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The Good Brains
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The Good Business

The Good Brains made in Shanghai : les réussites 2.0

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Ils ont des têtes bien faites, des idées originales qui font bouger les lignes et des convictions qui changent souvent la donne... La suite à retrouver dans votre The Good Life spécial Shanghai.

Zhang Tao, fondateur, président et directeur général de Dianping

Zhang Tao.
Zhang Tao. Bloomberg / Getty Images

A mi-chemin entre Yelp et Groupon, Dianping a provoqué un raz-de-marée en Chine. Cette application pour smartphone permettant de localiser et de noter des restaurants, mais aussi d’obtenir des réductions sur les prix indiqués au menu, est l’œuvre de Zhang Tao, 44 ans. Quand ce Shanghaïen rentre dans sa ville, en 2003, jeune entrepreneur titulaire d’un MBA de Wharton – la prestigieuse business school de l’université de Pennsylvanie –, il a déjà passé dix ans aux États-Unis. Il cherche sur Internet en espérant, grâce aux commentaires postés ici ou là sur la Toile chinoise, dénicher les meilleurs restaurants de la ville apparus pendant son long séjour américain. Plus facile à dire qu’à faire, dans cette mégapole où tout change tout le temps ! Dianping naît dans la foulée. La start-up est aujourd’hui un poids lourd en Chine dans les services O2O (online‑to‑offline), avec 200 millions d’utilisateurs et des branches dans 250 villes chinoises. Après avoir levé, en avril 2015, 850 M $, Dianping a fusionné quelques mois après avec son compétiteur Meituan, formant un ensemble qui pèse 15 Mds $. Pas mal !

Fu Cairui, fondateur, président et directeur général de Hujiang

Fu Cairui.
Fu Cairui. DR

Fu Cairui n’est pas né à Shanghai, mais c’est là qu’excelle cet entrepreneur de 37 ans, à la tête de Hujiang.com, plate-forme de formation en ligne qui a chamboulé le monde de l’éducation en Chine. Fu Cairui est étudiant à l’université lorsqu’il fonde Hujiang, en 2001 : cinq ans plus tard, le jeune homme s’associe avec huit partenaires et injecte dans la start-up 80 000 yuans, soit à peine 11 000 €, pour la transformer en véritable entreprise commerciale. Aujourd’hui, la pépite Hujiang est une « licorne » de la nouvelle économie chinoise, avec plus de 100 millions d’utilisateurs en 2016 et une valorisation dépassant le milliard de dollars. Du français au thaï, en passant par le russe ou l’italien, le site propose des dizaines de formations, notamment en langues étrangères. On peut aussi  y suivre un cours de préparation au GMAT (test d’entrée dans les MBA), s’initier à la psychologie ou encore à la photographie… Très bien pensés, ponctués d’intermèdes musicaux et de quizz, les cours sont payants mais les étudiants peuvent se faire rembourser et acheter un autre module s’ils finissent leur formation dans les temps.

Gu Yinan, cofondatrice et présidente de ChinaNetCloud

Gu Yinan.
Gu Yinan. DR

Diplômée de l’Institut du commerce extérieur de Shanghai, Gu Yinan codirige ChinaNetCloud, une entreprise qui, depuis sa fondation en 2008 dans la mégapole chinoise, a bâti les serveurs informatiques de plus de 300 sociétés chinoises et étrangères, dont Yves Rocher. En tant que prestataire externe, ChinaNetCloud prend en charge les opérations au quotidien, la sécurité, mais aussi l’architecture et la maintenance. Pour Yves Rocher, la mission semblait quasi impossible : lancer en un temps record le premier site d’e-commerce du français en Chine. Parmi les autres clients de cette grosse PME shanghaïenne, citons aussi Etam, Asos.com, ainsi que Leroy Merlin ou l’application chinoise Dianping. Pionnière en Chine dans les services liés au cloud computing, ChinaNetCloud est un spécialiste des infrastructures Internet, un monde a priori plutôt masculin, mais dans lequel Gu Yinan brille par sa connaissance du métier. Ancienne d’Asurion, le géant américain de la protection des smartphones et des tablettes, Gu Yinan pilote aujourd’hui cette entreprise d’une centaine d’employés, financée par des business angels de Chine et de la Silicon Valley. Bien joué !

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