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Les buggys sont un exercice de style classique, récurrent et si plaisant. Hors des normes et des contraintes, ces voitures récréatives ont un seul but : aller, cheveux au vent, rejoindre le farniente.
Sur les routes ensoleillées des vacances, le buggy de plage fait son grand retour. Nostalgie, liberté, style rétro et motorisations électriques se rencontrent pour réinventer ces engins ludiques, parfaits pour longer la côte les cheveux au vent. Du charme vintage de la Méhari à la fantaisie high-tech du Meyers Manx 2.0 EV, tour d’horizon des modèles qui incarnent l’esprit estival avec une touche de modernité.
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Méhari électrique Eden : le buggy de plage mythique
La voiture de plage à la française revit sous le nom d’Eden, flambant neuve grâce à sa fabrication par le Méhari Club Cassis avec 80 % de pièces reproduites comme à l’origine. La Citroën de loisirs sur base de 2CV gagne ici un moteur électrique de 20 ch qui facilite son usage. Une touche de modernité, malgré des performances relatives, avec 80 km/h et 90 km d’autonomie. Bien suffisant pour assurer les trajets quotidiens bungalow–playa… Et comme elle est homologuée en tant que quadricycle à moteur, elle peut être conduite dès 16 ans. Un petit plaisir nostalgique customisable de nombreuses façons, augmentant un coquet tarif de base d’environ 35 000 €, alors que les matériaux et assemblages sont restés dans les standards des années 1970, bien basiques. Mais les aficionados de la cultissime Méhari ne verront là qu’une forme de charme !

Citroën Ami Buggy
La reine des voiturettes sans permis inaugure une version redessinée au regard plus affirmé avec un nouveau dérivé Ami Buggy, produit comme un modèle à part entière et non en édition limitée. La recette reste la même, avec une motorisation 100 % électrique et une autonomie de 75 km grâce à sa petite batterie rechargeable en 4 h. La version Buggy se débarrasse de ses portes, les remplaçant par des arceaux métalliques et adopte une capote toilée facile à ouvrir. Amusante, rustique, elle se prête bien au jeu de l’usage à la plage. Mais il faut se contenter d’une vitesse maximale de 45 km/h. Elle est commercialisée pour 9 590 € ou 9 990 € avec le pack Palmeira, qui ajoute des touches jaunes et… un petit robot qui bouge la tête sur la planche de bord. Seul défaut, les premières livraisons sont prévues au mois d’août : tant pis pour les juillettistes.

Kilow La Bagnole
Quand les restaurants tendance s’appellent Bouche ou Ventre, pourquoi ne pas appeler une voiturette La Bagnole ? Ce sont des artisans français du côté de Cluses qui proposent ce mini pick-up électrique aux allures de Jeep. Tout petit (2,82 m de long), tout léger (400 kg), haut sur pattes, il peut embarquer tous vos joujoux de plage dans son vaste plateau arrière capable d’assumer 150 kg de chargement. Rustique, volontairement minimaliste, La Bagnole mise sur le charme de son design ludique. Son tarif de base de 10 800 €, pour la version sans permis, est attractif, mais l’addition monte vite avec… un toit et des portes, une batterie plus conséquente et une homologation pour rouler à 80 km/h. En blanc, ocre ou turquoise, ce petit deux-places ne manquera pas de faire tourner les têtes de clients dégustant leur poisson dans une paillote – appelons-la Arête.

Microlino Spiaggina
La toute mignonne réinterprétation de la petite BMW Isetta des années 1950 vient de gagner une version Spiaggina, ouvertement héritée de la Fiat 600 Jolly avec son toit en toile tendue, ici rigide et amovible pour s’offrir au grand air. L’accueil se fait par une impressionnante porte frontale, son habitacle est convivial, pourvu d’une banquette à partager. Cet engin électrique de 2,52 m appartient à la catégorie L7e (quadricycles lourds) accessibles avec le permis B ou B1 (dès 16 ans). Grâce à une vitesse maximale de 90 km/h et une autonomie de 177 km (batterie de 10,5 kWh), les petits trajets sur route lui sont accessibles. Une édition limitée à 55 exemplaires est disponible dès à présent pour la rondelette somme de 25 990 €.

Meyers Manx 2.0 EV, le buggy de plage revisité
Le buggy est « la » voiture de plage par excellence, surnommée flying car, parce qu’elle saute de dune en dune. Une icône des années 1960, synonyme de Californie, de surf et de contre-culture. Imaginée par Bruce Meyer sur une base raccourcie de Volkswagen Coccinelle, sa carrosserie minimaliste en fibre de verre – de préférence revêtue d’une peinture pailletée – exhibe son moteur arrière et expose ses passagers à tout vent. La liberté ! Steve McQueen en a fait faire un modèle spécial pour L’Affaire Thomas Crown en 1968 : une consécration.

Aujourd’hui, Meyers Manx a été rachetée par un milliardaire passionné, Phillip Sarofim, qui la fait évoluer avec Freeman Thomas, designer de la VW New Beetle et de l’Audi TT, entre autres faits d’armes. Prochaine étape, le passage à l’électrique, tellement naturel pour un tel engin proche de la nature, destiné à de courtes distances.
Le Meyers Manx 2.0 EV perpétue le style inimitable (mais tellement copié) du buggy originel, avec quelques touches de modernité dans les détails. Reste que, loin de l’esprit du modèle bricolé d’origine en kit à monter soi-même pour 635 $, la version tout électrique du XXIe siècle est devenue un gadget de luxe : compter 74 000 $ – un peu moins en euros, si cela peut vous consoler.

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