×
The Good Playlist un voyage en train de Murat à Status Quo - the good life
jchassagne

Culture

The Good Playlist : un voyage en train, de Murat à Status Quo

Culture

A l’occasion de la sortie du numéro 53 de The Good Life spécial trains, une playlist un peu particulière : nous n’avons choisi que des chansons contenant le mot « train ».

Le Train Bleu, Jean Louis Murat. Jean-Louis Murat est un auteur-compositeur qui puise son inspiration dans son Auvergne natale, « son Amérique à lui », qu’il n’a jamais quittée, et, pourtant, l’un des plus beaux morceaux de notre playlist évoque le Train Bleu, entre Lyon et Genève. Extrait de l’album Dolorès (1996), Le Train Bleu est une magnifique chanson très mélodique et l’album est empreint de la tristesse causée par la séparation de l’auteur poète et de la chanteuse Marie Audigier. « Je sommeille entre Lyon et Génève / Le cœur peuplé d’idées noires », pas très gai, mais très belle composition, très Murat, très bien !

Take the “A” Train, Duke Ellington. Le 15 janvier 1941, Duke Ellington enregistre, au piano, accompagné par son grand orchestre, Take the « A » Train, (paroles de Joya Sherrill). Cet air emblématique n’est pas le fruit du génie d’Ellington, mais du compositeur et arrangeur Billy Strayhorn, associé du Duke dès leur rencontre en 1938. Mêlant blues et swing, et d’une grande simplicité́, les arrangements sont terriblement efficaces. Take the « A » Train devient l’un des grands succès mondiaux du swing américain pendant la Seconde Guerre mondiale. Le morceau emprunte son titre à la ligne « A » du métro de New York, qui part de Brooklyn et va jusqu’à Harlem. La légende raconte que c’est parce que ses amis se trompaient de métro pour venir chez lui que Billy Strayhorn leur disait : « Take the ”A” Train ! » Une référence dans le monde du jazz.

J’entends siffler le train, Richard Anthony. Cette chanson culte des 60’s est une adaptation d’une rengaine américaine, 500 Miles, de Hedy West. Au début de l’été 1962, c’est dans le contexte de la fin de la guerre d’Algérie (5 juillet 1962), que sort J’entends siffler le train, interprété par Richard Anthony. Sur une musique nostalgique, le refrain de cette chanson d’amour rappelle aux appelés, et à leurs familles, les trains qui les emmenaient au combat. Saleté de guerre, saleté de train, saleté de vie « que c’est triste un train qui siffle le soir (…) J’entendrai siffler ce train toute ma vie… » Moi aussi !

Long Train Runnin’, The Doobie Brothers. Long Train Runnin’ est l’un des morceaux du 3e album studio des Doobie Brothers, The Captain and Me. Cet énorme succès culmina à la 8e place du Billboard Hot 100 américain. Écrite par le chanteur et guitariste Tom Johnston, elle est sortie en single le 28 mars 1973. Elle est née d’un morceau sans titre qu’ils ont joué tous les soirs sur scène pendant des années. Elle a été reprise par le groupe italien Traks, en 1982, puis par Bananarama, en 1991. En 1993, la version des Doobie Brothers a été remixée et s’est de nouveau classée en tête des hits dans de nombreux pays. Une chanson… culte !

Gare de Lyon, Barbara. Barbara l’a chantée, en 1964. Pour la créatrice de L’Aigle noir, la gare de Lyon est la promesse de fuir un Paris dont elle dit : « Paris, sous la pluie / Me lasse et m’ennuie / La Seine est plus grise / Que la Tamise. » Cette gare est une porte sur l’Italie, sur le soleil et sur l’amour, puisqu’elle a rendez-vous « à la gare de Lyon / Sous la grande horloge / Près du portillon ». On ignore si elle parvient à son rendez-vous et si elle découvre la « belle Capri, d’avant la saison ». Grande nomade, Barbara concevait la chanson comme « un métier d’aventurier », un voyage à recommencer sans cesse. C’est avec ce Gare de Lyon, qu’elle choisit de transmettre ce refus d’être sédentaire, ce besoin viscéral de garder « toujours une valise ouverte ».

Slow Train, Bob Dylan. Slow Train est extrait de l’album Slow Train Coming, de Bob Dylan, sorti en 1979, et pour lequel Dylan a bénéficié de l’aide du talentueux guitariste Mark Knopfler, l’un des cofondateurs de Dire Straits. Slow Train fit ses premières apparitions lors des soundchecks en décembre 1978. La chanson porte des signes avant-coureurs des grands concerts de charité du milieu des années 80 : le Live Aid et le Farm Aid. On voit aussi poindre des relents de nationalisme dans les paroles qui critiquent néanmoins, ouvertement, le libéralisme outrancier tel qu’il allait être appliqué à partir des années 80. Une chanson fondatrice d’un état d’esprit, celui du dieu Dylan.

Slow Train, Status Quo. Ahhh ! Status Quo… Toute ma jeunesse très rock, très boogie, lorsque nous nous prenions pour des guitaristes avec nos raquettes de tennis. Slow Train est tiré du 7e album studio du groupe. Écrit par Rossi et Young, très probablement lors d’une tournée aux États-Unis pour Hello ! (ce qui pourrait expliquer les paroles : « I’ve gotta jump a ride on a cattle trucking slow train »), Slow Train est un classique du hard rockin’ boogie multitempo de très, très haut niveau. À ce jour, Parfitt et Lancaster ne se souviennent pas qu’il ait été joué en concert, Coghlan a de « vagues souvenirs d’avoir essayé », et Rossi n’en a absolument aucune idée. Mettez-vous un bon petit Slow Train sur votre bonne vieille platine vinyle et vous m’en direz des nouvelles. Accrochez‑vous, c’est du rock mon vieux… du vrai !

Notre playlist « Good Train Sound » :

Suivez The Good Life sur Spotify pour retrouver toutes nos playlists : @thegoodlifemagazine


Voir plus d’articles sur le sujet
Continuer la lecture