Food
The Good Guide
Rendons à Double ce qui est en double : sa nationalité, sa culture, sa cuisine et sa personnalité. Nous nous sommes assis au nouveau comptoir qui compte dans le 18e arrondissement, un restaurant où l'on peut aussi bien se régaler d'onigiris que de pastas. Vous nous suivez ?
LE COMPTOIR DE LA SEMAINE — On vous l’a déjà dit, The Good Life adore dîner au comptoir et voir les plats prendre forme devant ses yeux. Cette semaine, c’est l’une des 12 places du restaurant Double, la nouvelle adresse de poche du chef Tsuyoshi Yamakawa, que nous avons squatté.
Après les caves à manger où les faims s’apaisent à coup de petites assiettes à grands prix, l’addition se calme et le traditionnel menu entrée-plat-dessert réapparait. C’est le cas chez Double, micro restaurant du 18e arrondissement qui vient à peine d’ouvrir ses portes, avec aux fourneaux le chef japonais Tsuyoshi Yamakawa (ex Saturne, Verre Volé et Crèmerie) qui s’amuse des recettes italiennes qu’il maitrise les yeux fermés pour les réinventer à sa sauce.
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Double : le restaurant qui n’a pas volé son nom
« Double » comme… deux menus. Midi et soir, c’est le jour et la nuit.
Pour le service du déjeuner, le chef prépare de ses doigts agiles des onigiris dans les règles de l’art. Amas de riz de forme triangulaire fourrés à l’envi et enveloppés d’une algue nori, ces mets à déguster sur le pouce sont un hommage à la culture du chef. À emporter uniquement.
Le soir en revanche, l’ambiance se tamise et la carte nippone laisse place à des recettes tout droit venues de la Botte, une cuisine que le chef apprécie et maitrise particulièrement. Si les maritozzi (brioches romaines) trustent les entrées, proposés dans une version inédite, salée, topée d’œufs de saumon Ikura, les pâtes sont les véritables stars du restaurant.
Chaque jour, un plat de spaghettis alla chitarra et un autre de ravioles (la spécialité du chef) sont à la carte, agrémentés selon les envies en cuisine d’artichauts, de gambas ou de choux chinois. Un poisson et une viande complètent le court menu pour quiconque s’obligerait à faire l’impasse sur le gluten…
6 x 2 = Double
12 places, pas une de plus. Toutes placées en lévitation, à hauteur d’œil du chef, de façon à ne rien manquer du spectacle qui se trame derrière le comptoir tapissé des céramiques de Franca Ateliers, un duo de Marseillaises aussi à la manette des assiettes du restaurant.
Si l’assiette parle avec l’accent rital, le décor tient de Tokyo et de ses échoppes XXS où l’on dine en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. On appréciera néanmoins prendre son temps au restaurant Double — bien qu’il faudra composé avec un double service — et s’attarder sur les détails de sa mise en scène intimiste et artistique.
Tout y est raffiné et chaleureux, rappelle l’art de vivre à la japonaise où l’épure laisse à l’hôte toute la dimension pour se sentir comme chez soi. Un sentiment décuplé par la proximité qu’offre la configuration de l’espace avec le chef et le service, particulièrement attentif au rythme du diner pour servir au juste moment son plat de pâtes.
Restaurant Double
87 rue Lamarck 75018, Paris
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