The Good Partner
Posée sur les rives de la mer Cantabrique, Gijon est la capitale du bien-vivre à l’espagnole. Combinant plaisirs balnéaires, culture et histoire, cet ancien village de pêcheurs multiplie les attraits. C’est au bord de la mer que commence le récit de Gijon, joyau méconnu de la côte atlantique espagnole. Autour du croissant doré de la playa de San Lorenzo, se déploie un éventail de sentiers côtiers et de chantiers navals, de vestiges romains et de trésors Belle Epoque. On s’y promène comme on feuilletterait un livre d’histoire, allant de surprises en clins d’œil que se font sans cesse le passé, les arts et la gastronomie. Le pass Visit Gijon permet de découvrir l’essentiel de la ville à son rythme et confortablement grâce à un programme d’activités choisies.
Gijon côté culture, entre Art Nouveau et sculptures en plein air
Le littoral déroule ses sables blonds, jalonnés d’œuvres époustouflantes qui s’offrent au promeneur. L’Elogio del Horizonte d’Eduardo Chilida, gigantesque arche plantée au sommet de la colline qui surplombe Cimavilla, est la plus imposante. De l’autre côté de la plage de San Lorenzo, une autre statue regarde le large, celle de la Madre del Emigrante dont la silhouette poignante rappelle le passé migratoire de la région. Plus loin, vers les falaises del Cervigon, d’intrigants galets en marbre invitent à se poser pour contempler l’Océan (Chant des jours passés, d’Adolfo Manzano). De l’autre côté de la baie, ne pas manquer les somptueuses mosaïques d’inspiration byzantine qui ornent la chapelle de l’église San Pedro, signée Marko Ivan Rupnik. Le front de mer est orné de bijoux architecturaux, à dénicher aussi dans le centre-ville ; volutes Art Nouveau côtoient ferronneries Art déco et amples volumes modernistes, dans un méli-mélo d’époques passionnant, qui culmine sans aucun doute au Laboral. Ce monument néo-classique colossal, le plus vaste d’Espagne, et destiné sous Franco à éduquer les orphelins de l’industrie minière, est devenu un impressionnant centre d’art et de culture contemporaine.
Gijon, reine des pâtisseries et de gastronomie asturienne
On murmure que la ville concentre le plus grand nombre de pâtisseries des Asturies. Les becs sucrés peuvent en profiter en succombant au Goloso tour (tour gourmand) du Pass Visit Gijon, qui permet de tester 10 spécialités sucrées dans 10 établissements renommés. L’occasion de découvrir la glace au turon ou au riz au lait, les « carbayones » (sortes d’éclairs de pâte feuilletée aux amandes) ou les «casadielles » (beignets). Marcher dans la ville ouvre l’appétit pour une délicieuse et traditionnelle fabada, équivalent local du cassoulet, qu’on dégustera avec un verre de cidre local de préférence à La Galana, sur la plaza Mayor. Envie d’un déjeuner raffiné? On teste les créations ébouriffantes de Los Patios, l’une des adresses adhérentes à Gijon Gourmet, qui proposent un déjeuner gastronomique en 4 plats à prix fixe. Et le soir, les tapas de Coalla accompagnent les meilleurs vins asturiens, dans une ambiance de bar-épicerie chic et branchée.
Gijon, des Thermes Romains à l’épopée minière
L’histoire de Gijon ressemble à un mille-feuilles, où de nombreuses époques ont imprimé leur marque. La plus ancienne est celle des Romains, dont les ruines de thermes millénaires reposent près de la mer, à Cimavilla. La ville s’est ensuite étendue, devenant un important port baleinier – le Palais Valdès, construit au XVe siècle, témoigne de cette prospérité. Plus tard, l’industrie minière donnait à Gijon un nouvel élan dont témoignent les magnifiques bâtiments Art déco et Art nouveau. Ne pas manquer le Museo Ferrocarril, qui retrace la saga du chemin de fer, « colonne vertébrale » de ce progrès. Quant à l’architecture plus récente, elle offre une grille de lecture historique intéressante de la Guerre Civile de 1936-1939, après laquelle il fallut reconstruire une grande partie de la ville. En déambulant à travers les rues, on distingue d’autres étapes subtiles qui ont imprimé à Gijon son âme bohème et artistique. Il y eut d’abord l’intellectuel des Lumières Gaspar Jovellanos, qui donna son nom à un théâtre et au musée qui fut sa maison natale, ou encore le peintre Evariste Valle dont les œuvres se découvrent dans un ancien palais XIXe au parc planté de grands arbres. Et pour finir, le promeneur est immanquablement ramené vers la plage, où s’écrit désormais l’histoire d’une Gijon balnéaire et sportive, goûtant un climat béni que les canicules ne viennent jamais contrarier.