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Avec cette sculpturale R18, BMW ouvre un nouveau créneau dans sa gamme, celui du cruiser, avec une ligne héritée du passé et un tout nouveau moteur bicylindre à plat de 1 800 cm3. Sensations garanties.
Présentée sous la forme d’un concept alléchant en mai 2019, cette grosse BMW R18 longue et ramassée était attendue de pied ferme. Et, ô bonheur, la version finale a conservé le coup de crayon rétro emprunté à la fameuse R5 de 1936, avec une solution complète de personnalisation en plus. Les 1 800 cm3 promis dans le concept sont bien là, et la première mise en rotation du plus gros bicylindre de la marque à l’hélice met tout de suite en condition.
Le couple de renversement bascule légèrement la machine latéralement, dans une sonorité caractéristique, même si le volume en décibels manque de peps. L’ère est à la discrétion… mais ce n’est pas vraiment le cas du reste de cette BMW R18. Elle ne cache rien, sauf son amortisseur arrière, dissimulé sous la selle, laissant croire à un châssis rigide de type bobber.
Le moteur explose à la vue, avec ses chromes à profusion et ses couvre-culasses à l’ancienne ; tout comme les échappements au look de queue de poisson, la grosse fourche noire et son phare cerclé de chrome. Le cardan affiche aussi sa mécanique de transmission. Vraiment sublime, à l’image de ce cruiser. Le poste de pilotage dévoile un large guidon, flanqué d’un compteur de vitesse à l’affichage rétro, agrémenté d’une fenêtre numérique aux multiples informations.
BMW R18 et les modes Rain, Rock et Roll !
Classique, la R18 ? Certes, mais BMW a bien caché son jeu : la belle dispose d’un panel complet d’outils modernes, du démarrage sans clé à la marche arrière (en option) en passant par un ABS, un contrôle de traction et trois modes de conduite : Rain, Rock et Roll. Cela met en condition pour la route ! Les premiers tours de roue révèlent la vie débordante de la machine : des vibrations pour les sensations, une suspension arrière sèche pour le séant et de bonnes accélérations qui élèvent les battements cardiaques du pilote. Rien de fulgurant dans les montées en régime, mais les deux grosses gamelles du bicylindre offrent un sacré couple, sans besoin d’aller taquiner le rupteur à 5 700 tr/min.
Et si la belle transmet ses vibrations dans les bras et dans les jambes, tout se passe en mode feutré : la direction, lourde au premier abord, se révèle aisée après quelques kilomètres, dévoilant une maniabilité étonnante pour un tel monstre ; le moteur, souple à souhait, permet de reprendre à 1 000 tr/min pour se relancer ; la boîte se veut douce et précise, de même que les commandes.
Les assistances électroniques, présentes et efficaces, sont discrètes dans leur déclenchement. On est à l’aise à son guidon, malgré un poids embarqué proche des 350 kg, à tel point que les cale-pieds se mettent à chanter sous la pression des inclinaisons de plus en plus importantes. Quelques « plopplop » typiques de l’échappement à la coupure des gaz, suivis d’un bon ronronnement à la réaccélération, font encore grandir la largeur de la banane sous le casque.
Cette BMW R18 surprend à tout point de vue : son esthétique, ses volumes, ses détails et sa conduite, naturelle et rassurante. À consommer plutôt sur les petites routes aux revêtements propres… ou devant les terrasses pour en mettre plein la vue !
Fiche technique
• Puissance : 91 ch à 4 750 tr/min.
• Couple : 158 Nm à 3 000 tr/min.
• Poids : 345 kg.
• Prix : à partir de 22 990 €.
A chacun la sienne !
BMW a concocté un caméléon avec sa R18. La liste d’options pour en modifier son identité est tout simplement pléthorique : bulle, guidons, selles, pots, jantes, couvre‑culasses, carters, logos de réservoir, jusqu’au bâti arrière… Même le pilote peut adapter son look au style de sa monture avec boucle de ceinture, badges pour la veste, etc.
Un configurateur sur le site Bmw‑motorrad.fr permet d’en imaginer toutes les options.
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