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The Good Business
Richard Collier vient d'être appointé comme nouveau CEO de la marque de bagagerie D_b_, l'occasion pour The Good Life de le rencontrer entre deux business trips.
Fondée en Norvège en 2009 par la légende du freeski Jon Olsson et l’ingénieur Truls Brataas, D_b_ a pour objectif de redéfinir le matériel de voyage afin de permettre de meilleurs déplacements. Forte d’une croissance à trois chiffres depuis son lancement officiel, elle accueille en ce mois de mars 2024 un nouveau CEO, Richard Collier, qui prend la suite du Français Eric Bascle.
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Rencontre avec Richard Collier, nouveau CEO des bagages D_b_
The Good Life : Que signifie ce changement de direction pour la marque ?
Richard Collier : Pour être honnête, cela maintient la direction et la trajectoire de la marque. Les trois dernières années ont été marquées par une croissance considérable, autant au niveau de chiffre d’affaires — notre activité a doublé au cours des deux dernières années — que de ressources humaines — nous avons également doublé l’équipe, passant de 40 à environ 80 personnes représentant 26 pays différents. Nous avons également scellés de nouveaux beaux partenariats en termes de retail, notamment en France où D_b_ est désormais vendu chez Merci, au Printemps, chez L’Exception et Starcow. Nous devons donc continuer sur cette lancée.
Quelle sera votre mission pour la marque ?
R. C. : Pour une marque à ce stade de croissance, la chose la plus importante est de s’assurer que nous avons la capacité financière pour répondre à la demande. Il s’agit donc de garantir des lignes de crédit, des investissements dans les personnes, l’infrastructure et de veiller à avoir suffisamment de stock de nos meilleures ventes, la famille Hugger et la gamme de bagages Ramverk Pro. Avec une marque comme D_b_, vous vous rendez compte que vous avez plus d’opportunités que de ressources pour répondre à la demande, donc une grande partie de mon temps sera consacrée à cela.
Votre arrivée marque-t-elle une nouvelle ère pour D_b_ ? Si oui, où nous dirigeons-nous ?
R. C. : Comme pour toute bonne stratégie ou voyage, la destination reste la même — avec quelques corrections de cap en cours de route si nous dérivons tout de même. Plus sérieusement, c’est le déverrouillage de nouveaux marchés où nous avons un potentiel inexploité. Le succès de la marque en Scandinavie est flagrant et nous constatons maintenant de belles réussites aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France. Maintenant, il s’agit simplement de nous assurer de répondre à la demande.
Qu’est-ce qui rend D_b_ unique sur le marché ?
R. C. : D_b_ est une marque globale. La concurrence est rude dans notre secteur. Mais pour beaucoup de marques, les bagages restent un accessoire, un complément à leur gamme. D_B_, au contraire, vit et respire voyage. Nous résolvons donc de vrais problèmes à travers une philosophie de design industriel. Nous assurons l’authenticité, la qualité et la pertinence de nos produits en écoutant les insights clients et visons valoriser toutes les communautés avec lesquelles nous travaillons.
Quelle est votre relation personnelle avec les bagages ? Êtes-vous fidèle à une ou plusieurs marques, les changez-vous souvent ?
R. C. : En tant que personne ayant vécu dans trois pays et ayant beaucoup voyagé tout au long de ma carrière, je tiens à mes bagages. Je cherche aussi à rendre mon expérience de voyage aussi fluide que possible. Ayant travaillé principalement dans l’industrie du sport et du plein air, bon nombre de mes voyages étaient liés à des activités sportives telles que le ski et le vélo, ce qui signifie que j’ai eu besoin de beaucoup de bagages spécialisés, ainsi que de la capacité de transporter beaucoup d’équipement pour mélanger affaires et sport. Comme j’ai travaillé pour des marques, la plupart de mes bagages provenaient de leurs gammes — Adidas au début de ma carrière, Helly Hansen pendant 17 ans. Depuis que je suis passé chez D_b_, mon expérience du bagage a complètement changé. J’ai été tellement impressionné par la gamme, du Hugger au Ramverk Pro, le langage de la conception, ces petits éléments qui traduisent l’expertise d’une équipe…
Et en ce qui concerne les voyages ? Voyagez-vous beaucoup ?
R. C. : Mon trajet quotidien à Oslo est d’environ 17 km. Une fois que les dernières glaces auront fondu, je reprendrai le vélo tous les jours. C’est un excellent moyen de se vider l’esprit au début et à la fin de la journée et de rester en forme en même temps. Si le temps est trop mauvais, j’utiliserai ma voiture électrique. Pour les voyages d’affaires, mes deux principales destinations sont maintenant Stockholm, où se trouve notre équipe de marketing et de e-commerce, et les États-Unis, qui est notre marché de croissance le plus important.
Comment voyagez-vous ?
R. C. : Je suis définitivement un adepte du bagage à main autant que possible. Après 30 ans de voyages intensifs, je suis devenu un emballeur très efficace et je suis quelqu’un qui n’utilise aucun papier, donc tout ce dont j’ai besoin est sur mon téléphone et mon ordinateur portable, et mes vêtements/produits de toilette sont planifiés avec une précision militaire !
L’objet auquel vous ne renoncez jamais en voyage ?
R. C. : Mes Apple Airpods Max — j’adore être dans ma bulle lorsque je voyage.
Êtes-vous un aventurier ? Si oui, quelles sont vos parties du monde préférées ?
R. C. : Je dirais que j’ai été assez aventureux en matière de voyages. J’ai voyagé en Europe de l’Est en 1990 après la chute du mur, j’ai fait mon premier voyage d’affaires dans les usines chinoises en tant que jeune chef de produit en 1995, j’ai parcouru l’Amérique du Nord de Halifax à San Diego et j’ai couru, fait du vélo et skier dans un tas de pays différents. Tous ces voyages m’ont également conduit à aimer l’aventure à domicile. En Norvège, nous avons l’une des plus belles natures du monde : j’adore sortir et explorer les environs d’Oslo.
Quel est le plus grand défi que vous ayez jamais rencontré ?
R. C. : Les confinements suite à la pandémie Covid-19 représente à date mon grand défi lié aux voyages. À l’époque, j’étais le PDG de Jack Wolfskin, en Allemagne, et je faisais la navette depuis Oslo chaque semaine. Essayer de gérer les quarantaines, les tests, la paperasser, les aéroports et l’ambiance des villes fantômes tout en essayant de maintenir une entreprise en activité et de garder notre personnel en bonne santé et motivé, était parfois accablant.
Quel est le but que vous devez encore atteindre ?
R. C. : Je vis dans le moment présent et je suis plutôt content de ma vie actuelle, donc je n’ai pas de grandes choses sur ma liste de choses à accomplir…
Site internet de D_b_
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