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L’architecte et designer India Mahdavi signe son premier musée, le PoMo, à Trondheim, en Norvège. Un voyage en couleurs, 2025 - IDEAT
L’architecte et designer India Mahdavi signe son premier musée, le PoMo, à Trondheim, en Norvège. Un voyage en couleurs, 2025 - IDEAT
valErie Sadoun – India Mahdavi

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PoMo : India Mahdavi signe l’architecture d’un nouveau musée en Norvège

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L’architecte et designer India Mahdavi signe son premier musée, le PoMo, à Trondheim, en Norvège. Un voyage en couleurs.

Bénis soient les mécènes qui créent de nouveaux musées. C’est le cas de Monica et Ole Robert Reitan, qui collectionnent depuis trente ans et dont la fortune (4e du pays, bâtie dans les supermarchés) leur permet d’offrir à Trondheim, leur ville natale, le PoMo, ce musée d’art moderne et contemporain qu’ils veulent décontracté et ouvert à tous. Ils ont choisi pour écrin un bâtiment classé Art nouveau (l’ancienne poste municipale), magnifiquement réinterprété par l’architecte Erik Langdalen sur 4 000 m2.


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India Mahdavi pour le PoMo

Une épure immaculée qu’India Mahdavi a été chargée de rendre accueillante et encore plus lisible par des espaces « interstitiels » à la polychromie joyeuse qui relient les pièces d’exposition. En trente ans de carrière, elle a tout fait : des restaurants (le Sketch, à Londres, le plus instagrammé au monde), des boutiques, des hôtels, des maisons privées… mais on ne lui avait jamais confié de projet muséal.

Le bâtiment Art nouveau qui abritait la poste centrale de Trondheim a rouvert ses portes en février dernier sous les traits d’un musée d’art moderne et contemporain, le PoMo.
Le bâtiment Art nouveau qui abritait la poste centrale de Trondheim a rouvert ses portes en février dernier sous les traits d’un musée d’art moderne et contemporain, le PoMo. valErie Sadoun – India Mahdavi

C’est saisissant de gaieté et de confort. Le dallage d’une place de la cité lui a inspiré une moquette pixellisée verte ; un bois chantourné utilisé traditionnellement pour les bateaux, une table en frêne pour la bibliothèque ; le rose d’une bruyère, la couleur de la porte d’entrée du musée ; un entrepôt au bord de la rivière, la teinte mandarine de l’escalier sculptural en acier qui dessert les cinq étages du PoMo.

Un musée haut en couleurs

Ses couleurs vous enveloppent autant qu’elles dessinent l’espace, qu’elles soient en aplat monochrome (comme la boutique rose) ou en déclinaison polychrome, comme dans la salle de lecture située dans les combles du musée, inspirée du folklore nordique. India Mahdavi a fait appel aux talents locaux – artisans et designers – pour réaliser sa vision du lieu. Il présente une collection permanente (60 % des futures acquisitions seront des œuvres d’artistes féminines) et proposera deux expositions temporaires par an.

L’architecture intérieur du PoMo fait écho au folklore nordique.
L’architecture intérieur du PoMo fait écho au folklore nordique. valErie Sadoun – India Mahdavi

L’exposition inaugurale, « Postcards from the Future », juxtapose une centaine de pièces de Simone Leigh, Katharina Fritsch, Louise Bourgeois, Monira Al Qadiri, Isa Genzken, Cui Jie… en faisant dialoguer les époques. À noter : une série d’œuvres graphiques de Munch unique au monde. Le néon sur le toit du musée, une œuvre d’Ugo Rondinone, Our Magic Hour, annonce bien la couleur.


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