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Interview 3 questions à Michael B Hancock maire de Denver - the good life
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The Good Business

Interview : 3 questions à Michael B. Hancock, maire de Denver

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Maire de Denver depuis 2011, et vice-président de la Conférence nationale des maires démocrates, Michael B. Hancock, 52 ans, est confronté à un défi monumental : faire rayonner sa ville dans un pays qui compte près d’une vingtaine de métropoles de classe mondiale. Alors, depuis une décennie, cet enfant du cru œuvre sans relâche pour faire de Denver un centre d’affaires international, en s’appuyant sur un aéroport d’envergure mondiale, une croissance démographique soutenue et une qualité de vie remarquable, incluant, notamment, un accès privilégié aux Rocheuses. En exclusivité, Michael B. Hancock a accordé à The Good Life son premier grand entretien avec un média français.

La capitale du Colorado est devenue incontournable. Dynamique, moderne, riche d’une offre gastronomique appréciable et d’un panel d’activités en extérieur fourni, Denver, qu’on surnomme Mile High City jouit de la réputation de cité où l’on vit le mieux aux États-Unis, au point d’attirer des voyageurs au profil de plus en plus international. Si la présence des Rocheuses et des trois cents jours de soleil par an n’y sont pas étrangers, la hype de Denver doit beaucoup au travail soutenu de son maire et son équipe depuis 2011.

Parce qu’il a grandi ici dans une famille à faible revenu, parce qu’il a été éducateur social, puis conseiller municipal durant les deux décennies qui ont précédé son élection, Michael B. Hancock a l’avantage de connaître son terrain par cœur.

Interview 3 questions à Michael B Hancock maire de Denver - the good life

Alors que l’interdiction de voyager aux États- Unis est levée depuis le 8 novembre, et que s’ouvre la saison du ski, l’édile démocrate nous a reçus dans ses bureaux du centre-ville pour tout nous raconter des vicissitudes de la vie de maire de Denver, entre recherche de compétitivité, protection des résidents les plus vulnérables, et résilience à l’heure de la pandémie.

« Nous avons toutes les cartes pour devenir une excellente destination pour des touristes internationaux en quête d’évasion aux États-Unis. » Michael B. Hancock, maire de Denver

The Good Life : Hier était un grand jour. L’interdiction de voyager aux États-Unis a enfin été levée. Quelle est votre stratégie pour remettre Denver sur la carte et attirer les touristes internationaux ?
Michael B. Hancock :
L’attraction de touristes internationaux et d’investisseurs était une priorité pour Denver avant la pandémie, et ça n’a pas cessé depuis. Notre aéroport est le cœur de notre lien avec le reste du monde. Nous allons continuer à nous en servir comme du levier numéro un. Avant la pandémie, alors que l’attraction et l’intérêt pour Denver grandissaient, il nous a paru fondamental d’en faciliter toujours plus l’accès. Il était, par exemple, prévu que nous inaugurions un nouveau vol direct vers Rome un mois après le début de la pandémie.

Il a malheureusement fallu renoncer. En revanche, durant la pandémie, nous avons ouvert une ligne Paris – Denver. Nous allons donc continuer à promouvoir Denver en tant que destination conviviale. Nous sommes une ville très vivante, avec une offre culturelle et artistique riche, et un choix de restaurants extraordinaires. Denver est une super destination pour les fans de bonne chère ! Par ailleurs, en seulement trente minutes, vous pouvez vous retrouver à la montagne à profiter du grand air et d’activités en extérieur. C’est cet alliage qui rend Denver attractif pour des touristes en quête de plaisir, à des prix abordables. Nous avons toutes les cartes pour devenir une excellente destination pour des touristes internationaux en quête d’évasion aux États-Unis.

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Puisqu’on parle de l’aéroport… Il n’a pas toujours bonne presse ! Il est très fréquenté, ce qui implique des temps d’attente énormes, notamment aux contrôles de sécurité. Qu’avez-vous prévu de faire pour améliorer ce point ?
C’est exact, et nous y travaillons. Avec la pandémie, Denver est devenu le troisième aéroport le plus fréquenté au monde. Les gens ont cherché à s’offrir un peu de bon temps en voyageant, et en raison de sa bonne connectivité et de son offre touristique, notre aéroport est devenu un point de passage important. À notre décharge, nous avons subi de plein fouet, au niveau de la TSA, l’administration de la sécurité et des transports, ce phénomène de démissions en masse qui a touché tous les États-Unis. Nous faisons donc notre possible pour remplacer ces effectifs, et même les augmenter, et aussi créer de nouvelles lignes de contrôle de sécurité pour fluidifier le passage des voyageurs.

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Malgré la pandémie, l’industrie du ski tourne à fond dans le Colorado. Comment Denver capitalise dessus, et comment vous préparez-vous pour cette saison ?
Nous sommes évidemment très excités et très fiers d’avoir 32 stations de ski dans le Colorado. Au niveau de l’État, la saison de ski représente une manne de 4,8 milliards de dollars. Les gens continuent de vouloir venir à la montagne. Nous sommes ravis de rouvrir. Nous aurons des protocoles Covid, avec de la distanciation physique, mais il sera très facile de s’y rendre. Beaucoup de touristes ignorent que Denver possède sa propre station de ski de renommée mondiale : Winter Park s’étend sur plus de 50 km2. Il sera très simple de la rejoindre, avec un train en partance de l’aéroport, puis une connexion en centre-ville. Nous comptons accueillir les voyageurs à bras ouverts.

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Retrouvez la suite de l’interview de Michael B. Hancock, dans le N°51 de The Good Life, disponible ici.


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