Voyage
Que ce soit en classe économique ou en business, le plateau-repas est une star sur les réseaux sociaux, décortiqué jusque dans ses moindres détails. Très souvent critiqué, il est pourtant l’objet d’une grande attention de la part des compagnies aériennes. Il représente tout à la fois un facteur de différenciation important, un outil de marketing et… un casse-tête financier !
• Air France
Air France multiplie ses offres alternatives aux menus offerts gratuitement en classes Economy et Economy Premium. La compagnie vient de lancer deux menus Healthy (21 €) et un menu Fauchon (28 €) disponibles dès le 1er avril au départ de Paris à bord des vols long-courriers. A commander sur le site entre 90 jours et 24 heures avant le vol. Du côté des plats de chefs : jusqu’en mars, La Première présente Michel Roth, la classe affaires, Anne-Sophie Pic ; d’avril à juin, La Première rend hommage à Joël Robuchon, et la Business fait appel au talent d’Arnaud Lallement (photo).
• ANA
Depuis décembre 2018, ANA propose, en classe affaires, des plats élaborés par Alexandre Gauthier (photo), chef de La Grenouillère, l’un des plus créatifs de sa génération : cabillaud fumé au chou-fleur en entrée, gnocchi de potiron mimolette en guise d’en-cas à commander à toute heure. Il rejoint le club très sélect des « Connoisseurs » fondé par ANA, rassemblant de grands chefs et sommeliers principalement japonais et français (Pierre Hermé, Lionel Beccat, Olivier Poussier) réunis pour élaborer une gastronomie d’exception, à bord de ses vols. Tout chez ANA – vins, sakés, jus de fruits et de légumes, café, pain – fait l’objet d’une sélection pointue, et est préparé par la compagnie elle-même, dans sa branche restauration (au départ du Japon).
• Corsair
Corsair offre à ses passagers en classe affaires au départ de Paris-Orly un menu signature – inclus dans le billet –, élaboré par Michel Rostang (photo). Mais pour ceux qui en désirent davantage (quelle que soit leur classe), Corsair propose un menu Prestige – également signé Maison Rostang –, avec caviar Petrossian, homard, saumon et champagne Billecart-Salmon. Au prix de 55 € en Business, 59 € en Premium et 69 € en Economy. Au départ de l’île Maurice, c’est le chef Michel de Matteis, Meilleur Ouvrier de France et chef du mythique Royal Palm, qui conçoit les prestations repas de la classe affaires incluant son menu signature. Au départ de La Réunion, il est élaboré par Samuel Tétard, chef de la Case Pitey.
• Emirates
Emirates possède à Dubaï l’un des services de restauration les plus importants du Moyen-Orient : Emirates Flight Catering. Il livre quotidiennement 180 000 repas servis sur Emirates et sur d’autres compagnies, au départ des Emirats arabes unis. En juin dernier, la compagnie a annoncé la construction, près de l’aéroport Al Maktoum, d’une ferme verticale intérieure qui sera la plus grande du genre dans le monde. Ce projet de 40 M $ permettra, sur 1,2 ha, de cultiver des produits frais sans terre, sans lumière naturelle, sans engrais chimiques ni pesticides. Il est réalisé en partenariat avec la firme américaine Crop One Holdings, spécialiste de la culture indoor.
• Singapore Airlines
C’est un groupe de huit chefs internationaux qui compose le panel culinaire de Singapore Airlines. Il y en a pour toutes les destinations, pour toutes les cultures et pour tous les goûts : Sanjeev Kapoor (Inde), Georges Blanc (France), Matt Moran (Australie), Suzanne Gouin (Etats-Unis), Alfred Portale (Etats-Unis), Zhu Jun (Chine), Carlo Cracco (Italie), Yoshihiro Murata (Japon). Les voyageurs des suites, des classes First et Business peuvent commander leur plat principal à l’avance (de 3 semaines à 24 heures avant le vol). Proposé depuis 2015, ce service Book The Cook est désormais étendu à toutes les destinations desservies par la compagnie, et sera bientôt ouvert à la Premium Economy. Alors, plutôt filet de veau grillé aux noisettes de Carlo Cracco ou boeuf bourguignon purée de Georges Blanc ?
• Turkish Airlines
Les plats sont à la carte chez Turkish Airlines, qui tire toujours bien son épingle du jeu dans les classements des compagnies aériennes pour la restauration. Les passagers de la classe affaires peuvent choisir jusqu’à 48 heures avant leur vol parmi de très nombreuses recettes : une quinzaine de plats de poissons et de volailles, une dizaine de viandes rouges et une vingtaine de propositions parmi les pâtes, omelettes, spécialités turques et préparations végétariennes. Autre nouveauté pour les passagers de la classe affaires sur les vols intercontinentaux : la possibilité de choisir l’horaire de leur dîner. Enfin, signe de son intérêt pour la gastronomie, Turkish Airlines était l’un des sponsors du dernier concours du Bocuse d’Or.
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