Getaway
The Good Guide
Complémentaire à Tokyo, l'ancienne capitale impériale du Japon a dans sa manche une flopée d'atouts qui en font un passage obligé lors d'un séjour au Pays du soleil levant.
Fraichement débarqué du Shinkanzen (le TGV local qui relie Tokyo à Osaka, en passant par Kyoto et bien d’autres jolies bourgades), les repères du touriste fraichement arrivé de la capitale japonaise seront vite brouillés.
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Bienvenue à Kyoto
A Kyoto, au débarquement du train, pas de gratte-ciels, pas de trois-voies embouteillées. Dans cette ville dix fois moins peuplées que sa grande sœur, située à à peine deux heures de là, on ne subit pas le trafic et on voit le ciel clairement. Mieux encore, la ville peut se vivre à vélo, à condition de rester dans les quartiers centraux — on rejoint néanmoins l’ouest et sa forêt de bambou en moins de 30 minutes. Vous l’aurez compris, il n’est pas tout à fait juste de coller à Kyoto le surnom de petit Tokyo (qu’on laissera plutôt à Osaka), tant la cité s’éloigne de la démesure du centre économique du Japon.
On vient à Kyoto principalement pour deux raisons : les temples et les geishas.
On compterait actuellement environ 1 700 temples bouddhiques et 400 sanctuaires shinto. 17 sites historiques sont classés à l’UNESCO. Il y a donc l’embarras du choix — ne nous demandez pas de choisir. Car, en fonction des affinités et de la foule, le sanctuaire Goou jinja qui rend hommage aux sangliers sera une expérience tout aussi appréciable que la grande balade jusqu’à Nanzen-ji, complexe de temples bouddhistes doté d’un des plus beaux jardin zen de Kyoto.
Les geishas ne sont donc pas un mythe. Si on en comptait 17 000 dans les années 1980 au Japon, elles ne seraient qu’environ 200 de nos jours, habitant principalement à Kyoto dans le quartier de Gion. On trouve d’ailleurs dans ce quartier, leur épicentre, des spectacles mettant en scène des actrices grimées en geisha. La vraie occupation d’une geisha est tout autre. Vous n’aurez l’occasion d’en croiser que dans les rues car leur profession de dame de compagnie se tient dans des ochaya (littéralement « salon de thé ») interdits au public ou, à de rares occasions, dans des salons privés. Ouvrez donc grands les yeux mais ne les chassez pas : les geishas ne sont pas des êtres de foire…
Nos meilleures adresses à Kyoto
Les hôtels à Kyoto
Ace Hotel Kyoto : le bon rapport qualité-prix
A égale distance de la gare et du centre névralgique de la ville, le Ace Hotel Kyoto offre un hébergement résolument moderne dans une ville plutôt attachée à ses traditions. Il prend place dans un bâtiment étiré par l’illustre Kengo Kuma, sublime structure qui appartenait naguère à la Kyoto Central Telephone Company, qui a ouvert à peine un mois avant les premières vagues du Covid. 213 chambres, de la simple boîte à chaussures à la belle suite spacieuse, ce nouvel opus de la collection Ace duplique les codes qui en ont fait le succès : un lobby pluridisciplinaire (on peut y acheter un mug à l’effigie de l’hôtel, y travailler, commander un matcha latte ou… remplir les formalités pour obtenir la clé de sa chambre), plusieurs restaurants de spécialités pointues (le meilleur restaurant du monde, NOMA, y a même temporairement relocalisé ses cuisines en 2023 pendant la saison des sakuras), une ambiance bon enfant, le tout pour un prix raisonnable.
245-2 Kurumayacho, Nakagyo Ward. Réservations.
Park Hyatt Kyoto : un palais royal
Sur les hauteurs du quartier pittoresque de Higashiyama, à la lisière du sanctuaire Kōdai-ji, le Park Hyatt Kyoto est une adresse exclusive. Tout, de l’arrivée dans le petit dépose-minute charmant au sourire du staff et à la qualité des prestations, fait de cet hôtel un must à Kyoto. Sa situation idéale, en plein cœur d’un quartier qui joue les équilibristes entre l’aimant à touristes et le repère d’initiés (il faut savoir repérer les bonnes adresses !), est un plus quand on souhaite éviter de perdre du temps dans les transports (Uber est rare, les taxis s’attrapent à la volée). A ne pas manquer : son restaurant avec vue panoramique sur la pagode de Yasaka.
360 Masuyachō, Higashiyama Ward. Réservations.
Six Senses Kyoto : un refuge zen
Si l’on est plutôt du genre à aimer choisir quand s’immerger dans le dynamisme de la ville, le tout nouveau Six Senses Kyoto est le point de chute à privilégier. Premier hôtel de l’une des collections les plus prestigieuses au monde, entièrement conçue autour du bien-être, cette adresse a posé ses valises dans un quartier tranquille, à l’est de Higashiyama, néanmoins à 600 mètres du temple Sanjusangen-do. Erigés autour d’un jardin verdoyant, les 81 chambres et l’impressionnant spa procurent à leurs hôtels le calme mérité après une journée à découvrir l’une des villes les plus passionnantes du Japon. Une petite soif ? Son bar, un chef d’œuvre d’architecture d’intérieur, est parmi les meilleurs de la ville en matière de cocktails.
431 Myohoin Maekawacho, Higashiyama Ward. Réservations.
Quels sont les restaurants à découvrir à Kyoto ?
Yasaka
On vous le disait : le restaurant du Park Hyatt Kyoto est un passage obligé si l’on veut s’en mettre plein les yeux — et les papilles. Non seulement offre-t-il une vue privilégiée sur la pagode dont il emprunte le nom, son menu teppanyaki, préparé devant les yeux des clients sur une plaque brûlante, marie avec raffinement les saveurs traditionnelles du Japon et ses méthodes modernes de cuisine.
Au Park Hyatt Kyoto. 360 Masuyachō, Higashiyama Ward. Réservations.
ichiren KYOTO
Manger un bon ramen à Kyoto n’est pas difficile. En revanche, se faire surprendre par ce plat que même Paris a réussi à copier fidèlement est plus rare. C’est le pari tenu de ichiren, micro restaurant d’à peine 10 places assises dont la moitié au comptoir qui ferme ses portes alors que les Français sont à l’apéro. Qu’à cela ne tienne : prenez-y le goûter ! Ses recettes, toutes préparées autour du yuzu (agrume d’Asie du sud), son à la fois légères, rafraîchissantes et inédites.
349-20 Masuyacho, Higashiyama Ward. Instagram (pas de réservations)
Wakashiro
Pas facile de trouver un déjeuner à l’Européenne à Kyoto — les Japonais ont plutôt l’habitude de petit-déjeuner copieusement et de remettre ça au diner — quand on cherche à s’éloigner des restaurants « à touristes ». Wakashiro, situé dans un quartier, Nakagyo, davantage fréquenté par les travailleurs kyotoïtes, est le parfait exemple de ce à quoi ressemble leur pause du midi. Rapide et efficace, à peine assis que le chef nous interpelle pour confirmer que nous sommes bien d’accord sur la formule — un bento à l’aveugle. Tout y est délicat, frais, roboratif : l’essentiel pour reprendre des forces en vue d’un après-midi au boulot… ou en balade à Kyoto !
218 Hashibenkeicho, Nakagyo Ward. Pas de réservation.
here coffee shop
Quand vient ce moment où le mode de vie super occidental vient à manquer, pas d’inquiétudes, Kyoto aussi a son lot de jolis coffee shops. here est sans doute le plus réussi d’entre eux, revêtu d’un habit de béton impeccable légèrement alléger d’un mobilier en bois brut, effet scandinave. On y boit un matcha latte sans pareil et les gâteaux (sans gluten pour la plupart) sont délicieux. Ajoutez à la commande la casquette brandée à l’effigie de la marque, et vous voilà comme à la maison !
524 Anenishinotoincho, Nakagyo Ward. Instagram.
Un peu de shopping à Kyoto
POJ Studio
Juste derrière la propriété du Six Senses, cet adorable boutique-atelier propose à la vente des objets de décoration et des meubles inspirés de la tradition japonaise réinventée pour les usages moderne. Rien que le coup d’œil à cette petite maisonnette vaut le détour.
427-19 Myohoin Maekawacho, Higashiyama Ward. Site internet.
Tohnoshita
Cette échoppe est un étonnant bric-à-brac tenu par un passionné de musique qui y revend le meilleur de la scène japonaise (mais pas que) en vinyle tout en proposant une sélection surannée de vaisselle vintage. On peut aussi s’y restaurer le midi et y prendre le café.
88-10 Hoshinocho, Higashiyama Ward
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