Move. C’est le nom que le studio de design Layer, qui travaille depuis plusieurs années avec Airbus pour le développement de l’expérience en vol, a donné à son dernier prototype. On ne sait pas encore quand ces nouveaux sièges viendront garnir les prochains avions de la firme européenne, mais le projet est ambitieux.
Destinés aux classes économie, les sièges Move sont composés de cadres en aluminium et carbone ultralégers, d’un écran et d’une tablette qui propose plusieurs positions et s’adapte aux usages du passagers. Ils permettent d’alléger sensiblement la facture de carburant et l’absence de mousse – très compliquée à recycler – offre plus de place pour les jambes. Ils sont, en outre, recouverts d’un smart textile.
Airbus mise sur les nouvelles technologies
Un tissu intelligent, fabriqué à partir un mélange polyester-laine et cousu de fils connectés, qui est relié à une application. Via celle-ci, le passager peut régler la température, la tension, la pression et les mouvements du siège. Ce dernier s’adapte également à la morphologie de son hôte. Plusieurs modes, « massage », « repas » et « sommeil » peuvent être choisis depuis le smartphone du passager.
En bon compagnon de voyage, le siège Move contacte aussi de lui-même le voyageur en lui donnant des conseils pour améliorer sa position. Des données recueillies pendant les 18 mois de conception du siège et grâce aux retours de « flyers » réguliers qui ont listé pour Layer leurs mésaventures les plus récurrentes.
Benjamin Hubert, le designer derrière Move, a également pensé aux distraits qui oublient leurs smartphones, tablettes et laptops à leur place au moment de descendre de l’avion. L’emplacement dédié est ainsi déplacé sur le côté et le siège prévient le passager s’il y a oublié quelque chose, via une notification.
Outre les économies de carburant et l’évolution technologique, Layer à un autre argument pour finir de convaincre les compagnies aériennes d’investir dans ses sièges. En choisissant certaines fonctionnalités à offrir en option, celles-ci pourraient proposer de nouveaux tarifs et diversifier leurs offres dès la classe économie.
Si Airbus a dû baisser les bras dans la production de l’A380, la firme n’abandonne pas pour autant la course à la tech… Boeing et son 777X n’ont qu’à bien se tenir !