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The Good Brains : Trois magnats de l’économie espagnole

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Ils sont les meilleurs dans le domaine de l'hôtellerie, la mode ou la finance. Leurs points communs ? Le sens des affaires, de la négociation est leur fibre première. Ainsi, chacun d'eux contribue à faire briller l'Espagne à l'international. The Good Life dresse le portrait de trois espagnols à la notoriété mondiale.

Trois businessmen qui font bouger l’économie espagnole by The Good Life

  1. César González-Bueno, le come-back du banquier prodigue

À peine venait-il d’être nommé à la tête des filiales Espagne et Portugal d’ING Direct – pionnière néerlandaise de la banque en ligne en Europe – que César González-Bueno était accueilli tel un messie des comptes en vert. « Il est de retour ! » jubile‑t‑on dans les plus hautes sphères d’ING. Costume gris, cravate rouge, large sourire ibérique : César Gonzalèz-Bueno « fait partie de la famille », lui qui, en 1998, a lancé ING Direct Espagne, dont il fut le premier CEO. Mais rien de tel pour briller au plus haut niveau d’une entreprise que… de s’en éloigner. En 2011, celui qu’ING appelle aujourd’hui « le fils prodigue » s’en est allé faire ses preuves à la cime de Novagalicia Banco, qu’il a privatisée et restructurée, puis un détour par la Banque centrale du Koweït, qui l’a nommé CEO en 2014. Sa nouvelle mission : redonner à ING Espagne, qui a souffert de l’effondrement de ses marges (lié à l’effondrement des taux d’intérêt), le leadership qu’elle a perdu sur le front de la rémunération des comptes courants. Un vrai challenge, alors que Barclays a vendu sa banque de détail espagnole et que la Deutsche Bank songerait à son tour à mettre les voiles.

César Gonzáles Bueno, CEO ING Espagne et Portugal.
César Gonzáles Bueno, CEO ING Espagne et Portugal. DR

 

 

2. Marc Puig, le puissant flair d’un discret roi du parfum

Son élégance espagnole ultrarigoureuse est si improbable au regard du succès show‑off de ses mythiques best-sellers (One Million et Invictus, de Paco Rabanne, ou encore L’Air du temps, de Nina Ricci), qu’il lui arrive de se faire bousculer par un photographe lors de défilés haute couture. Cela n’est pas pour déplaire au pape du parfum, diplômé de Harvard, dont la discrétion délibérée tranche avec l’audace de ses créations exubérantes, comme One Million et sa silhouette de lingot d’or.

Marc Puig, CEO de l’entreprise espagnole Puig.
Marc Puig, CEO de l’entreprise espagnole Puig. DR

Marc Puig – prononcez « Poutch », sinon vous êtes mort ! – est le patron de cette grande maison familiale catalane qui, en 2014, a fêté ses 100 ans en présence du roi Philippe VI et de la reine Laetitia. Son grand‑père, Antonio Puig, mit le cap sur l’Amérique pour y vendre un fameux rouge à lèvres et quelques fragrances. Marc Puig, lui, a racheté Jean Paul Gaultier en 2011 et empoché Le Mâle, jus star du couturier. Et ce singulier d’expliquer son crescendo par une aptitude « à prendre son temps ». Mais sa progression dans le top dix, elle, s’accélère : aujourd’hui 6e parfumeur mondial, Marc Puig rêve d’une 3e place. Rendez-vous en 2020.

https://www.youtube.com/watch?v=Wln2CbBGLcw

 

3. Gabriel Escarrer Jaume, le roi de l’hôtellerie de luxe mondiale

En matière de business, il est une jauge qui ne trompe pas : les meilleurs dans ce domaine se révèlent prompts à transformer une situation d’infortune en tremplin. Gabriel Escarrer Jaume, CEO de Meliá International, l’une des chaînes d’hôtels les plus florissantes de la planète (376 hôtels, contre 12 soixante ans plus tôt !) en fait partie. Ce diplômé de la Wharton School en finance et gestion (université de Pennsylvanie) a su tirer parti de la terrible crise financière de 2008, et ce alors que Meliá réalisait 80 % de son chiffre d’affaires en Espagne. « Nous avons mis à profit cette période désastreuse pour activer notre développement à l’international », dit cet épris de voile originaire de Palma et père de quatre enfants, très attaché à sa vie familiale. Depuis lors, il rachète, transforme, fusionne, et aujourd’hui numérise Meliá Hotels. La mue de son métier l’a fait évoluer, lui aussi. Sa définition du luxe n’est plus tout à fait la même. « Il y a quelques années, j’aurais parlé de design et de déco, dit Gabriel Escarrer Jaume. Aujourd’hui, je préfère parler d’expérience unique offerte à chacun de nos clients. »

Gabriel Escarrer Jaume, CEO de Meliá International.
Gabriel Escarrer Jaume, CEO de Meliá International. DR

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