City-guide : nos 5 hôtels favoris à Chicago

Par Thomas Jean, le 31 janvier 2020

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The Good Business

The Good Life vous donne les clés des lieux qui font bouger Chicago. Passages obligés.

The Hoxton, jeune et joli. Fulton Market est à Chicago ce que Williamsburg est à New York, l’ancien quartier indus où désormais tout converge. Les enseignes hôtelières à la mode l’ont bien compris : après Soho House et Ace, c’est au tour de l’anglaise Hoxton d’y prendre pied. Voici donc un lobby qui ressemble à un espace de coworking cool comme on en voit partout dans le monde – plein de chaises modernistes et de plantes vertes – où les free-lance pianotent sur leur laptop en dégustant des latte. Le soir venu, on les retrouve sur le rooftop, décompressant face à la skyline, ou au speakeasy du sous-sol, descendant des breuvages autrement plus fun que des latte. Mais peut-on seulement dormir, ici ? Cent fois oui : les chambres aux tons céladon et caramel vous rassérènent illico.

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Palace

The Peninsula. Avec son restaurant cathédrale et ses décorations murales très années 20, on se croirait dans un palace Art déco comme l’Amérique en a le secret. Tout faux : le Peninsula date du début des années 2000, mais son élégance à l’ancienne nous bluffe. D’abord ces chambres : immenses, moelleuses, asiatisantes sans excès, ouvertes sur la ville sans vis‑à‑vis. Puis ce spa d’altitude où l’on crawle avec la Hancock Tower – diamant noir des 60’s – en ligne de mire. Et quel service ! Après deux petits déjeuners, tout le staff connaît votre fruit préféré, tandis que la conciergerie vous dégotera en deux‑deux le club de jazz le plus prometteur ou la meilleure deep dish (pizza épaisse importée par les immigrés italiens). Plus aux petits soins, on ne fait pas.

Chicago Looké

The Robey, coolissime. Charmante bizarrerie que cette tour Art déco qui toise, esseulée, un océan d’immeubles bas, à mille lieues des verticalités de l’hypercentre. La Northwest Tower et les petits notaires qui la peuplaient jadis n’auraient sans doute jamais imaginé qu’autour d’eux le quartier de Wicker Park deviendrait au XXIe siècle l’un des plus cool d’Amérique. Depuis 2016, la bâtisse, sous l’égide du groupe mexicain Habita, incarne cette mutation : les chambres, lookées à l’épure par le Belge Marc Merckx, caressent des yeux le métro aérien ou bien, plus classiquement, l’immensité de la ville ; le café du rez‑de‑chaussée rendrait sociable le plus bourru des individus tellement tout le monde y est avenant ; tandis que la petite piscine du rooftop voit barboter la jeunesse à la mode.

Freehand, bohème. Débarquez là à 20 h et ce n’est pas un lobby que vous trouverez, mais un club de rock indé : ça chante, ça égrène des riffs, tandis que l’assemblée – mix de sylphides woodstockiennes et de sosies de Freddie Mercury – ovationne. Même aux aurores, tout jetlagué, dans le café désert, vos oreilles seront charmées par des playlists si pointues que même Shazam n’en reconnaîtra rien. Certes, les chambres sont un peu sombres, la faute à ce centre‑ville si densément bâti, sans parler des dortoirs – entre hostel et hôtel, le cœur du Freehand balance. Mais la déco néo‑Midwest ne manque pas de rythme non plus.

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Chicago Excentrique

Chicago Athletic Hotel. De l’extérieur, on dirait un palais des Doges étiré à la verticale. L’ancien siège de la Chicago Athletic Association, pépite de 1893, ne craint pas les excès : plafonds à caissons, cheminées ouvragées, dorures… il fallait des décorateurs pas farouches pour imaginer un hôtel de standing. L’agence Roman & Williams excelle en pieds de nez : cheval d’arçon en guise de banc dans votre chambre, fauteuils à très haut dossier, ambiance médiévale, dans les salons. Ils ont su aussi faire profil bas : Cindy’s, le bar du rooftop, nous ennuierait presque avec sa déco scandinave, mais avec une vue pareille sur le lac Michigan, on s’en fiche.

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