Horlogerie
Cet été, le Sud accueille des expos qui nous racontent des histoires, celle de la bande dessinée, du design italien ou encore celle de Zao Wou-ki.
Peinture, photographie, BD, design… Voici notre sélection d’expos dans le sud pour cet été.
Expos et rencontres dans le sud
Arles, respiration photo
Pas de Nuit de la photo ni de soirées dans les arènes, une programmation resserrée dans des jardins ou des espaces suffisamment vastes… Les Rencontres d’Arles n’en resteront pas moins festives, cet été, avec une vingtaine d’expositions présentées dans les plus beaux sites patrimoniaux de la ville. Plus conceptuel, davantage en résonance avec les enjeux de l’époque, tels que l’environnement, les problématiques de pauvreté dans le monde ou le déploiement d’un nouvel écoféminisme, le festival se penche aussi sur de grandes figures tutélaires avec les clichés humanistes de Sabine Weiss, les photomontages de Charlotte Perriand ou les images de Raymond Cauchetier, photographe de plateau pour Godard, Truffaut, Demy et Chabrol… Le festival s’étend à Avignon, Marseille, Nîmes et surtout Mougins, qui inaugure un nouveau Centre de la photographie. Les Rencontres de la photographie d’Arles, du 4 juillet au 26 septembre. rencontres-arles.com
Aix-en-Provence, Zao Wou-ki sous le soleil
Zao Wou-ki est un artiste à la croisée de plusieurs mondes, de plusieurs cultures, de plusieurs techniques – la peinture à l’huile, l’aquarelle, l’encre de Chine. Décédé il y a huit ans, il avait quitté la Chine à l’âge de 17 ans, en 1948, pour se rendre à Paris, lui qui avait une passion pour les artistes français – Monet, Cézanne, Matisse… Zao Wou-ki a toujours nourri un grand amour pour la lumière du Sud, le soleil du Midi, que ce soit celui d’Ibiza, où il avait un atelier, ou celui du Luberon, où il a séjourné plusieurs étés. Rien de plus normal, dès lors, que l’hôtel de Caumont, Aix-en-Provence, lui consacre une exposition majeure. Elle permet de parcourir toutes les étapes de sa carrière et de sa vie, depuis ses oeuvres de jeunesse, encore figuratives, jusqu’aux toiles des années 2000, qui manifestent une maîtrise de la couleur et une fluidité du trait époustouflantes. Zao Wou-ki. « Il ne fait jamais nuit », Hôtel de Caumont-Centre d’art, jusqu’au 10 octobre. caumont-centredart.com
Toulon, le design italien a la cote
Jusqu’en 2023, le Centre Pompidou s’est engagé à concevoir, chaque année, une exposition de design à l’Hôtel des arts de Toulon, à partir des oeuvres de sa collection. Cet été, c’est le design italien qui est mis en vedette. Certains pans sont bien connus, comme l’essor d’une nouvelle bureautique, impulsée par Olivetti partir des années 50, ou la métamorphose des objets ordinaires en objets iconoclastes du groupe Memphis, piloté par Ettore Sottsass dans les années 80. D’autres facettes sont à redécouvrir, comme le design organique de Vittorio Gregotti, Carlo Mollino et Paolo Portoghesi qui ont bousculé les codes de la modernité ou les expériences radicales d’Archizoom Associati, à l’origine du mobilier modulable. Futurissimo. L’Utopie du design italien, collection design du Centre Pompidou, Hôtel des arts de Toulon, jusqu’au 31 octobre. metropoletpm.fr
- Lire aussi : Toulon, la revanche d’une fausse moche
Enki Bilal et art abstrait
Monaco, au sud, la bulle…
Monaco se transforme cet été en capitale de la bande dessinée. L’exposition vise à démontrer la puissance de feu de cet « art de cancres », et à réévaluer l’histoire de la BD qui a longtemps souffert d’un manque de considération. L’accrochage fait le tour de la planète, adoube les Serbes (Enki Bilal), les Italiens (Guido Crepax, Hugo Pratt, Liberatore), les Belges (Hergé, Franquin), les Américains (Walt Disney, Robert Crumb), les Français (Uderzo, Sempé, Gotlib, Moebius, Topor), les Japonais (Gengoro Tagame, Osamu Tezuka) et annexe aussi les créations perchées d’artistes comme Gilles Barbier. Marginalia. Dans le secret des collections de bande dessinée, NMNM-Villa Sauber, jusqu’au 5 septembre. nmnm.mc
Montpellier, USA – France, le retour
Nombre d’artistes européens ont fui durant la Seconde Guerre mondiale et vivifié la scène américaine. Le musée Fabre rappelle que de très nombreux créateurs américains ont fait le trajet inverse et étudié dans les écoles d’art et les académies parisiennes. On suit Ellsworth Kelly, Ralph Coburn, Jack Youngerman ou Robert Breer, qui ont renouvelé l’abstraction géométrique dans le Paris de l’après-guerre, et les coloristes abstraits, comme Sam Francis, Joan Mitchell ou Shirley Jaffe, dont la créativité s’est libérée. 2021 United States of Abstraction. Artistes américains en France, 1946-1964, musée Fabre, du 5 août au 31 octobre. museefabre.montpellier3m.fr
Lire aussi
The Good Life 49 : cet été, un duel au soleil entre sud et ouest
Pile ou fesse ? A Bruxelles, une double expo mêle grands classiques et cinéma porno