Voyage
Un week-end à Barcelone à la rentrée ? Quelle bonne idée ! Pour vous simplifier la tâche lors de votre visite, The Good Life dévoile ses cinq quartiers favoris.
Le city-guide The Good Life consacré à Barcelone est disponible sur The Good Concept Store ! Une sélection exhaustive des spots favoris de la rédaction dans la capitale catalane, cinq dans chaque catégorie. Simple, efficace. En exclusivité, un extrait du livre, la liste de nos cinq quartiers favoris.
Le quinté des quartiers de The Good Life à Barcelone
1. Eixample. Le nom signifie « extension » en catalan. Le grand urbaniste Ildefons Cerdà proposa, en 1860, un vaste plan de réforme, faisant pousser l’Eixample sur d’immenses terrains vagues selon un plan en damier. Au milieu, le Passeig de Gràcia, d’un côté l’Eixample Esquerra (gauche), paradis du shopping, de l’autre l’Eixample Dret (droit), émaillé de bijoux architecturaux, entre la Pedrera et la Sagrada Família : Gaudí et Montaner à gogo. Le quartier le plus central est commerçant, animé, semé d’hôtels opulents, de restaurants chic et de bars à cocktails. Les larges avenues, sillonnées par les hommes d’affaires et les élégantes, filent en perspective vers la montagne. S’asseoir à une terrasse, c’est être au spectacle.
2. El Raval. Il fut un temps, on l’appelait Barri Xino, « quartier chinois », en français. Aujourd’hui, El Raval est un quartier-monde, où les communautés pakistanaises, indonésiennes et roumaines cohabitent en bonne intelligence avec les amateurs de culture qui, depuis l’installation du musée d’Art contemporain de Barcelone (MACBA) en 1995, et de la cinémathèque (Filmoteca) en 2012, pullulent ici. Ce gros triangle un temps louche, où les marins, accostant au port voisin, venaient s’encanailler, se serait donc assagi ? Sans doute. Sauf qu’avec ses ruelles où les street-artists s’en donnent à cœur joie, ses punks ici et là, et ses hordes de jeunes gens fêtards, El Raval n’a toujours pas l’intention d’être lisse.
3. El Born. C’est le Barri Gòtic, en mieux. Moins bondé de touristes, plus vert, plus authentique. Le quartier fut le lieu de villégiature de tout ce que la Catalogne comptait de nobles au Moyen Age. Chargé d’histoire, témoin de la prospérité commerciale du XIIIe siècle, il évoque Soho à New York, ou Prenzlauberg à Berlin. Un repaire d’artistes et de bobos, un labyrinthe de ruelles ombragées, de cours intérieures et de boutiques qui représentent la scène créative de la péninsule hispanique. C’est le quartier le plus gourmand, avec le musée du chocolat et la délicieuse pâtisserie Hofmann. Mais aussi l’un des plus verts, car collé au parc de la Citadelle.
4. Poblenou. Au XIXe siècle, les fabriques de céramiques et d’indiennes s’étaient installées là, à l’extérieur des murailles de la ville. Leurs cheminées de brique se dressent encore à chaque coin de rue. A leur pied, en revanche, les espaces de coworking, les écoles de design, les showrooms et les concept-stores se sont emparés des friches. Entre Glòries et la plage, on a vu s’installer start-up, coffee-shops healthy, théâtres expérimentaux et hot spots. Mais le vrai charme du quartier, ce sont ses petits immeubles modernistes toujours peuplés de mamies, sa Rambla cool où flâner, l’alliance populo-tendance qui donne, à ce « Manchester barcelonais », son irrésistible douceur.
5. Gràcia. Jusqu’au XIXe siècle, Gracià avait l’allure d’un village rural à tonalité gitane – la rumba catalane est d’ailleurs née dans ses ruelles. Malgré son annexion par Barcelone, quelque chose de bohème et d’échevelé y perdure : c’est ici que les designers de pointe ont leurs échoppes, notamment dans la rues de Sèneca et de la Llibertat, c’est ici que le spectacle vivant d’avant-garde, au Teatre Lliure, bouillonne, et c’est ici, encore, que les plus beaux romans d’Enrique Vila-Matas et de Mercè Rodoreda ont pour toile de fond. Quant à ses adorables placettes – del Sol, del Diamant, de la Virreina… –, elles font de Gràcia la destination idéale pour un apéro sans touristes.
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