Vins et spiritueux
Franciacorta produit des vins effervescents de grande qualité très appréciés par les Suisses et les Japonais, mais qui peinent à se faire une place en France face aux champagnes. Ils témoignent pourtant d’un véritable art de vivre.
1. Pour cette cuvée, c’est une seule parcelle, sur la colline baptisée La Santissima di Gussago, qui donne les chardonnays utilisés. Après 36 mois sur lies, on retrouve toute la finesse et l’élégance qui sont la signature des vins Franciacorta la maison. Sous une robe aux légers reflets verts, le nez s’ouvre sur une belle trame acidulée qui évoque la fraîcheur des agrumes, des arômes de menthe et de cacahuète grillée. La bouche est ronde et délicate, très fruitée, avec des notes de pêche blanche, d’abricot et une pointe de mentholé. L’élégance se manifeste dans une finale longue et tendue.
2. Ce non-dosé, assemblage de 60 % de chardonnay et 40 % de pinot noir, a vieilli pendant 8 mois en fûts, puis 8 autres en cuves en Inox, avant de patienter sur lattes pendant 70 mois. Un vieillissement particulièrement long qui apporte à ce vin bio une richesse particulière. Dès les premiers arômes, on retrouve des notes fruitées (mirabelle, poire), avant que le pain de mie grillé ne s’exprime. Sous des bulles fines et délicates, la bouche se fait élégante. On sent le croquant du fruit, avec des notes florales suaves. La finale est longue et ronde, avec une pointe mentholée.
3. Créé en 1972, le domaine fait partie des propriétés emblématiques de Franciacorta et regroupe 70 hectares de vignes. La cuvée Flamingo a marqué l’histoire de l’appellation des vins Franciacorta, et sa version rosé pourrait devenir un grand classique. Sous une robe à peine rosée, le nez se fait gourmand sur les petits fruits rouges (framboise, fraise des bois), avant d’évoluer sur des notes de crème pâtissière et de vanille. La bouche est souple et ronde, et on y retrouve cette sensation pâtissière portée par des bulles fines et persistantes. La finale est douce et longue, avec une légère amertume salivante.
4. Pour cette cuvée, lancée en 1976, Ca’del Bosco associe plusieurs millésimes. Pour cette 43e édition, sur une base de vendange 2018, c’est la quintessence de la maison et les différents terroirs qui s’expriment. Le nez est tout en finesse et en soyeux, avec des arômes élégants de fruits blancs et de fleurs miellées, avant que les notes d’agrumes ne se développent (orange sanguine, pamplemousse). Au palais, la minéralité et la tension dominent avec des notes d’agrumes, de verveine et de thé vert. La finale est tendue et salivante.
5. Assemblage de 26 parcelles, majoritairement plantées en chardonnay, cette cuvée en brut porte bien son nom. Une incroyable complexité, après seulement cinq ans, augure de son potentiel de garde. Le nez s’ouvre sur le fruit mûr, la prune jaune, la nectarine et l’abricot, avec des notes de fleurs miellées (acacias, tilleul). L’ensemble est charnu et gourmand, mais sans lourdeur, grâce à une trame fraîche. Sous des bulles fines et délicates, la bouche est plus tranchante, avec des notes de citron bien mûr, de menthol et d’eucalyptus froissé. Finale soyeuse et tendue.
6. Assemblage de 60 % chardonnay et 40 % pinot blanc, cette cuvée est produite selon la méthode Solo Uva. Au moment du dégorgement, ce n’est pas une liqueur d’expédition qui est ajoutée (une sorte de sirop de sucre), mais un sirop de jus de raisin. Le résultat est plus proche du terroir. Cela se traduit par un nez très gourmand, qui évoque le toast tiède avant d’évoluer vers les fleurs miellées. Sous des bulles très fines, la matière en bouche est satinée (Satèn), avec des notes d’amande fraîche. La fi n de bouche est sapide, très salivante. Un vin minéral, long et élégant.