High Tech
Porté par la pandémie et cette envie de respecter l'environnement, le vélo électrique conquiert un public toujours plus nombreux et diversifié. Auquel les fabricants s’adaptent en proposant mille et une versions de la petite reine. The Good Life a sélectionné 10 constructeurs d'e-vélos prometteurs.
Une nouvelle mobilité a vu le jour, essentiellement électrique, qui combine monoroues, vélos, cyclos, trottinettes et scooters en libre–service, sur abonnement ou bien à soi, éventuellement partagés entre particuliers. The Good Life vous fait découvrir dix marques de vélo électrique à la fois tendance et pratique. Suivez le guide !
1. Cowboy, l’urbain connecté
Son nom évoque les grands espaces et les longues chevauchées. Mais c’est à la ville et à ses alentours que le Cowboy 4, dernier‑né de la marque belge éponyme créée en 2017, est destiné. Le design minimaliste de ce vélo électrique a été récompensé du Red Dot Product Design 2021 Best of the Best Award. Augmentation de 50 % de la puissance de traction, nouveau modèle step through (à cadre ouvert), phares LED clignotants, câbles de frein intégrés dans le guidon… rien n’a été laissé au hasard. Le vélo est équipé d’un « cockpit » intégré à la potence, qui accueille et recharge le smartphone de l’utilisateur. L’appli Cowboy lui indique la météo et la qualité de l’air sur son trajet, le niveau de charge de la batterie, l’itinéraire le plus sain et le plus rapide sur une carte 3D. Les sportifs et les communautaires pourront aussi organiser des rides à plusieurs et l’appli enregistrera leurs performances. Adepte de l’économie circulaire, Cowboy propose également des vélos reconditionnés.
2. Gaya, le familial
Et si le vélo électrique pouvait remplacer la voiture pour les trajets à plusieurs ? Gaya a conçu deux modèles de VAE « pour faciliter la vie du plus grand nombre d’urbains ». Ces vélos ont adopté les codes des véhicules familiaux : une conception solide facile à entretenir, un cadre garanti 5 ans, un vélo bien visible grâce à des clignotants, un grand phare à l’avant et un feu de stop à l’arrière, une batterie made in France réparable et un tableau de bord intuitif. Sans compter une technologie antivol connectée qui géolocalise le vélo, le bloque à distance et déclenche une alarme. Gaya propose deux modèles : le Compact transporte le cycliste et un passager, sur un vrai siège arrière, tandis que le Cargo peut transporter un adulte et un ou deux enfants en place arrière dans des sièges bien adaptés et sécurisés.
3. Jitensha, à la japonaise
Grâce à un système d’assistance électrique intégré dans le moyeu de la roue arrière, la marque française Jitensha – « vélo », en japonais – a su conserver l’élégance sobre et le design épuré de ses vélos musculaires pour l’E‑Jitensha, son modèle de VAE hybride. La charge se fait par le biais d’un chargeur portable et une prise électrique standard ; elle est prolongée par l’énergie récupérée pendant les descentes ou en roue libre. Moteur, batterie, électronique et capteurs sont logés dans le moyeu. Cette solution confère à l’E‑Jitensha un poids plume de 13 kg, sans diminuer en rien ses performances ou son autonomie. Comme pour les modèles musculaires, le futur utilisateur personnalise son vélo en ligne : taille, couleur du cadre, forme du guidon, couleur et matière de la selle et des poignées. Chaque vélo est ensuite assemblé à la demande et à la main dans les ateliers de Jitensha, à Annecy.
4. Le choix Moustache Bikes
L’idée est venue de l’envie de ne plus utiliser la voiture. L’émergence du vélo électrique permettait d’ouvrir l’usage du vélo aux non‑cyclistes. Le nom est venu du guidonmoustache, qui dit bien ce qu’il veut dire et qui est devenu le signe de reconnaissance des vélos de la marque. Manu et Greg ont créé Moustache Bikes, dans les Vosges, en 2010. Depuis, ils ont imaginé des VTT, des vélos de trekking, des urbains sportifs, des cargos, des tandems… et même une draisienne, seul produit Moustache non électrique ! Pas moins de 70 modèles aujourd’hui et toujours dans les Vosges. Notre préféré ? Samedi 28, un vélo des villes et des champs, pour la semaine et pour le week‑end. Une bonne raison de laisser la voiture au garage…
5. Peugeot, l’historique
Peugeot est fabricant de cycles depuis… la fin du XIXe siècle ! Cet historique le différencie des nombreux constructeurs automobiles qui ont ajouté des modèles de vélos ou de trottinettes électriques à leurs gammes pour accompagner l’évolution rapide de la mobilité, notamment dans l’espace urbain. Si le modèle iconique Legend figure toujours au catalogue de la marque au lion, il a été rejoint, au fil du temps, par des modèles urbains, VTC, VTT, gravel et route électriques. Le modèle de ville électrique eC01 montre que, tout en enrichissant ses gammes, Peugeot a su conjuguer avec bonheur l’innovation technologique et les codes de confort et d’élégance qui ont fait la réputation de la marque.
6. Rayvolt, le vintage revisité
C’est à Barcelone que Mathieu Rauzier, photographe, skipper et ingénieur naval, a créé Rayvolt et lancé une gamme de vélos électriques qui allient technologie de pointe, charme rétro et originalité du design. Du Cruzer, très inspiré des motos beach cruisers californiennes des années 60, à l’Ambassador, au look rétro et néoclassique, en passant par le Clubman, un VAE urbain compact au look sportif et vintage, les vélos Rayvolt ne passent pas inaperçus. C’est au modèle Torino, « petit taureau », en italien, un sportif taillé pour la ville, que va notre préférence. Pneus larges, selle, poignées et couvre‑batterie en cuir lui confèrent une allure absolument unique.
7. Le cargo pour la ville Riese & Müller
Rapporter ses courses de la semaine, accompagner les enfants à l’école, emmener son chien chez le vétérinaire ou transporter des charges, même lourdes, le Transporter se montre toujours à la hauteur. Ce vélo cargo est le produit phare de la marque allemande Riese & Müller. Née en 1993 dans un garage de Mühltal, dans la banlieue de Darmstadt, la société a développé, au fil du temps, une quinzaine de modèles de vélos électriques, du cargo au cruiser, en passant par le VTT ou le sportif. Riese & Müller a récemment ajouté des vélos urbains, l’UBN Five et Seven, et garde dans sa collection le seul modèle non-électrique de la marque, le Birdy, pliant et ultra-léger, lancé en 1995.
> R-m.de
8. Solex, a star is (re)born
Easybike, qui a repris la marque Solex en 2013, vient de se rebaptiser Rebirth. Tout un programme ! Le groupe, qui conçoit et assemble ses modèles en France, a décliné le look du célèbre vélomoteur en différents modèles de VAE. La gamme, qui compte des vélos de sport, de ville ou pliants, s’est récemment enrichie du modèle Intemporel. Celui‑ci reprend le cadre tout en rondeurs de son célèbre ancêtre ainsi que le cylindre du réservoir à l’avant, transformé en panier ou en coffre. Annoncé pour le second semestre 2023, l’Intemporel V3 sera disponible en deux versions, l’une en composite thermoplastique et carbone 100 % recyclables, l’autre en aluminium de catégorie aéronautique, promesse de légèreté et de durabilité. Créé en 1946, le Solex ne cesse d’accompagner notre mobilité.
9. Vanmoof, les disrupteurs néerlandais
Lorsqu’ils ont créé VanMoof, à Amsterdam, en 2009, les frères Taco et Ties Carlier ambitionnaient de faire « un vélo de ville parfait ». Le succès de leurs vélos électriques tend à prouver que si la perfection existe en matière de VAE, ils se sont approchés de leur objectif. Du festival The Ground, à Berlin, à la Fashion Week de Paris, à Tokyo ou à San Francisco, VanMoof est devenu synonyme de vélo électrique urbain, high‑tech et design. Reconnaissable à son cadre très épuré, le vélo VanMoof peut être assuré contre le vol – l’entreprise s’engage à le remplacer si ses chasseurs de vélos volés ne le retrouvent pas ! Après avoir remporté de nombreux prix de design, la marque s’engage désormais à convaincre 1 milliard de personnes d’adopter le vélo pour leurs déplacements. À suivre !
10. Yamaha, le pionnier de la motorisation
Connu pour ses systèmes d’assistance électrique, qui équipent des millions de vélos dans le monde, notamment ceux de Giant, Yamaha tente sa chance sur ce marché et lance sa propre gamme de VAE. L’entreprise, qui a été la première à motoriser un vélo de série au début des années 90, mise sur son expérience de la motorisation. Trois modèles devraient être disponibles d’ici à la fin de l’année chez les concessionnaires de la marque, dans les segments VTT, route et gravel. Outre deux scooters électriques, Yamaha a également présenté un prototype conceptuel de vélomoteur hybride. De quoi élargir la gamme de mobilité électrique personnelle de la marque.
Le vélo électrique n’est pas un effet de mode
La forte croissance du marché au cours des deux dernières années (+ 43 % en valeur) témoigne de l’engouement pour les deux-roues en tout genre. En 2021, 2,8 millions de vélos ont été vendus en France pour un montant de 3,4 milliards d’euros, et près d’un sur quatre était un vélo électrique. Pour répondre aux attentes très diverses de ses nouveaux adeptes, le vélo s’adapte. Il se numérise, se connecte, se géolocalise pour être rapidement retrouvé en cas de vol et peut même être déverrouillé à distance pour dépanner un ami qui en aurait besoin.
Bien que le fabricant taïwanais Giant, qui fête son cinquantenaire cette année, reste un acteur leader du marché, l’US&C souligne la progression de la production made in France, qui a représenté près de 30 % des ventes de 2021. Plusieurs sociétés ou start-up ont investi le segment de la mobilité et proposent des innovations intéressantes autour du vélo comme Gaya, Moustache Bikes ou encore Vanmoof. Lumos, start-up née à Boston, a mis au point des casques lumineux qui intègrent un feu de stop et des clignotants, utilisables aussi bien à vélo qu’à trottinette ou en skate. La mobilité douce, oui, mais en toute sécurité !
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