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Et sans prendre d'amende ! Le constructeur italien propose, sur ses terres, à Modène, un programme d'introduction à la conduite de course, le Master Maserati Driving Experience. Nous nous sommes prêté au jeu...
Trois jours avant notre atterrissage à l’aéroport de Bologne, de l’autre côté de la ville, à Imola, les moteurs vrombissaient déjà. Dans le fief de Ferrari, sur un circuit qui porte le nom de celui qui a donné à tout un peuple une religion, les 20 meilleurs pilotes de F1 se sont défiés pour la cinquième fois. En Emilie-Romagne, si le tourisme de villégiature est moins dense qu’en Toscane voisine, les amoureux de sports automobiles sont plus nombreux que partout ailleurs en Italie. Et pour cause : pas moins de quatre constructeurs y ont leurs usines et headquarters. Parmi eux, Maserati, établi à Modène, qui y propose son « Master Driving Experience », une aventure d’une journée pour apprendre à piloter.
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La Master Maserati Driving Experience
Il est facile de se prendre pour un pilote de course, bien installé derrière le volant d’un bolide sur l’autoroute. Rares sont pourtant ceux qui se targueront un jour d’avoir le niveau nécessaire pour plonger à plus de 200 km/h dans un virage en épingle.
C’est à Modène que tout commence. Sur un circuit en périphérie de la ville long de deux kilomètres où Monsieur et Madame Tout-Le-Monde sont invités à se glisser dans la peau de véritables pilotes. Ici, pas de stage intensif ou de cours à rallonge. Maserati propose une « expérience » d’une journée, une initiation à la conduite sportive à bord de ses voitures les plus performantes.
Ce jour-là, les moteurs de six MC20 et d’autant de Gran Turismo Trofeo ronronneront en continu, au rythme des tours avalés par les enrôlés dans l’expérience.
Dans la peau d’un pilote de course
Après un cours théorique — on ne naît pas pilote — et quelques tours de reconnaissance à bord d’une voiture menée par un pilote de rallye ou de course professionnel qui deviendra notre instructeur du jour, le volant est à nous.
Le premier coup d’accélérateur est grisant. Le premier écrasement de frein déroutant. Mais après deux ou trois tours de piste, on se surprend à reconnaître les virages et à les appréhender par réflexe. Une dizaine de sessions d’environ dix minutes au volant permettent de s’amuser sans s’épuiser — la pression de nos mains sur le volant à 9h15, et non 10h10 comme dument appris pour passer le permis, aurait tout aussi pu laisser une empreinte indélébile sur le cuir — mais également de laisser infuser les conseils des instructeurs et notre expérience personnelle afin de régler notre pilotage.
A mi-course, on se voit remettre un tableau de télémétrie, des courbes semblables à celles étudiées par les champions de F1 pour comprendre leurs erreurs, afin de comprendre les nôtres. « Tu freines comme si tu conduisais sur la route, me reproche-t-on avec toute la bienveillance du monde. Il faut se jeter dans le virage et écraser la pédale de frein. » Plus facile à dire qu’à faire. Mes accélérations sont quant à elles trop abruptes — difficile de s’interdire le plaisir de foncer en ligne droite au risque de ne pas respecter les cycles du moteur. Les prises de volant suivante permettront de tenter de régler la technique de ma conduite.
Alterner une conduite à bord d’une voiture sportive et d’une « familiale » apprend aussi à reconnaître les caractéristiques de chacune. La MC20, qui rase le sol et impressionne avec ses ailes, est une arme redoutable au freinage. Sur la Gran Turismo Trofeo, en revanche, il faut raisonner son pied sur la pédale à l’approche du panneau « Brake » (freiner) qui aide les débutants à trouver leurs marques. L’accélération est également plus rapide à bord du bolide alors que la familiale offre un confort de conduite amélioré.
A la fin de la journée, « comme après toute course », c’est l’heure du debriefing. Nos impressions sont collectées, les derniers conseils délivrés, puis vient le temps de la remise des diplômes. Un geste honorifique qui vient graver au fer rouge cette expérience unique offerte par Maserati, une activité hors du commun à laquelle le gagnant de la journée (un classement est établi en fonction des meilleurs temps au tour sur circuit et simulateur) avait déjà goûté trois fois. Car n’est pas Max Verstappen qui veut : de nombreux participants viennent et reviennent afin de peaufiner leur technique.
Master Maserati Driving Experience
A partir de 1 700 euros la journée
Réservations
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