Voyage
The Good Life vous donne les clés des lieux qui font bouger Chicago. Passages obligés.
The Violet Hour, Secret. C’est à y perdre la tête : on a fait cinq fois le tour du bloc, on a interrogé la dame de la laverie voisine, on a retourné TripAdvisor dans tous les sens, mais rien ni personne ne semble capable de localiser ce satané speakeasy de Chicago. Et puis, soudain, l’œil aux aguets, on a aperçu deux filles lookées ouvrir une porte dérobée derrière un graffiti. Bingo : dans une pénombre absolue, on nous a servi une mixture à base de calva, de saké, de thé vert, et c’était un chef‑d’œuvre.
La volière
The Aviary, haute voltige. « Quel cinéma ! » avons-nous persiflé, intérieurement, en découvrant les lieux : physio hautain, cocktails à 30 $, garçons sérieux comme des papes qui hurlent en cœur le nom du breuvage qu’ils préparent à quatre, voire à six mains… Mais finalement, on en est reparti sur un petit nuage, merci à cette boisson nommée L.A.M.B qu’on nous a servie dans un mini‑alambic : décoction de citronnelle-piment qui infuse entre chaque gorgée, bain de shochu qui s’alcoolise crescendo… The Aviary (« la volière »), c’est la stratosphère de la mixologie.
Lonesome Rose, cali-cool. Est-ce un hasard si ce café-bar plastronne sur California Avenue ? On se croirait ici dans les recoins les plus in de L.A. Entre serveuses aux looks années 2000 (donc expertes en n’importe quoi) et déco percutante (étagères en parpaings, plafond en acier, cactus partout…), on sirotera une frozen marg (« margarita frappée », en parler local) et on se délectera d’un taco végan, histoire de se fondre dans la faune de Logan Square, quartier popu dont la cote branchée monte en flèche.
Chicago féerique
LH on 22, altitude. Fermez les yeux sur le lobby un chouia m’as-tu-vu du London House Hotel. Grimpez plutôt sur son toit‑terrasse, au 22e étage, que coiffe une adorable coupole, et laissez le spectacle vous saisir : face à vous, la Tribune Tower, le Wrighley Building, les tours Marina… toutes les icônes de la ville paradent juste pour vous. Pour peu que la brume s’en mêle, insufflant un peu plus de féerie au paysage, et qu’on vous ait servi un chardonnay bien frais, vous comprendrez ce qu’être aux anges veut dire.
Beatnik On The River, à la fraîche. Des sols en mosaïques dépareillées, des coussins peinturlurés, des parasols en macramé… Les décorateurs, ici, s’en sont donné à cœur joie, et c’est comme si leur allégresse déteignait sur l’assemblée : de grandes tablées de copines s’esclaffent et des amoureux trinquent, béats, en regardant les flots, cette terrasse riante ayant le bon goût de jouxter la branche sud de la Chicago River.
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