Auto : une partie de la collection de Marcel Petitjean vendue aux enchères

L’ancien pilote reconverti en collectionneur se sépare de 96 voitures d’exception, glanées pendant cinquante ans et en excellent état.

Le confinement aura (définitivement ?) converti RM Sotheby’s aux enchères en ligne. Dernière en date, l’European Sale, aurait dû se dérouler en mars lors du Techno Classica d’Essen. Elle se tient finalement jusqu’au 11 juin, uniquement sur internet. Et parmi les 214 lots proposés par la maison de vente britannique, 96 font partie de la Collection Petitjean. Des voitures exceptionnelles, dénichées et bichonnées par Marcel Petitjean, ancien pilote privé dans les années 60 et 70, reconverti en collectionneur après un accident.

Ce dernier apprécie les pépites des années 50 à 90, avec un faible pour les belles italiennes signées Bertone. C’est le cas d’une Lamborghini Miura P400 de 1968, la première livrée à Paris, qui aurait tourné dans La Leçon Particulière. Estimée entre 700 000 et 800 000 €, les enchères dépassaient déjà, le 9 juin, les 500 000 €.

Bertone et Lambo, toujours, la Countach LP400 S (1979) de Petitjean a passé 33 ans dans le garage de l’ancien pilote et n’affiche que 13 800 kilomètres au compteur. Elle pourrait trouver preneur pour 500 000 €. Autre carrossier iconique, Ghia figure également au catalogue de la collection Petitjean. Ainsi, RM Sotheby’s propose une Maserati Ghibli 4.7 Coupé de 1969, fabriquée en 779 exemplaires, estimée entre 150 000 et 180 000 €.

Mythiques françaises et swinging sixties

De vieilles anglaises font swinguer la collection du pilote français. Entre autres, une Lotus Elan S4 de 1970 (35 000 €), une Jaguar E-Type Series 3 V-12 cabriolet de 1972 (120 000 €) qui sort son nez du garage pour la première fois depuis plus de 40 ans (!), et une Aston Martin DB6 Coupé de 1966 (160 000 €), moins célèbre que la DB5 de James Bond, mais tout aussi jolie, équipée de ses moteur et boite auto d’origine, forment un trio plein de sex appeal.

Marcel Petitjean n’a pas oublié son pays. Ainsi, sa collection compte de nombreuses icônes françaises dont une Citroën SM de 1971 cinq vitesses en Bleu Platine qui, même si elle mériterait un coup de jeune, à moins de 30 000 €, a tout de la bonne affaire… Celle-ci voisine avec une Alpine A110 1600 S, carrosserie et habitacle intouchés depuis sa sortie d’usine en 1971. Elle n’a connu que deux propriétaires avant son acquisition par Petitjean, il y a 40 ans et est estimée à plus de 100 000 €…

La Collection Petitjean, Retour vers le futur

Mais la star de la vente est allemande ! Une Mercedes-Benz 300 SL décapotable de 1958, ajoutée à la collection depuis 1976. Deux ans plus tard, Marcel Petitjean refait la peinture et les chromes et depuis, plus rien, ou presque. Une pièce de musée qui n’a roulé que 20 000 kilomètres et vaut, selon Sotheby’s, entre 800 000 € et 1 100 000 €. Au 9 juin, les acheteurs proposaient déjà 680 000 €.

Pour moins de 100 000 €, RM Sotheby’s propose deux Porsche iconiques. Une 356 B cabriolet de 1960 jaune poussin équipé d’un moteur 356 C, et une 911 Targa de 1976 aux jantes bleues assorties à la carrosserie. Enfin, pour les cinéphiles, Petitjean se sépare de sa DeLorean DMC-12 contre un billet d’au moins 30 000 €.

Les enchères sont ouvertes jusqu’au 11 juin et devraient s’emballer dans les dernières heures. Le catalogue complet est disponible sur le site de RM Sotheby’s. A noter, les voitures de la collection Petitjean sont restées immobiles pendant plusieurs années – ou plusieurs décennies… – et ne peuvent pas prendre la route dans l’immédiat.


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