Auto : Ineos Grenadier, un concurrent bourru pour le Defender ?

Le jeune constructeur britannique Ineos Automotive a annoncé la production dès 2021 – en France ? – de son premier véhicule : un 4x4 inspiré des premiers Land Rover Defender.

Voilà qui ne devrait pas plaire à Gerry McGovern, l’emblématique designer de Land Rover, qui a présenté, en 2019, la nouvelle mouture du Defender. En effet, aficionado du 4×4 robuste du constructeur britannique, le milliardaire Jim Ratcliffe, patron d’Ineos, d’abord déçu par l’arrêt de sa production en 2016, puis par sa nouvelle allure trop chic lors de son retour à l’hiver dernier, a décidé de perpétuer, à sa façon, l’héritage du Defender. Pour ça, il a créé, en 2017, une nouvelle filiale au groupe Ineos : un constructeur automobile baptisé Ineos Automotive. La jeune marque vient de présenter son premier modèle, le Grenadier, du nom du pub favori de Ratcliffe.

Un nouveau 4×4 « cube » qui débarque avec ses gros sabots. Une tonne de charge utile, un châssis en échelle comme le veut la tradition, près de 5 m de long, une carrosserie en aluminium et des rangements partout. Un (petit) utilitaire, un vrai, un tatoué.

Si la communication est accès sur sa rusticité, sa fiabilité, sa simplicité – Ineos promet qu’on pourra le réparer, le plus souvent, par soi-même – et surtout son habilité dans le franchissement, on retrouve tout de même, sous le capot du grenadier, le célèbre 6-cilyndres de BMW, guidé par une boîte auto ZF 8 rapports. Pas de quoi glisser sur la voie de gauche, mais suffisant pour bricoler, pêcher, cruiser et visiter des chantiers.

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Grenadier, l’anti-SUV 

Son design, inspiré des premiers Defender, apparus en 1948, puise aussi plusieurs références chez d’autres pointures du secteur. Le Mercedes Classe G, d’abord, notamment la calandre et les ailes, et le Toyota Land Cruiser des années 90 pour la silhouette virile et les angles taillés à la serpe. Si l’on en croit les premiers rendus 3D, une version pick-up est également à l’étude.

Une bête dépouillée, quand les autres constructeurs font flirter leurs 4×4 avec le segment SUV – à raison, si l’on en croit les chiffres de vente croissants de cette catégorie – qui ne devrait pas rester au stade de prototype. Jim Ratcliffe et Ineos Automotive ont bien l’intention de rentabiliser le Grenadier, dans lequel il a investi plusieurs centaines de millions de livres.

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Made in France ?

Les premiers prototypes s’apprêtent à prendre la route pour 2 millions de kilomètres de test pendant plus d’un an. La production devrait débuter à la fin de l’année 2021. Si Ineos Automotive avait d’abord annoncé la construction d’une usine au Pays de Galles, le constructeur britannique a finalement déclaré être en discussion pour reprendre le site Daimler de Hambach, en Moselle, qui représente un investissement moins conséquent.

Aussi, l’arrivée du Grenadier permettrait de sauver une partie des salariés de l’usine qui devront toutefois s’adapter, alors qu’ils fabriquaient des Smart, à un tout nouveau type de véhicule…

Si l’on ne connaît pas encore le tarif du Grenadier, difficile de l’imaginer moins cher que le Land Cruiser (45 000 €), ou plus cher que le Jeep Wrangler (52 000 €). Finalement, son étiquette pourrait afficher un prix entre les deux, autour de 49 000 €, soit le prix… d’un Defender. La boucle est bouclée ! Pas de quoi rassurer Gerry McGovern…


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