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De la GTS rouge de Magnum à la surpuissante 288 GTO, la 308 et ses dérivés est la Ferrari classique des flamboyantes années 70/80 par excellence. Voici le deuxième épisode de notre série d'été consacrées aux voitures kitsch mais cultes.
Deux places avec la bande-son d’un V8 diffusée directement derrière les oreilles, voilà ce que Ferrari proposa en 1975 avec sa toute nouvelle berlinette d’entrée de gamme, la 308. Entrée, oui, mais tout sauf bas de gamme, avec son sublime dessin signé Pininfarina qui ravit dès les premiers instants les visiteurs du Salon de Paris où elle fut révélée — à l’époque, les salons de l’auto étaient de véritables événements populaires.
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Ferrari 308 : l’évidence sportive
Sa carrosserie constituée de fibre de verre pour les premières années (puis acier et aluminium) reprenait des inspirations de la petite Dino 246 GT (V6), avec les prises d’air creusées, les feux ronds et la lunette arrière concave, mais dans un style très moderne pour l’époque, épuré et sportif comme il se doit. Rouge et frimeuse, elle rencontre un beau succès aux USA et trouve un beau support de promotion dans les mains de Tom Selleck, alias Magnum PI. Évidemment, les moustaches et les chemises hawaïennes d’aujourd’hui ont un peu évolué aujourd’hui, mais franchement, n’est-ce pas plus élégant de rouler dans une Ferrari flamboyante des années 80 que de flamber dans un modèle contemporain ?
Accessoire de mode ultime, la polyvalence (relative) d’un tel modèle permet de nombreuses folies, à la manière de Brian Whalen, un américain fou de voitures européennes V8, qui sillonne les chaînes de montagnes US à la recherche de la meilleure neige au volant de sa GTB adaptée avec des roues spéciales et un rack à skis… La sonorité de son V8 est bien loin des moteurs à l’américaine, avec sa cylindrée de 3.0, ses rugissements à haut régime et… sa boîte mécanique avec la fameuse grille de présélection métallique, typique des Ferrari de l’époque. Les 255 chevaux suffisent à offrir des performances de premier ordre (252 km/h), l’auto ne pesant qu’un peu plus d’une tonne. Même si elle était totalement atypique pour cette discipline, une version rallye a trouvé quelques succès grâce au talent du pilote français Jean-Claude Andruet.
Déclinaisons à foison
Différentes versions et dérivés ont parsemé l’histoire de la génération Ferrari 308, de la petite 208 pour le marché italien à la GTB turbo, la GTBi qui remplace ses doubles carburateurs par une injection, la GTS et son toit amovible façon targa, la quattrovalvole qui gagne une culasse à 4 soupapes par cylindre… La 328 lui succèdera, ressemblant à un gros restyling avec des lignes moins fines. Mais surtout, la 308 partage de nombreux points communs avec la fabuleuse supercar 288 GTO, visuellement comme une 308 sous stéroïdes. Mais il faudra un compte en banque au moins aussi gonflé pour faire plus que rêver d’y accéder, comme de si nombreux ados des années 80.
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