The Good Paper
Laurent Blanc, notre éditeur et fondateur, présente le numéro 50 de TGL, baptisé The Good Life 2 pour l'occasion, qui marque le 10e anniversaire de votre magazine préféré, en kiosque le 30 septembre.
Dimanche 5 septembre, 19 heures. Il fait encore très beau à Paris. Le soleil, qui a boudé les trois quarts de la France cet été, est enfin revenu. Je suis seul. Je me sers un verre de bandol Pibarnon rouge et je lance une excellente version très jazzy de The Good Life, par Till Brönner, sur ma Marshall pour me donner un peu d’inspiration avant d’écrire cet édito anniversaire. The Good Life a 10 ans !
Quelle aventure ! Dans le paysage de la presse magazine française, The Good Life est la jolie surprise de ces dix dernières années. Plus de 300 pages à chaque numéro (dont plus de 260 de rédactionnel) et 40 000 exemplaires vendus à chaque sortie à près de 6 €. Quarante pages de publicité par numéro avec de belles marques lifestyle qui nous font confiance depuis très longtemps.
Une plate-forme digitale moderne et innovante, une version italienne éditée à Milan (depuis 2016) et même un magnifique concept-store au 3e étage du Printemps de l’Homme, boulevard Haussmann, à Paris : The Good Play Store. En 10 ans, The Good Life est devenu une véritable référence pour tout ce qui touche au lifestyle en France… sur un ton très différent de celui de l’univers des magazines masculins et sur un mode très différent également de celui de l’univers des news économiques.
Il suffit de lire les commentaires de nos « Good Readers », page 46 du numéro 50 en kiosque le 30 septembre, pour comprendre que ce magazine vous a accompagnés dans vos lectures, vos voyages, vos moments d’intimité, de solitude ou de partage avec vos amis. Dans le train, l’avion ou sur la plage arrière de votre bateau. À Palm Springs ou au fin fond du Luberon, à Cape Town ou le long des plages du Nord.
The Good Life vous a délivré, en 10 ans, près de 2 400 adresses de restaurants et 3 000 adresses d’hôtels dans le monde en vous faisant découvrir 500 villes et 90 pays !
Pour vous séduire, nous avons sorti tout de suite le grand jeu : 50 journalistes enquêtent et partent en reportage pour nous continuellement, une trentaine de photographes et d’illustrateurs donnent au magazine cette coloration si différente. Près de 200 contributeurs, dont une trentaine de correspondants réguliers, sont répartis à travers le monde pour vous informer et analyser une foultitude d’événements.
Alors, pourquoi changer un magazine qui marche ? Parce que le monde a vraiment changé en dix ans ! Je me souviens d’un dîner chez des amis parisiens, auquel j’étais arrivé un peu en retard parce que je rentrais de Milan (où j’avais invité des clients italiens à déjeuner), et je me souviens très précisément de cette touche de prétention que j’avais eue en m’excusant de mon retard. Ce qui pouvait faire penser à une activité brillante, à l’époque, serait aujourd’hui assez mal vu à l’heure de Zoom. Tout a changé, et la pandémie n’a fait qu’accélérer ce sentiment qu’il faut ralentir sous peine d’exploser en vol… Pour le bien de la planète et pour celui de ceux qu’on aime. On parle maintenant de « flight shaming ».
Il y a dix ans, il suffisait de donner la marque de sa voiture pour exister… socialement ! Aujourd’hui, dans les grandes villes, le « vélotaf » fait de plus en plus d’adeptes, et la marque de son vélo est plus importante que la marque de sa voiture.
Encore quelques chiffres ? Les ventes de costumes ont chuté de 60 % en France depuis 2011… et celles de sneakers ont flambé de 50 % depuis cinq ans ! De grands chefs quittent les palaces pour se mettre à la street food. On parle de circuits courts, de slow living, de locavorisme, de vins naturels, de nolo drinks et de sustainability partout. Les hommes vont au marché le weekend, se mettent à faire la cuisine (plutôt très bien, d’ailleurs) et s’occupent de plus en plus de leurs enfants.
Il était donc temps de faire évoluer The Good Life. Ce numéro anniversaire ainsi que tout ce qui s’est passé pendant ces deux dernières années nous en donnent aujourd’hui l’occasion. Parce que les temps ont changé, parce que les hommes ont évolué, parce que les priorités ne sont plus les mêmes, parce que l’épidémie de Covid-19 est passée par là, The Good Life devient… The Good Life 2. Un peu comme lorsqu’on change de bateau. Le nouveau porte le même nom, mais suivi d’un « 2 », parce qu’il est un peu plus large, un peu plus grand, un peu plus confortable, un peu plus beau, un peu plus moderne, un peu plus silencieux, un peu plus tout. Le même, mais en mieux ! Pour The Good Life, c’est un peu la même chose .
Vous retrouverez donc bien votre magazine, mais modernisé, avec une toute nouvelle maquette, plus cool, plus fluide, plus aérée, moins « speedée », plus apaisée.
De nouveaux sujets, de nouvelles illustrations, une nouvelle façon de voir le monde, un ton nouveau, une nouvelle vie… mais le même ADN : « Business & lifestyle in a hybrid world ! »
La presse a beaucoup souffert ces dix dernières années, mais, depuis quelque temps, pour un peu… le papier redeviendrait presque trendy ! À New York, Gucci vend des sacs dans une magnifique boutique qui est d’abord une librairie, et dont le « claim » est « Book is the new cool » ! Envoyer un petit mot à la main est redevenu chic et preuve de bienveillance. Enfin, on n’a jamais autant vendu de livres pour enfants qu’aujourd’hui.
J’ai la conviction que ce style de magazine réservé à une cible cultivée va se développer dans les années qui viennent. L’achat de magazines culturels de luxe deviendra presque un acte militant : vive la technologie et vive les produits bio (sans antinomie) ! C’est un courant de fond qui vient de Portland, dans l’Oregon, où tout a commencé, mais aussi de San Francisco, de Berlin, de Milan, de Tel-Aviv ou de Malmö.
Un peu comme les ventes de vinyles. Pour la première fois, le marché du vinyle a dépassé celui du CD aux États-Unis en termes de chiffre d’affaires. Qui eût cru cela il y a dix ans ? The Good Life s’adapte à son époque.
Rendez-vous dans dix ans sur The Good Life 3… Sûr que ce beau bateau aura des moteurs électriques et une voile pour naviguer en silence… Ce sera peut-être le mien . Je penserai alors à vous, lecteurs de The Good Life, en me disant que la belle vie, ça se mérite… Allez ! au travail ! Mais attention, moins vite qu’avant !
Laurent Blanc, Éditeur & fondateur de The Good Life. Instagram : @laurent.thegoodlife