The Good Culture
Vins et spiritueux
Un énième article sur les alcools insolites, le whisky au scorpion thaïlandais et la bière aux testicules de baleine fumés ? Que nenni !
Voici une liste de neuf boissons alcoolisées à goûter au moins une fois dans sa vie, répandues à l’étranger mais encore méconnues dans l’Hexagone. Certaines fleurissent déjà sur le marché français, d’autres sont vouées à disparaître. Mais tous ces alcools méconnus peuvent être achetées en France et ils blufferont votre oncle à Noël, celui qui pensait avoir tout vu tout bu…
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Baijiu
Avec 10 milliards de litres engloutis chaque année, le baijiu – « alcool blanc » en français – est contre toute attente l’alcool fort le plus consommé au monde. Produit majoritairement dans les régions de Shangaï et du Guizhou, ce breuvage chinois à base de céréale (le sorgho pour la plupart) aux effluves iodées et anisées accompagnera magnifiquement un gibier sauce grand veneur. A consommer avec sagesse (40-60° tout de même), histoire de ne pas finir aveugle avant d’entamer la bûche.
Vin de glace
Initialement élaboré en Allemagne et en terre alsacienne sous le nom d’« Eswein », la production en Europe de ce jaja issu de raisins glacés-pressés serait vouée à disparaître compte tenu de l’évolution des températures, au profit de provinces Outre-Atlantique comme le Québec. Une bonne raison d’y tremper le bec avant que les prix ne s’envolent.
Soju
A l’assaut du marché français au travers de la culture K-Pop, ce spiritueux coréen produit principalement avec du riz (parfois d’autres sources d’amidon), se déguste avant, après, ou pour les plus vaillants (de 20 à 45°), pendant le repas. Les coréens en consommeraient en moyenne 5,8 litres par mois et par personne… De quoi soupçonner quelques réveils en gueule de bois au pays du matin calme.
Gin à l’ormeau
Après le gin aux algues Malouin’s gin, le premier gin à l’ormeau au monde est produit sous la marque Spirit of Abalone. Si s’envoyer du jus de mollusque en apéritif ou au dessert pourrait rebuter certains, ce mariage entre le poivré des baies de genièvre et la délicate salinité de l’ormeau des rives siciliennes est un succès, surtout au Japon… Il faudra tout de même débourser la coquette somme de 98€ (70cl) pour un shot d’iode.
Shōchū
Alcool nippon d’une grande finesse aromatique, élaboré à partir de patate douce savamment sélectionnées, on le distille brièvement dans l’eau avant de faire kanpai – entre 24 et 43° avant l’allonge ! Distribué entre autres par Super Shōchū Spirits, il s’accordera parfaitement avec des blinis au saumon fumé en entrée ou un cigare Cohiba Panetelas en dessert.
Cachaça au jambu
Rendue célèbre au travers du cocktail bois-sans-soif « caipirinha », la cachaça a sa version euphorisante – infusée à la plante amazonienne « jambu » -, largement popularisé en Amérique Latine. Le petit conseil ? La laisser cinq secondes en bouche avant de l’avaler pour maximiser les effets anesthésiants, euphorisants, voire aphrodisiaques.
Eau de vie de bière
Entre la bière et l’eau de vie, pourquoi choisir ? Fort répandue en Alsace mais peu connue en dehors de la vallée rhénane, l’eau de vie de bière s’obtient généralement au travers de moût de malt d’orge fermenté. S’y dégagent des effluves de malt et des arômes de houblon qui s’accommoderont admirablement avec une bûche au chocolat noir.
Kumis
Produite traditionnellement à base de lait de jument par les nomades mongoles, le kumis connaît désormais d’autres versions mêlant lait de chamelle, chèvre, ou même d’ânesse. Dépassant rarement les 2-3% d’alcool, cette boisson ultra-populaire en Asie Centrale aux notes fumées et acidulées, est trouvable en France dans de rares épiceries spécialisées ou chez des néo-marabouts sous forme lyophilisée.
Kvas ou Kvass
Boisson des plus populaires au Moyen-Âge, on ne la croise aujourd’hui plus qu’en Russie et en Ukraine, vendue dans de grosses citernes jaune-poussin à chaque coin de rue. Produit à partir de céréales ou de croûtons de pain macéré, le liquide contient moins de 2% d’alcool et s’avère désaltérant. Une marque belge – Brussels Kvas – tente tant bien que mal de réhabiliter cet alcool méconnu en Europe, produisant une version naturelle à base de seigle et d’orge, non pasteurisée et non filtrée. Un remède parfait au 1er janvier prochain.
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