High Tech
Une nouvelle entreprise a fait une entrée remarquée sur le marché très porteur des écouteurs sans-fil. Nothing, fondée par Carl Pei (OnePlus), a levé le voile sur ear (1), son premier produit, plein de promesses. The Good Life a eu la chance de le prendre en main, en avant-première.
Avant de découvrir notre test des Nothing ear (1), un retour en arrière s’impose. En mars dernier, The Good Life annonçait l’arrivée d’un énigmatique concept d’écouteurs sans-fil intra auriculaires, premier produit d’une nouvelle firme : Nothing. Une start-up tech basée en Angleterre qui avait déjà levé 7 millions de dollars investis par des pontes de la tech américaine – Steve Huffman CEO et co-fondateur de Reddit, Kevin Lin co-fondateur de Twitch et Casey Neistat, youTuber voyage-tech aux 12,3 millions d’abonnés, entre autres – et des particuliers, qui ont injecté 1,5 millions de dollars en 54 secondes sur la plateforme CrowdCube ! Ce succès tenait en deux éléments : un concept très sexy d’écouteurs transparents et un patron charismatique : Carl Pei, fondateur de OnePlus. A l’époque, l’entrepreneur définissait le concept de Nothing comme un concepteur de produits tech « sans fioritures, légers et au design intemporel ».
It all starts with design, the soul of a product: https://t.co/n2lPLdCAP4 pic.twitter.com/i9YbsNUuJN
— Carl Pei (@getpeid) March 9, 2021
Nothing ear (1), un premier produit prometteur
Il n’aura pas fallu attendre très longtemps avant de voir débarquer les fameux écouteurs Nothing, baptisés ear (1). Ils ont été révélés par Carl Pei lui-même lors d’un live sur Youtube le 27 juillet dernier, devant près de 25 000 personnes. Le fondateur de Nothing en avait « marre des produits qui se ressemblent tous » – compliqué en effet de différencier, au look, les écouteurs d’Apple, Oppo ou Huawei – et voulait « remettre de la passion dans la tech ».
Légers et transparents
Pour satisfaire les ambitions du jeune patron, ses équipes et celles de teenage engineering ont imaginé des écouteurs transparents (moins que le concept, avec une partie intra-auriculaire blanche) dans une boite transparente, légers (4,7 grammes), qui disposent d’une excellente autonomie (34 heures avec le boîter, contre 24 heures pour les Airpods Pro).
Moins de 100 €
Des arguments déjà très séduisants, qui s’ajoutent à un autre point fort des Nothing ear (1) : le prix. Disponibles en édition limitée (sur le site de Nothing et des places de marché, notamment Mr Porter) dès le 31 juillet, et dans 45 pays le 17 août, les écouteurs sont proposés à 99 €, dans la fourchette basse des prix de ce marché très porteur.
Pour se faire un avis avant tout le monde, The Good Life a eu la chance de tester les Nothing ear (1). Alors, buzz mérité ou flop à prévoir ?
Le Good Test des Nothing ear (1) :
Après ouverture du paquet – avec une languette façon « Babybel » – on découvre une sous-boîte argentée et, à l’intérieur, les ear (1). Première surprise, la taille du boîtier transparent, beaucoup plus imposant que chez la majorité des concurrents. Sa nature nous permet de découvrir les écouteurs avant même de l’ouvrir et, en effet, ça change du blanc (ou, plus rare, du noir) que l’on trouve chez la pomme et d’autres fabricants chinois. Le design est, sans contexte, un argument fort en la faveur de Nothing.
Nothing a également créé une application – disponible sur Android et Apple – qui permet de contrôler l’état de la batterie des deux écouteurs et du boitier, choisir un mode d’écoute, ainsi que configurer les touches sur le « panneau de contrôle » sur la tige des écouteurs. Ainsi, avec une touche et en laissant son doigt, on active ou désactive la réduction de bruit active.
La réduction de bruit active à l’épreuve
Grâce à trois micros HD, les Nothing ear (1) proposent deux niveaux de réduction de bruit (« light » ou « maximum »), un mode « transparency » pour laisser passer les sons environnants – et écouter discrètement les discussions de ses collègues dans l’open space ? – ou pas de mode du tout, ce qui permet d’économiser de la batterie. Après l’avoir testé en conditions « normales », au bureau et dans la rue, on constate que la réduction de bruit est efficace. Moins dans les situations plus extrêmes, notamment près d’un chantier ou dans le métro. A voir si, dans le train ou l’avion, c’est là que la réduction de bruit est la plus utile, elle jouera son rôle. Mais pour ça, il faut partir en vacances, et ce n’est malheureusement pas pour tout de suite !
Le design : top. La réduction de bruit active : correcte. Et la qualité du son alors ? Elle frôlerait la perfection (dans sa gamme de prix) si les aigus n’avaient pas tendance à déborder, notamment sur les frappes de caisses claires. Pour contourner ce problème, il suffit de passer par l’application et passer du mode d’écoute « Balanced » au « More bass ». Un troisième mode, « Voice », permet d’écouter plus clairement son correspondant au téléphone. Un dernier, « More trebble », propose plus d’aigus. Non merci.
Un design qui sort du lot
En bref, les Nothing ear (1), en termes de qualité de son et de fonctionnalités sont un cran en dessous, par exemple, des Huawei Freebuds Pro (50 € de plus tout de même…), mais nettement meilleurs que certains concurrents directs, notamment les Oppo Enco W51, proposés au même prix avec une qualité de son équivalente mais une réduction de bruit moins efficace, des déconnexions fréquentes, une autonomie moins élevée. Sur le design, il n’y a pas photo : les Nothing ear (1) gagnent sur tous les tableaux.
Restent quelques interrogations. Notre test aura duré quelques jours et on se demande dans quel état se trouvera le boîtier en plastique transparent – certes très joli – après plusieurs semaines d’allers-retours dans nos poches. Et la batterie tiendra-t-elle le coup ? L’appli proposera-t-elle plus de fonctionnalités ? Pour ce prix, on veut bien prendre le risque.
Concernant l’avenir de Nothing, on en sait un peu plus. Les ear (1) servent de ligne éditoriale pour les prochains produits de la marque. « Pas forcément de l’audio, explique Carl Pei, mais des objets tech qui procureront de l’émotion à chaque unboxing ». Du beau, du pratique, de l’excitant donc. Venant d’un homme qui a co-fondé OnePlus à 24 ans, réussissant l’exploit d’être rentable un an plus tard, on peut le croire.
Bilan + / -
• Les plus :
-Le design
-Le rapport qualité/prix
-L’autonomie
• Les moins :
-La taille de la boite
-Les aigus
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