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La discrète Clare Waight Keller appose sa patte sharp et féminine à sa toute première collection pour Uniqlo. Le début d'une belle histoire...
Trois ans qu’on avait perdu sa piste. L’ancienne directrice artistique de Chloé et Givenchy revient sur le devant de la scène en présentant la première collection Uniqlo : C, la ligne qu’elle cultivera saisons après saisons avec le géant japonais.
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Uniqlo : un modèle unique
Uniqlo ne fait jamais rien comme les autres. La marque aux 2 400 magasins, propriété du groupe Fast Retailing, invite régulièrement des créateurs de mode dans le vent à réinventer son nom. L’opération, toujours conçue dans le plus grand secret, cultive l’intérêt de ses clients et surtout des fashionistas affamés de pièces signées de grands noms à petits prix.
C’est sans surprise que la collaboration d’Uniqlo et Clare Waight Keller suivra la même trajectoire que celles imaginées avec Christophe Lemaire et JW Anderson.
Clare Waight Keller propose une modèle flexible chez Uniqlo
En faisant entrer dans son vestiaire des pièces plus mode que les basiques dont il a fait sa spécialité, Uniqlo touche une cible sensible aux cycles d’un milieu où tout est temporaire. Clare Waight Keller a pourtant pris le contrepied de cette tendance à l’hyper consommation.
« J’ai pensé mes pièces pour tous types de clients, qu’ils habitent sous les chaleurs parfois extrêmes de Tokyo ou le froid polaire de Londres. » La plupart des pièces de Uniqlo : C sont légères, vouées à être portées en couches. « Je conçois désormais la mode comme je comprends le monde : les températures augmentent en flèche, chutent parfois sans logique. Je voulais d’une collection qui permettent de résister à toutes les météos sans surconsommer. »
Uniqlo : C, un événement
Après avoir joué le jeu d’un secteur où l’on porte rarement plus d’une fois un vêtement, la créatrice britannique se ravit de proposer à une large audience sa signature. « Créer pour le grand public est évidemment une démarche bien différente par rapport à l’élaboration d’un show couture », acquiesce-t-elle, interrogée à l’occasion de son passage à Paris. Elle s’est ainsi attelée à de nombreuses recherches dans les annales de la mode pour concevoir sa collection dont le ton évoque (logiquement ?) Londres, et plus précisément le quartier de Hackney.
Clare Waight Keller s’est également rendue à quelques reprises dans les headquarters de Uniqlo, à Tokyo, afin de s’imprégner des innovations en matière de tissus de la marque. « On m’a donné carte-blanche pour réaliser la collection de mes rêves. Ainsi, j’ai pu, grâce à la recherche et développement d’Uniqlo, donner vie à chacun de mes dessins comme je l’entendais. »
Alors, un trench-coat d’apparence classique est redéfini dans un twill de gabardine adapté pour les quatre saisons. Les blousons et manteaux matelassés tiennent chauds mais restent légers, doté de duvet spécialement traité avec une technologie antistatique.
Si cette première édition de Uniqlo : C a été inaugurée dans le flagship flambant neuf de la marque japonaise, dans le quartier d’Opéra, Clare Waight Keller nous glisse avec un clin d’œil que la deuxième est déjà prête à être envoyée en production… et elle inclura une ligne masculine ! Rendez-vous en 2024.
Uniqlo : C, par Clare Waight Keller
Disponible dans les boutiques Uniqlo et sur le site de la marque.
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