The Good Look
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Avec la nouvelle Tank Cintrée en platine, au design d’une rare justesse, Cartier conjugue son style au plus-que-parfait.
Ni vraiment la même, ni tout à fait une autre, chaque Tank est une réinvention. Rares sont les maisons horlogères capables de transformer régulièrement leur montre la plus symbolique au-delà du simple exercice mercantile de jouvence cosmétique. Cartier maîtrise parfaitement le sujet. Les nouvelles Tank Cintrée en platine présentées cet automne à Milan en portent témoignage.
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La nouvelle Tank Cintrée
« Ce qui est remarquable, c’est que cette montre a plus d’un siècle. Depuis, Cartier n’a cessé de la faire évoluer, sans vraiment la changer, en retravaillant sa forme dans tous les sens, mais sans jamais lui ôter son âme ni affaiblir sa spécificité ou son identité », s’enthousiasme Auro Montanari.
Ses avis font autorité. Ses livres sont des références. Sa vaste collection fait aussi rêver. Mais cet esthète italien – alias John Goldberger, son nom d’artiste – est aussi connu pour son caractère laconique.
Via Monte Napoleone, devant des amateurs venus de toute l’Europe, il sort de sa réserve : « Difficile de prétendre être un collectionneur sérieux sans avoir au moins une Tank. La Tank Cintrée est ma préférée. De toutes les montres que je possède, je crois que c’est la plus agréable à porter. Sa cambrure, qui lui permet d’épouser la forme du poignet, la rend très confortable, un peu étonnante aussi. Et très élégante, car très fine. Elle semble simple, ce qui est la meilleure preuve de la beauté. Son style traverse le temps. Elle ne se démodera jamais. »
Perfectionnement d’une intuition
Autre démonstration avec la Tank Louis Cartier Européenne, au cadran bleu, en platine, pourvue du calibre 1917 MC. Les 170 exemplaires ne seront disponibles qu’en Europe. Présenté en 1922, le modèle « LC » est le perfectionnement par Louis Cartier de son intuition fondatrice pour la Tank. Une vision développée à partir de 1917, intégrant un cadran géométrique entre deux brancards allongés.
La Tank Cintrée en platine, équipée du calibre 9780 MC est, elle, une édition limitée de 150 pièces. Apparue en 1921, cette montre courbe est la première évolution fondamentale du concept de la Tank. Novatrice, elle affranchit définitivement la montre-bracelet moderniste de toutes les références classiques des modèles de poche.
Le galbe du boîtier, pensé pour habiller techniquement et esthétiquement le poignet, suppose un mouvement adapté. Tout la démarque des anciennes montres « savonnettes » à fond plat. Le geste est fondateur, car il a ouvert la voie à toutes les extrapolations ultérieures.
Basculante, Étanche, Asymétrique, À Guichets, Folle ou Française : aussi singulières soient-elles, aucune ne déroge aux canons de beauté de la famille Tank. L’emploi du platine en horlogerie, comme avec la Tank Cintrée de 1923, est une autre audace du créateur.
« Les épais sertissages en or ou en argent et les lourds entrelacs que nous connaissons depuis des temps immémoriaux étaient en quelque sorte l’armure de la joaillerie. L’emploi du platine, qui est devenu sa broderie, a créé une révolution », estimait Louis Cartier en 1927.
Aujourd’hui, les reflets tempérés des nouvelles Tank en platine collent bien à la tentation du moment : le luxe discret. Cartier cultive ainsi l’art d’être dans l’air du temps.
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