Architecture
Le retour des humains sur la lune est prévu pour 2025. La Nasa prévoit ensuite d’installer des astronautes, pour des séjours plus longs sur notre satellite et de les abriter dans des modules imprimés en 3D par AI SpaceFactory.
AI SpaceFactory avait fait le buzz en 2019, remportant le « 3D-Printed Habitat Challenge » organisé par la Nasa avec MARSHA, son projet d’habitat martien. Et, apparemment, la jeune firme new-yorkaise a vraiment tapé dans l’œil de l’agence spatiale américaine qui lui a confié une mission de taille : imaginer les futurs logements des astronautes de la mission Artemis.
La Nasa prépare la conquête lunaire
L’objectif de ce programme et de partir à la conquête du pôle Sud de la lune avec un premier vol habité prévu pour 2025, premier d’une longue liste qui vise à s’installer durablement sur cette zone, la plus lumineuse de notre satellite.
Le projet LINA (pour « Lunar Infrastructure Asset ») de l’AI SpaceFactory est une construction composée de trois modules de 75 m² pour 5 mètres de haut autour d’une « cour centrale » abritée, de 90 m². Au centre, des panneaux photovoltaïques sont destinés à alimenter l’ensemble en énergie. L’objectif est d’abriter les véhicules d’exploration lunaire, les appareils de communication et les habitations des astronautes.
Conçue pour durer
LINA, comme le premier projet MARSHA d’AI SpaceFactory, sera entièrement imprimée en 3D et construite par des robots autonomes directement sur la lune près du cratère Shackleton. Le premier prototype d’imprimante subit des tests au Kennedy Space Center au cœur d’une chambre qui recrée les conditions attendues sur le satellite.
Le matériau développé par AI SpaceFactory pour l’impression en 3D sera recouvert d’une couche de régolithe lunaire – la poussière que l’on trouve en surface – lors de la construction, afin de protéger le matériel et les scientifiques des radiations, séismes et autres projections de météorites. La structure, si elle paraît fragile, est en réalité très robuste, à en croire AI SpaceFactory et la Nasa. En effet, LINA a une « espérance de vie » d’une cinquantaine d’années… De quoi laisser le temps aux scientifiques de remplir leur mission : récolter de l’eau et préparer la future vie sur mars !
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