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Renault lance le sixième opus de l’Espace. Né en 1984, ce célèbre monospace a révolutionné l’aménagement intérieur automobile, 2023 - TGL
Renault lance le sixième opus de l’Espace. Né en 1984, ce célèbre monospace a révolutionné l’aménagement intérieur automobile, 2023 - TGL
Marine Mimouni

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Renault Espace : l’increvable monospace n’en est plus un !

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Renault lance le sixième opus de l’Espace. Né en 1984, ce célèbre monospace a révolutionné l’aménagement intérieur automobile. Las, ces véhicules ne se vendent plus… Alors, pour survivre, l’Espace a choisi d’évoluer. Stop ou encore ?

« L’évolution, c’est l’intelligence », aimait répéter l’écrivain André Gide, Prix Nobel de littérature en 1947. Cette formule s’applique à merveille à l’avant-gardiste Renault Espace, qui n’en manque pas, d’intelligence. Ce véhicule grand volume, surnommé « l’ami des familles », n’a en effet jamais cessé d’évoluer tout au long de presque 40 années d’existence.


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Une sixième génération au Renault Espace

Renault Espace 2000 TSE (1984‑1987).
Renault Espace 2000 TSE (1984‑1987). DR

Aujourd’hui, Renault lance la 6e génération de ce modèle à succès, vendu à 1,3 million d’exemplaires. Las, les monospaces n’ont, paraît-il, plus la cote. Ils ne se vendent plus. Du coup, cette dernière mouture a muté vers le SUV. Bonne ou mauvaise idée ? L’Espace naît en 1984. Ça, c’est une certitude.

Il se distingue par son style extérieur imitant le design du TGV signé Roger Tallon, symbole de modernité. Mais cette première version marque surtout les esprits par son intérieur XXL, apanage de son espèce.

L’Espace 2 (1991‑1997).
L’Espace 2 (1991‑1997). DR

Ce monospace se caractérise ainsi par sa forme plus ou moins ovoïde, autorisant le déploiement d’un habitacle total, s’étendant d’un pare-chocs à l’autre. L’Espace bénéficie aussi de surfaces vitrées et d’un intérieur modulable aux sièges amovibles ou pivotants se transformant, à volonté, en table basse. Une révolution !

En fait, le Losange s’est inspiré des vans américains, logeables et confortables. Le grand Renault ringardise alors les modèles « bas de plafond » dans lesquels la lumière et les passagers peinent à pénétrer : on « monte » dans un Espace, on « descend » dans une berline ou un break classique. Le démarrage commercial est pourtant poussif. L’auto, certainement un peu trop en avance sur son temps, est victime d’une qualité de fabrication médiocre. Ces petits ratés corrigés, le succès arrive dès la seconde génération, qui devient la préférée des familles urbaines modernes.


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La 4e génération délaisse Matra, qui a créé le premier modèle, et troque le composite de sa carrosserie pour l’acier.
La 4e génération délaisse Matra, qui a créé le premier modèle, et troque le composite de sa carrosserie pour l’acier. DR

Le Renault Espace mue en SUV

L’Espace n’a jamais cessé d’évoluer, de se repenser. La 4e génération délaisse Matra, qui a créé le premier modèle, et troque le composite de sa carrosserie pour l’acier. En revanche, elle conserve pieusement l’architecture monospace des débuts. Ce sont plus encore les interprétations suivantes qui prennent la tangente. Pour survivre, la luxueuse série V adopte un capot avant plus marqué qui fait d’elle le premier crossover de la famille. La 6e, elle, revêt le costume du SUV. Question d’époque.

Entre-temps, les monospaces, ringardisés par ces nouveaux baroudeurs, semblent être boudés. L’Espace VI utilise la même base que le SUV Renault Austral. Il en reprend son esprit aventurier chic avec, notamment, une garde au sol haute et des protections de carrosserie. Avec ses empattements et porteà- faux arrière étirés, l’Espace propose des versions à 5 ou 7 places.

L’E‑Tech full hybrid esprit Alpine, 6e et tout nouvel Espace, est un SUV pouvant accueillir jusqu’à 7 personnes à son bord.
L’E‑Tech full hybrid esprit Alpine, 6e et tout nouvel Espace, est un SUV pouvant accueillir jusqu’à 7 personnes à son bord. DR

En configuration « reculée », les passagers de la banquette arrière coulissante bénéficient d’un confort digne d’une limousine hollywoodienne. Le vaste pavillon vitré traité athermique et anti-UV, d’un seul tenant, laisse la lumière inonder l’habitacle.

Mais cet Espace VI fait surtout un bond technologique. Son tout petit moteur hybride à 3 cylindres de 1,2 litre développe 200 ch et autorise des performances flatteuses avec, notamment, le 0-à-100 km/h en 8,8 secondes et des consommations maîtrisées. Son châssis à 4 roues directrices procure un comportement incisif et joueur. Enfin, elle emporte 32 ADAS, aides à la conduite électroniques, sensées maintenir l’auto sur la route en toutes circonstances.

Finalement, contrairement aux idées reçues de la première impression, on retrouve un peu la philosophie initiale dans cette sixième livrée. Si, pour survivre, le monospace initial s’est métamorphosé en un SUV high-tech, il respecte et continue largement d’honorer l’ADN familial.


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