Voyage
Nuits américaines sous les palmiers : notre sélection des meilleures adresses à Miami, en passant par Mid Beach.
• Freehand. Quel bon vent bohème souffle ici ! Dans le lobby, untel pianote sur son ordinateur portable, unetelle sirote son café glacé au lait d’amande, tous nonchalamment assis sur des fauteuils en osier chinés, si bien qu’on a l’impression d’avoir débarqué dans la plus stylée des colocations. Chez Freehand, chaîne toute neuve et gentiment hippie, il y a d’ailleurs des dortoirs façon auberge de jeunesse – les blattes et les douches collectives en moins –, pour les routards esthètes, mais aussi des suites au look pop, pour les budgets moins ric‑rac. Gros brassage social, du coup, dans la piscine et le jardin où, le soir sous les loupiotes, ça flirte gentiment et ça devise sans fin. T. J.
• Soho Beach House. Martin Brudnizki, architecte d’intérieur suédois, est un génie : lui seul sait, comme il l’a fait ici, disposer dans la même pièce un fauteuil de mamie anglaise, un sommier sans âge dans l’esprit des haciendas et un carrelage à la Gio Ponti sans que rien ne jure. Dévalisant tous les antiquaires du monde, il a créé une atmosphère, un peu vieille Havane, un peu vieille Europe, qui sied à l’ancien Sovereign Hotel, le palace des années 40 dont Soho House, l’enseigne londonienne en forme de club privé, occupe aujourd’hui les murs. Vous n’êtes pas membre ? Rassurez-vous, les voyageurs « normaux » peuvent y réserver une chambre : tous les espaces, ainsi, leur sont accessibles, notamment le bistrot Cecconi’s, spot idéal pour ceux qui rêvent d’un osso buco malgré les 35 °C ambiants. T. J.
• The Cadillac. Entre la blonde Kim Novak et la rousse Rita Hayworth, le cœur de Frank Sinatra balance, valse‑hésitation glamour dont le Cadillac est le décor. Mais comme La Blonde ou la Rousse, film musical de George Sidney, cet hôtel Art déco avait pris un sacré coup de vieux. Tout juste remis au goût du jour, le voilà à nouveau vedette du front de mer. Le New‑Yorkais Bill Rooney, aux manettes de la déco, a distillé, dans les chambres, un je‑ne‑sais‑quoi années 30 réussi : une méridienne gris perle qui pousse à l’indolence, une tête de lit en cuir outremer qu’on caresserait sans fin, des touches de laiton qui cerclent les miroirs… Le Cadillac ? C’est la Rolls de Mid Beach ! T. J.
• The Confidante. Cet établissement, qui fait partie de la Unbounded Collection du groupe Hyatt, est l’exemple type de l’hôtel de Miami Beach : un bâtiment des années 40 situé en bord de mer encadrant un patio et une piscine aux accents très floridiens. Un lieu vivant, coloré, encombré, et animé à toute heure de la journée. L’hôtel rénové en 2016, par le designer Martin Brudnizki, décline les codes des années 50 (mobilier, imprimés, couleurs) avec un esprit glamour détendu, en accord avec l’ambiance balnéaire du lieu. Le restaurant Bird and Bone vaut le détour pour sa cuisine classique américaine (salades César ou Waldorf, hot chicken, steak Angus…). Petit spa au dernier étage et animaux de compagnie bienvenus. S. B.
• The Miami Beach Edition. L’ancien hôtel Seville, parallélépipède strict des fifties, a subi un gros lifting sans pour autant perdre son âme : il reste, entre autres merveilleux détails, ce bar en rotonde aux abords de la piscine. Ian Schrager, magnat de l’hôtellerie cool et patron de la chaîne Edition, a confié les espaces intérieurs au duo Yabu Pushelberg, dont le doux minimalisme vous fait l’effet d’une caresse : un lobby immaculé ponctué de colonnes or et de plantes luxuriantes ; des chambres moelleuses à base de bois clair et de textiles gris souris. Mention spéciale à l’aile contemporaine de l’établissement, dont les suites, façon lofts tropicaux, embrassent le jardin et ses touffeurs. Bien raccord au décor, tout le personnel semble avoir été recruté chez Elite Model. T. J.
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