de véhicules à l’année et conserver son équipe resserrée de six mécaniciens dans son atelier lisboète. Une frustration qui crée le désir…

Surtout aux Etats-Unis, où se trouve la majorité de ses clients, prêts à débourser entre 30 000 et 50 000 $ pour redonner un coup de jeune à leurs iconiques 4×4. Des passionnés que le fondateur de Coolnvintage trie sur le volet avec un critère majeur : l’heureux élu devra utiliser son véhicule. Pas de place pour les collectionneurs et les spéculateurs donc.

L’interview express de Ricardo Pessoa, fondateur de Coolnvintage :

The Good Life : Quelle est l’histoire derrière Coolnvintage ?
Ricardo Pessoa :
Comme souvent, c’est d’abord une question de nécessité. Je voyageais beaucoup, surtout dans de vieux Land Rover, et j’avais constamment besoin de les réparer. A force d’y ajouter ma patte, les gens ont apprécié et aujourd’hui, Coolnvintage fonctionne à plein régime. Nous sommes « bookés » pour les prochains 18 mois.

TGL : Justement, pourquoi cette passion pour les Land Rover rétro ?
R.P. :
La première fois que j’ai goûté à la vraie liberté, c’était à bord d’un Series 3. Ils sont simples, utiles et leur design est intemporel.

TGL : Comment décidez-vous de la façon dont vous allez travailler sur un véhicule ?
R.P.
 : La plupart du temps nous nous accordons au préalable avec le client sur le look de son Land Rover. Cela nous fait gagner du temps, et nous permet de travailler avec un objectif précis dès le départ. Heureusement aussi, parfois certains clients nous laissent carte blanche, et on peut s’amuser !

TGL : Comment dénichez-vous les véhicules ?
R.P.
 : En majorité, ce sont ceux de nos clients, et cela fait également partie de notre choix de travailler pour une personne plutôt qu’une autre. Parfois, nous recevons des liens sur Instagram vers des annonces de particuliers, et cela nous arrive de craquer…

TGL : Vous considérez-vous plus artiste ou mécanicien ?
R.P.
 : Notre entreprise est beaucoup plus animée par l’art, le design et la photographie ainsi que l’artisanat dans la fabrication de certaines pièces en aluminium, que par la mécanique pure et dure.

TGL : Comment voyez-vous le futur de Coolnvintage ? De nouveaux véhicules peut-être…
R.P. :
Non ! Nous pourrions, à l’avenir, signer des collaborations, notamment dans les domaines du voyage et de l’hôtellerie, mais nous garderons notre identité et celle-ci dépend de ces véhicules iconiques Land Rover.

TGL : En quoi Lisbonne vous inspire-t-elle pour vos créations ?  
R.P.
 : Comme je suis aussi photographe, la lumière est ma première inspiration. Ici, elle a quelque chose de magique, et le climat est bon presque toute l’année. On y sent une « vibe » cool et relax, très similaire à la Californie. Les véhicules sur lesquels nous travaillons sont vraiment chez eux ici, ils font sens.

www.coolnvintage.com


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