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Station de pétrole à Maragha (Iran)
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The Good Business

Pétrole : Jusqu’où va-t-il descendre ?

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Ce dimanche, les principaux pays producteurs de pétrole (membres ou non de l’OPEP) se sont réunis à Doha afin de parvenir à un accord sur le gel de la production de brut. En surplus sur les marchés mondiaux depuis plus d’un an, le baril continue de voir son cours s’effondrer au fur et à mesure qu’augmente la production américaine de pétrole de schiste. Une chute qui risque de s’accentuer après l’échec de cette réunion sur fond de conflits politiques au Moyen-Orient.

Lorsque l’Iran a annoncé, quelques heures avant le début de la réunion, que son ministre en charge du pétrole ne serait pas présent, l’éventualité d’un accord global s’est éloigné. De fait, les six heures de négociations n’ont pas permis aux dix-huit membres d’aboutir à un accord. Le ministre qatari de l’Energie, Mohammed ben Saleh al-Sada, a annoncé à l’issue des tractations que les membres de l’assemblée avaient besoin de plus de temps… sans pour autant fixer de date pour une prochaine réunion.

Une issue peu surprenante tant les enjeux pétroliers sont vitaux pour l’avenir du Moyen-Orient en général et de l’Iran en particulier. Après plus de vingt ans d’embargo économique, la levée des sanctions contre Téhéran qui pesait sur la production du pays, offre de toutes nouvelles perspectives à la République islamique. La Banque mondiale estimait en 2015 que la levée des sanctions provoquerait une croissance de 5 % pour 2016 et une recrudescence des exportations jusqu’à 17 milliards de dollars.

Une ambition qui cadrait mal avec les pourparlers de Doha, dont le but était de parvenir à un accord pour geler la production pétrolière et éponger le surplus de brut sur les marchés mondiaux. Pris en étau, l’Iran a assez logiquement refusé de réduire son volume de production, déterminé à regagner sa place sur l’échiquier économique mondiale. Par ailleurs, l’Arabie Saoudite, qui a engrangé des revenus considérables du fait des sanctions contre l’Iran, n’était pas prête elle non plus à envisager une diminution de ses exportations.

Résultat inévitable de cet échec post-pourparlers : une nouvelle chute brutale des cours du pétrole de 6,7% pour le Brent et 6,8 pour le WTI, retombant respectivement à 40,10 et 37,61 dollar. Une spirale infernale dont on voit mal comment les pays producteurs pourront se sortir sans accord large sur les volumes de production.

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