Gastronomie
The Good Culture
Victor Goyeneix et Matthieu Nicolaï ont résolu le problème de l'attente au restaurant ... en installant dans l'entrée une boutique au goût sûr. Et pour le dernier verre après le repas, c'est au sous-sol que ça se passe, au comptoir d'un bar meublé de pièces d'art (également disponibles à l'achat). Addicts au shopping s'abstenir !
Sous la verrière une ancienne maison de couturière, un lieu que les habitués de la rue Saint-Sauveur connaissent par cœur sans ne s’y être jamais arrêté, Victor Goyeneix et Matthieu Nicolaï, deux jeunes entrepreneurs se sont lancés un pari : inventer le restaurant moderne avec Halo.
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Le restaurant-galerie
En écho au Frevo que nous avons récemment visité à New York, Halo a transformé son sas d’accueil en un tiers lieu lui permettant de mettre en avant ses marques amies et de diversifier ses points d’entrée avec une clientèle qui pourra visiter le shop toute la journée. Dans cette boutique, dont le décor « rend hommage à Niemeyer », selon Victor Goyeneix, cofondateur des lieux, un clin d’œil matérialisé par cette moquette verte qui rappelle celle du siège du Parti Communiste, à Paris, plusieurs créateurs sont à l’honneur.
Ce mois-ci, ils sont surtout basques, comme Victor qui ne cache pas sa fierté de mettre en avant le travail de ses amis créateurs (les parfums Notes de Bas de Paje, les vêtements et la maroquinerie de Atxi), une sélection qui évoluera régulièrement.
Notre attente écourtée par ce brin de lèche vitrine, nos manteaux planqués par l’accueil dans une armoire astucieusement camouflée derrière un miroir (Lucie Rosenblatt du duo Mur.Mur signe l’architecture intérieure des lieux, audacieuse), la salle de restaurant s’ouvre par delà d’une lourde porte en forme d’arche.
Halo : un rayon de soleil rue Saint-Sauveur
La salle est à taille humaine, moyennement bruyante malgré qu’elle soit quasiment totalement occupée. La lumière est tamisée, intime. Les murs, blancs, braquent les projecteurs sur la pièce maîtresse du restaurant Halo : sa cuisine. Tapissée d’un beau marbre emeraude repris sur les tables, des percées qui rappellent la forme arrondie de la porte d’entrée permettent d’épier le chef Victor Blanchet et sa brigade qui s’affairent. Le menu est à l’image du duo fondateur d’Halo : un parcours Sud est-Ouest (Matthieu Nicolaï, le second fondateur, est originaire de Marseille).
C’est pourquoi on retrouve au menu des ravioles de txistorra (une saucisse basque) au piment d’Espelette au même titre qu’un rouget et son jus de bouillabaisse. À la carte des cocktails, même mariage : les NoLo se rueront sur un kombucha made in Bayonne (Datxa) alors que les supporters de l’OM se risqueront à un cocktail inédit au pastis de Marseille. Le tout à déguster, de préférence, dans l’une des trois alcôves, qui donnent au dîner au restaurant la sensation d’être chez soi.
L’arrondi est le fil rouge du décor, faisant écho au nom de baptême du restaurant au même titre qu’un élégant jeu de lumière sous forme d’un… halo, chatoyant, qui singe la couleur du soleil, éclairant quelques plantes au premier étage mais aussi et surtout plein phare dans la salle privative installée au niveau inférieur, dotée d’une table pouvant installer une quinzaine de personnes, voisine d’un bar festif qui expérimentera l’art de la fête parmi les pièces design du Marseillais Axel Chay.
Restaurant Halo
12 Rue Saint-Sauveur, 75002 Paris
Réservations
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