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The Good Airport : Île Maurice, la palme d’or
The Good Airport : Île Maurice, la palme d’or
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The Good Business

The Good Airport : Île Maurice, la palme d’or

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En 2013, l’aéroport international de l’Île Maurice s’est offert un nouveau terminal pour doubler sa capacité d’accueil. Un édifice extraordinaire tapissé de panneaux solaires, tourné vers le lagon et dont la forme s’inspire du ravenala, le palmier symbole de l’île. Retour sur l’un des plus beaux aéroports d’Afrique.

Le tourisme à Maurice ne connaît pas la crise… De 2003 à 2009, le nombre de visiteurs est passé de 400 000 à 700 000, poussant les autorités à agrandir l’Aéroport international Sir-Seewoosagur-Ramgoolam (SSR). La tâche est confiée à Aéroports de Paris pour la conception et à la China State Construction Engineering pour la construction. Après quarte ans de travaux et un investissement de 306 millions de dollars, le nouveau terminal ouvre ses portes en 2013. Les 57 000 m² permettent de doubler la superficie totale de SSR et d’accueillir un million de passagers supplémentaires par an, portant la capacité totale de transit à 4 millions annuels.

Pour les halls d’arrivée, les concepteurs ont misé sur de grands espaces avec du bleu mer au sol et un toit qui rappelle celui des paillotes traditionnelles, en palmes. Immersion totale.
Pour les halls d’arrivée, les concepteurs ont misé sur de grands espaces avec du bleu mer au sol et un toit qui rappelle celui des paillotes traditionnelles, en palmes. Immersion totale. ATOL

L’objectif de ce nouveau terminal était d’abord de désengorger le petit aéroport mauricien, il fallait par ailleurs qu’il s’intègre parfaitement dans le magnifique écrin que constitue l’île… Surtout, afin de gagner l’affection des locaux et l’admiration des touristes, il devait en plus d’être beau, intégrer une partie de l’identité mauricienne. Résultat, le SSR aux allures de palmier, a jaillit des terres de Plaisance au sud du pays. Pas n’importe quel palmier, le ravenala, ou « arbre du voyageur », véritable symbole de l’île. Un tronc magnifique surmonté d’une coiffe semblable aux plumes du paon qui respire l’hospitalité. Une silhouette toute trouvée dont le rendu est extraordinaire : l’aéroport se fond admirablement dans la nature locale, glissé entre le lagon turquoise de Blue Bay et les massifs rocheux alentours…

Le soleil de Maurice à contribution

Encadré : Le soleil de Maurice à contribution

Depuis quelques années, au moment de concevoir un bâtiment, le volet écologique arrive très tôt dans la réflexion. Le nouveau terminal de l’aéroport international SSR ne déroge pas à la règle et a enfilé un manteau de panneaux photovoltaïques dans le cadre de l’opération « Maurice Île Durable ». L’énergie générée est redistribué aux villes voisines. On trouve également un système de récupération des eaux de pluie, indispensable en milieu insulaire. Enfin, une isolation thermique qui évite au maximum la chaleur d’entrer par les surfaces vitrées et permet ainsi d’économiser de l’énergie dépensée pour la climatisation. Du beau et du bien conçu donc…

Le palmier, omniprésent, ici les voûtes imitent ses branches striées et majestueusement pendantes.
Le palmier, omniprésent, ici les voûtes imitent ses branches striées et majestueusement pendantes. ATOL

L’Aéroport international Sir-Seewoosagur-Ramgoolam est élu meilleur aéroport d’Afrique en 2015 par le Airports Council International. La même année, il dépasse les 3 millions de passagers et bat son record. Le début d’une nouvelle ère… Cette année, le tourisme grimpe encore et dès le mois de septembre, l’Île bat son record d’affluence grâce à sa nouvelle cible, les touristes chinois. Une énorme campagne pour les attirer depuis la sortie de terre du nouveau terminal porte ses fruits : en 2013 ils étaient deux fois plus nombreux qu’en 2012 et depuis l’augmentation n’a pas cessé. Un nouveau terminal magnifique, pratique, écolo (voir encadré), qui répond au boom du tourisme local, tout en permettant l’ouverture vers de nouveaux marchés, c’est ce que l’on appelle un cercle vertueux. La preuve que sur l’île des dodos, on ne s’endort pas sur ses lauriers…

Atterrissage à Maurice, pa trakasé, nu pu okip tu

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