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La dernière venue de la gamme éléctrique Hyundai espère bien imposer sa philosophie sur un segment qui continue de se chercher. Inspirations du siècle dernier et haute technologie : The Good Life a testé Ioniq 6.
Au premier regard, la Ioniq 6 déconcerte. Son design est inhabituel, on la croirait même disgracieuse. Mais ne vous fiez pas à cette première impression, nous sommes tous victimes d’une vision biaisée par l’automobile contemporaine. La Ioniq est celle qui est dans le vrai, celle qui a été correctement dessinée.
Loin des briques surélevées qui constituent la majeure partie du paysage automobile actuel, cette auto a été conçue rationnellement, en mettant le design extérieur au service de sa technologie.
Une vieille recette
Le mouvement de design industriel dit “Streamline” apparu dans les années trente, proche de l’aéronautique et centré sur les l’écoulement des flux d’air, est l’une des inspirations majeures des designers Hyundai, avec comme modèle notamment la Saab Ursaab.
Ces lignes fuyantes sont le fruit de cette esthétique et d’un important travail en soufflerie qui lui confèrent un impressionnant Cx de 0,21. Ce chiffre abstrait indique une traînée très faible et permet à la Ioniq 6 d’atteindre les 600 km d’autonomie réelle en tout électrique.
Ici, chaque proposition de design a une utilité technique, comme l’aileron arrière si particulier conçu par ordinateur pour réduire au minimum les turbulences aérodynamiques et même ses jantes spécifiques de 18 pouces lui permettent de gagner plus d’une vingtaine de kilomètres d’autonomie par rapport à des jantes standard.
Pas un bruit
Derrière le volant on retrouve une sensation similaire à un vol en planeur, lorsque l’ascension s’arrête et que l’on commence enfin réellement à planer, sans le moindre bruit de moteur, bien à l’abris derrière la bulle. Car la Hyundai est douce et silencieuse, et pas uniquement grâce a sa motorisation électrique. L’autre avantage d’une bonne pénétration dans l’air est la diminution drastique des bruits aérodynamiques à l’intérieur de l’habitacle et c’est encore plus notable sur autoroute !
Dans les routes escarpées de Provence, elle se révèle aussi compétente grâce à son centre de gravité très bas qui gomme largement son poids élevé. On enroule les virages sans problème et le couple abondamment présent permet des relances faciles.
Pièce à vivre
L’intérieur met l’accent sur l’espace à bord et donne une sensation de liberté avec ce plancher plat et cette zone vide sous la console centrale, permise par la plateforme plane de la Hyundai. L’ensemble est alors tout à fait cohérent et la Ioniq 6 s’avère agréable à vivre. Son autonomie élevée et sa capacité de recharge (351 km d’autonomie en seulement 15 minutes sur les bornes adaptées) la rendent facile au quotidien.
Bien peu de défauts sont à déplorer, hormis peut-être un coffre assez limité pour un tel gabarit. Avec ses qualités routières, son aboutissement technologique et son élégance, la Hyundai semble être une des options électriques les plus attrayantes du marché actuel. Et si l’électrique n’est sans doute pas la réponse à toutes les problématiques de l’industrie automobile, peut-être avons-nous quand-même besoin de plus de voitures comme celle-ci : rationnelles, abouties et plus en phase avec nos vrais besoins.
M.R
La Hyundai Ioniq 6 est disponible dès maintenant en deux configurations, deux et quatre roues motrices avec respectivement une puissance de 168 et 239 kW, pour un prix d’entrée de 53 200€.