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Farniente, le cocktail sans alcool de l’été par Momus et The Good Life

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The Good News

En partenariat avec le torréfacteur Momus, The Good Life propose une interprétation très estivale de l’expresso qui appelle de surcroit à une dégustation lente. Cette variation du café glacé intitulée « Farniente » pourrait vite devenir un incontournable de l’été.

Si l’approche des beaux jours attisent ce besoin de soleil et de chaleur après un hiver qui n’a que trop duré, elle suscite aussi des envies de fraîcheur dans les verres. L’heure est (re)venue de faire tourner à plein régime les bacs à glaçons pour agrémenter nos boissons à toute heure de la journée. Ainsi, lorsque Lionel Giraud, fondateur de la maison de café Momus, a lancé le challenge à Paul Miquel, rédacteur en chef de The Good Life, d’imaginer un café véhiculant les valeurs du magazine, ce dernier a immédiatement pensé à un café à consommer froid, à la manière d’un cocktail glacé que l’on sirote à l’aide d’une paille. « Je vais être honnête, je n’attends pas l’été pour mettre des glaçons dans ma tasse, explique Paul Miquel. J’adore le café froid. C’est un peu une manie chez moi et sans doute une façon de me sentir un peu tous les jours en vacances, en me remémorant ce café glacé si agréable en bouche et que je bois systématiquement en été ».


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Allonger le café, et sa notion du temps

Expert en horlogerie, et donc particulièrement attentif à tout ce qui touche au temps, il souligne qu’il s’agit sans doute pour lui d’une manière d’associer le temps qui file avec la dégustation d’un café qui est généralement immédiate, tout du moins dans la culture de l’expresso.

Explications : « Il y a vraiment cette idée du café-minute, l’expression d’une immédiateté, bu en 2-3 gorgées au comptoir pour se donner un coup de tonus. En ajoutant des glaçons, on va finalement étirer le temps en jouant avec l’effet de la dilution. On va également faire évoluer le goût du café, très lentement. De nouvelles notes, plus douces et fruitées vont alors apparaître, puis vont laisser la place à d’autres encore différentes ».

Farniente, le cocktail de l’été avec Momus

Pour mener à bien cette mission « Farniente », Daniela Capuano – torréfactrice chez Momus et meilleure ouvrier de France – a suggéré l’usage d’un café fruité, idéal pour être dégusté froid. « L’assemblage Saudade que j’ai réalisé à partir de trois cafés – un Red Catuai brésilien, un Chelchele éthiopien et un La Cristaliina colombien – m’a semblé particulièrement adapté pour réaliser un expresso que l’on vient ensuite glacer et shaker » explique-t-elle.

La préparation aurait été trop simple si Paul Miquel n’avait pas tenu à rajouter une touche d’acidité sucrée apportée par un jus d’orange fraîchement pressé avant de shaker le tout, plutôt fermement, afin d’obtenir un parfait cocktail frappé et une mousse oncteuse. « Nous sommes à la fois dans l’esprit d’un cocktail à l’image de l’iconique espresso martini (mais sans alcool) et des granités de café que l’on boit l’été dans les cafés en Sicile, en remplacement d’un expresso considéré trop brulant en bouche », se réjouit Lionel Giraud de voir arriver une réponse assez originale à sa proposition.

Preuve en est aussi que le café n’en a pas fini de sortir de son carcan de requinquant tandis que cette interprétation serait plutôt une incitation à la paresse et à l’acceptation hédoniste du temps qui passe.

Un sachet de café Momus.
Un sachet de café Momus. Geraldine Martens

3 questions à Lionel Giraud, fondateur de Momus

The Good Life : Comment vous est venu l’idée de créer Momus, vous l’ancien dirigeant des sociétés Vuarnet et Courrèges ?

Lionel Giraud : Le projet est né d’un constat fait entre amis au cours d’un dîner. On boit chaque jour du café sans même savoir réellement ce que l’on ingère. D’autant que ce produit alimentaire touche à la fois à l’excellence comme à la médiocrité. Je viens de l’industrie du luxe et j’ai donc tenté d’appliquer les mêmes codes et mécanismes pour valoriser des cafés d’excellence. Ce qui était au départ un projet de coffee shop est devenu une marque avec un sourcing très exigeant et une transformation hors-pair réalisée par notre torréfactrice Daniela Capuano, qui est précisons-le, la 1ère MOF Café. Et puis bien sûr, les signes extérieurs de la marque, qu’il s’agisse de l’identité visuelle réalisée par deux anciens étudiants de l’Ecal, Jean Reynaud et Victor Jacquard, comme du design des lieux de vente, voire de la dégustation sur place dans des verres vintage en cristal, participent bien sûr du projet.

Au-delà de la qualité du café, qu’est-ce qui vous différencie de la concurrence qui commence à grandir dans l’univers du café ?

L.G. : Nos cafés sont tous des cafés de spécialités, sourcés parmi tous les terroirs de production à travers le monde. Nous disposons d’une quinzaine de références monovariétales ainsi que des assemblages dont la diversité, et donc le nombre, est voué à croître. Daniela en développe certains mais nous proposons à des talents de la culture et de la gastronomie – le sommelier Gwilherm de Cerval, le curateur Olivier Saillard – de partager leur goût en matière de café afin d’élaborer un assemblage à leur nom qui est proposé à la vente. Et de la même manière, nous proposons à notre clientèle, à l’aide d’un logiciel qui tient compte de toutes les notes gustatives de nos cafés, de réaliser à la minute un assemblage correspondant à leur palais.

Au fait, d’où vient ce nom Momus ?

L.G. : Dans la mythologie grecque, Momus est le dieu des artistes, mais aussi de la raillerie et de la moquerie. Et puis, entre 1810 et 1850, un café parisien, situé rue Saint-Germain-de-l’Auxerrois a porté ce nom. L’endroit était très fréquenté par le milieu culturel de l’époque (Gustave Courbet, Charles Baudelaire, Henry Murger…) et a même suscité la composition de l’opéra La Bohème de Giacomo Puccini. Alors, je me suis dit que ce nom correspondait assez bien à l’état d’esprit que j’essaie d’appliquer à ma démarche.

Préparons le Farniente…
Préparons le Farniente… Geraldine Martens

Recette du Farniente, le cocktail de l’été

Ingrédients :

Un café de spécialité idéalement fruité (Momus recommande Le Saudade)
Une demi-orange
Des glaçons en cube
Ustensiles
Une machine à expresso ou une cafetière à moka italienne
Un shaker
Un verre à whisky

Préparation :

Préparez un double expresso ou 12 cl de café avec une cafetière à moka
Remplissez un shaker avec des glaçons
Versez le café dans le shaker
Ajoutez 2 cl de jus d’orange fraîchement pressé
Shakez longuement
Versez en filtrant dans un verre à whisky garni de 3 ou 4 glaçons
Disposez une paille et un quartier d’orange séchée et dégustez au soleil.

Et voilà le Farniente !
Et voilà le Farniente ! Geraldine Martens

Momus Paris
44 R. des Martyrs, 75009 Paris
Site internet


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