Voyage
The Good Life vous a concocté la liste des endroits à ne pas rater lors de votre passage à Palerme.
• Ferro di Cavallo, Généreux. Situé au cœur du centre historique, ce « fer à cheval » se trouve en marge de l’agitation. C’est une trattoria traditionnelle, avec une terrasse agréable, une salle colorée, des touristes au coude-à-coude avec des locaux cravatés et, dans l’assiette, tous les classiques du répertoire sicilien en portions généreuses.
• I Cucci, Savoureux. A première vue, ce restaurant, avec sa grande terrasse, a tout de l’établissement pour touristes. Ils y sont souvent nombreux mais, heureusement, en cuisine, il y a Sarah Bonsangue, une chef qui connaît parfaitement la cuisine sicilienne. Il faut oublier les propositions consensuelles et se tourner vers les plats typiquement siciliens : les calamars frits et purée de pommes de terre au gingembre, il macco di fave (soupe de fèves vertes) ou l’incontournable pasta alla milanisa à la sardine.
• Corona Trattoria, Soigné. Comment moderniser la trattoria sans la dénaturer ? Ici, la famille Corona – restaurateurs connus à Palerme – a relevé ce défi. Dans ce bel établissement sobre et lumineux : uniquement des habitués, élégants comme l’est ce quartier aux abords de la Via della Liberta. A la carte, des classiques siciliens – antipasti, primi, secondi – principalement
à base de fruits de mer et de poissons, tous parfaitement exécutés, traditionnels mais considérablement allégés.
• Le Cattive, Superbe. Daniele Olivastro est un jeune chef qui a travaillé à Londres avant de revenir dans sa ville natale. Il y dirige les cuisines de l’un des plus beaux restaurants, dans le palais Butera, rénové et transformé en centre d’art contemporain. Cette salle étroite et longue, au design superbe, abrite différents espaces : le restaurant, mais aussi un café qui revisite la street food locale. La carte réinvente l’esprit sicilien en utilisant des techniques de la cuisine contemporaine. Une concentration de goûts où les amateurs retrouvent les saveurs connues, comme cette version gastronomique de l’œuf à la tomate, une merveille de douceur et d’onctuosité…
• Osteria Dei Vespri, Equilibré. Ce charmant restaurant de poche se révèle être l’une des meilleures tables de la ville. Elégant sans être sophistiqué, il est mené de main de maître par deux frères, Andrea et Alberto Rizzo. Chaque assiette est, tant dans sa présentation que (surtout) dans ses saveurs, d’une grande délicatesse. Le répertoire sicilien, qui n’est pas toujours un exemple de légèreté, est interprété avec équilibre et précision. Les menus se divisent en deux catégories – terre et mer –, mais rien n’empêche de choisir à la carte un repas sur mesure.
• Bocum, Délectable. Bocum a deux visages. Celui d’un bar à cocktails – c’est à ce titre qu’il est le plus connu –, et celui d’un bar à vins qui propose une belle sélection de cépages siciliens naturels. Côté cocktail, c’est la barlady Giulia D’Alberto qui est au shaker, avec, entre autres, une déclinaison de Negroni. Côté vin, le sommelier Antonio Corsano a sélectionné un extraordinaire Grillo Verde de Pierpaolo Badalucco de 2016.
• CiCala, Nature. Filippo Cosentino est un passionné. Il faut l’écouter, même dans son anglais hésitant, parler des vins qu’il a choisi de présenter dans son bar. On s’y installe dans une jolie petite salle, mais surtout sur la grande terrasse pour boire un verre – ou deux – accompagné d’un plat bien ficelé. Filippo cherche et trouve des pépites : des vins naturels siciliens de petits producteurs, comme ceux d’Aldo Viola, de la province de Trapani, ou ceux de l’Agricola Virà, situé dans le parc des Madonies, entre Cefalù et Palerme.
• St’orto, Agréable. Ce petit bout de rue a tout pour plaire. Il est piétonnier, charmant, et on y trouve des établissements avec terrasse très agréables. Ce bar, visiblement fréquenté par de jeunes Palermitains, ne propose que des bières artisanales, des vins de petits producteurs, des jus de fruits bio, et n’utilise que des produits locaux pour ses plats froids. Musiciens live en prime, certains soirs.
• Casa Stagnitta, Expert. A deux pas du St’orto se niche une institution du café, le plus ancien torréfacteur de Palerme encore en activité. Juste à côté de la brûlerie-boutique, restée dans son jus, se trouve le repaire où on peut en consommer sous toutes ses formes – glaces, granité, desserts –, mais la vedette est ici le cappuccino, préparé selon les règles de l’art, dans la bonne tasse, avec du lait entier : 25 ml de café expresso et 100 ml de lait fouetté pour être tout à fait exact.
• Gelateria Cappadonia, Minimaliste. A Palerme, impossible de faire l’impasse sur une bonne gelateria. Il y en a d’excellentes, mais celle-ci se démarque par son approche minimaliste. Pas de dizaines de parfums, pas de bacs ouverts aux couleurs les plus variées et aux saveurs les plus fantaisistes. Ici, une douzaine de glaces à peine, toutes protégées dans des bacs avec couvercle, et toutes élaborées à partir des meilleurs ingrédients locaux. Et, bien sûr, elles peuvent être servies à la mode sicilienne, dans une brioche. C’est si bon qu’on leur pardonne les étranges similitudes dans le design et l’identité visuelle avec un autre glacier italien – Grom, pour ne pas le nommer…
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