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Bilbao : aux origines du Guggenheim, l’autonomie fiscale du Pays basque
Bilbao : aux origines du Guggenheim, l’autonomie fiscale du Pays basque
jchassagne

Culture

Bilbao : aux origines du Guggenheim, l’autonomie fiscale du Pays basque

Culture

Pour accueillir l'emblématique musée de Bilbao, le Pays-Basque a du accepter une proposition à double tranchant...

Le musée Guggenheim, avant de se transformer en locomotive pour Bilbao, lui a d’abord beaucoup coûté. Car les exigences de la fondation Guggenheim n’étaient pas minces – au point que la riche Salzbourg, un temps pressentie pour accueillir le musée, a lâché l’affaire. A charge pour les Basques de verser 20 M $ à la fondation afin qu’elle prête son nom et ses collections.

A leur charge, encore, la construction du bâtiment (l’équivalent de 85 M €), quand bien même la fondation exigeait d’avoir le dernier mot quant au choix de l’architecte. Si les autorités basques pouvaient assumer de tels coûts, c’est grâce à l’autonomie fiscale qu’elles ont acquise, sur proposition de l’Etat central, au sortir du franquisme.

Musée Guggenheim, Abandoibarra Etorb., 2, www.guggenheim-bilbao.eus
Musée Guggenheim, Abandoibarra Etorb., 2, www.guggenheim-bilbao.eus Alain Cornu

Une option que la Catalogne, à l’époque, refusa, car elle n’était pas sans risque : le Pays basque perçoit lui-même tous ses impôts qu’il réaffecte comme bon lui semble sans que Madrid n’ait son mot à dire. Mais il ne reçoit presque aucun subside de la part de l’Etat espagnol. En d’autres termes, les Basques, en cas de récession et de baisse afférente des recettes fiscales, ne peuvent compter que sur eux-mêmes…

Good Spot Bilbao : Le Tayko, un hôtel qui cache bien son jeu

Là où la vieille ville touche le fleuve, les magasins Zubicaray, dans les années 1920, occupaient le plus coquet des immeubles : une tourelle d’angle, des tons sable, quelque chose d’Art nouveau dans la physionomie. Depuis l’an dernier, la chic échoppe s’est transformée en hôtel chic qui, derrière la façade d’époque, a évidé toute la bâtisse pour laisser place à la lumière, au verre, au métal et au béton : les étages semblent suspendus dans un atrium ; les murs de briques blanches mis à nu contrastent joliment, dans les chambres, avec la tonalité anthracite générale. Pour couronner le tout, c’est Martín Berasategui, le multi-étoilé de Saint-Sébastien, qui tient les deux tables de l’établissement.

Calle Ribera, 13. Tél. +34 944 652 070. www.taykohotels.com
Calle Ribera, 13. Tél. +34 944 652 070. www.taykohotels.com DR

 

Pratique

• Y aller : Vueling dessert Bilbao depuis Paris en vol direct. www.vueling.com

• Renseignements : www.spain.info / www.visitbiscay.eus /www.bilbaoturismo.net

• Office du tourisme sur place : plaza Biribila, 1.


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