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Entre sushi et bar à vins, Omi s’impose dans le chic du Marché Saint-Honoré. Ici, la précision des gestes, la créativité des assiettes et l’atmosphère ciselée du lieu dessinent un Japon rêvé, à la fois élégant et contemporain.
3 octobre, jour de Fashion Week. On a quitté les Champs-Élysées où une horde de jeunes filles criait à l’apparition d’une star coréenne pour le premier arrondissement, là où la mode est partout. Sur le dos des hommes fièrement marqués, sous les semelles des femmes défilant en Louboutin, mais pas seulement : aussi au Bar Omi, nouvelle adresse préférée de ce microcosme.
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Omi, le nouveau restaurant japonais à Paris
Omi est la dernière aventure des tauliers de OG, Arthur Cohen et Olivier Léone, deux entrepreneurs nés avec le style dans le sang, décidés à faire fusionner le monde de la mode et celui de la gastronomie. Si Ojii s’imposait comme leur taverne ultra chic où l’on payait volontiers trop cher pour un sushi toro coiffé de caviar, Omi s’affirme comme son pendant diurne, plus accessible et tout aussi pointu.
Le lieu, imaginé par Fanny Perrier, joue sur un subtil contraste : un sushi bar intimiste de dix couverts, comptoir en faïence noir et rouge, touches de kintsugi en cuivre signées Sylvia Pires Da Rocha, où le chef orchestrant ses gestes en légère surélévation transforme chaque bouchée en spectacle.
Dans le prolongement, une salle contrastée aux noirs, blancs et laques, miroirs et luminaires signés Ingo Maurer, plafond rétro-éclairé orné des encres japonaises de Derrusie, offrant une émotion visuelle à partager autour d’une grande table. Si Arthur Cohen et sa compagne Laetitia sont les fondateurs de l’adresses, la direction artistique, elle, a été confiée à Olivier Leone (studio Pragma), tandis que Dan Sablon a imaginé les tenues japonisantes de l’équipe, signées Amish Supplies.



Notre avis honnête sur Omi
Dans l’assiette, c’est l’élite nippone qui officie. Yuji Mikuriya (Taku), accompagné du maître sushi Fuji, et de leurs complices Tatsu, Ayumi et Tashiana, tous révélés par les meilleures tables japonaises parisiennes… et ça se goûte ! Sushi, sashimi et maki sont à l’honneur — et rendent, par leur fraîcheur, hommage à l’ancien usage du 6, rue du marché Saint-Honoré, une poissonnerie. Les toriaezu, petits mets à partager, ouvrent le menu : chou japonais cru et mayonnaise wasabi, salade de pomme de terre aux œufs de truite, sashimi bicolore de thon akami et toro nappé d’une sauce miso-wasabi.
Le midi, Omi propose un menu alléchant du lundi au vendredi : soba du jour et mini chirashi au saumon, bara-chirashi et salade de pomme de terre, ou le « sushi platter » signature, une offre complète proposant, comme son nom l’indique, six sushis, un choix de maki, une soupe miso un poil épicée et une salade : le meilleur rapport qualité-prix du menu !
Le soir, la carte oscille entre pièces classiques et créations audacieuses : nigiri aburi toro & toro tartare, wagyu braisé & caviar, handroll « do it yourself » au negitoro et œufs de truite. Pour prolonger l’expérience : mini ramen aux champignons ou au bœuf wagyu dans un bouillon de daurade. Et pour conclure, le mochi maison à la glace sésame noir et kinako aussi à la carte du midi : une franche réussite !

Verdict ?
On y va à deux au comptoir, ou en bande au fond du restaurant — réservation obligatoire ! Notre place favorite reste bien sûr celle qui offre à épier les gestes du chef, malgré des assises plus basses qu’à l’accoutumée, qui renforcent cette impression d’être au Japon sans y être.
L’addition reste saupoudrée de la taxe 1er arrondissement mais, dans un tel cadre et avec une telle qualité brute, on la paie sans sourciller.
Omi, 6 Rue du Marché Saint-Honoré, 75001 Paris. Réservations.
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